Bonjour !
Je penche pour l'hypothèse de Dido, mais en plus vaste :
A gauche, un grand miroir convexe (genre surveillance dans les magasins, ou à l'intersection de certaines rues). Le truc en haut : une "visière" anti-pluie encerclant partiellement ce miroir vers le haut, et s'y reflétant elle-même.
Editlist a pris cette photo dans l'enceinte de cette usine désaffectée, son Leica M3 (de 1955 ) mis au point - par exemple - à un mètre, sur le miroir (en fait, sur le bord du miroir, c'est plus facile, re- ).
A gauche, pourquoi l'image du bâtiment dans le miroir est-elle nette, alors ? Je crains de devenir pénible, mais il le faut bien...
Parce que l'image virtuelle formée par un miroir convexe d'un objet situé à l'infini (c'est presque le cas ici) se forme dans le "plan focal image" de ce miroir, situé à faible distance (= la distance focale du miroir) ; ce miroir se comporte d'ailleurs comme une lentille divergente.
Comme cette distance est faible, l'image et le bord du miroir sont tous deux nets (la profondeur de champ étant suffisante).
A droite, en revanche, l'image d'un bâtiment analogue est floue, car il est situé très au delà de l'amplitude de la profondeur de champ.
Désolé, c'est de l'optique... Mais non, je plaisante : ce n'est pas si compliqué que cela !
La faute incombe à Editlist : lorsqu'il se cantonne dans le "néo-pictorialisme" ou l'hyper-réalisme balnéaire, pas de telle énigme à résoudre ! Mais les friches industrielles où il rôde, avec son M3, sont si intéressantes sur le plan photographique que ce serait dommage qu'il s'en détourne...
Bien à vous,
Jean D.
« Wir werden Barnacks Kamera bauen ! » (Nous fabriquerons l'appareil photographique de Barnack !)
Ernst Leitz II (1924)
Dites, les gars, je rougis, là! En effet, Dido et Jean sont dans le bon! Ni photomontage, ni bidouillage, rien que du réel, mais à ma "sauce"! Toujours rechercher l'insolite, le beau...
Merci et bien amicalement!