Page 1 sur 2

Leicaflex tandem?

MessagePosté: lundi 9 janvier 2006 - 19:56
par Geraud
Bonjour,

En recherchant plus de photo du Leicaflex P évoqué ailleurs par Coignet, je suis tombé sur ceci:

http://auction-team.de/new_highlights/2004_10/O0059704_scroll.html

Quelqu'un (Jean D?) pourraît-t'il m'en dire plus là-dessus?

Merci d'avance

MessagePosté: lundi 9 janvier 2006 - 20:00
par Coignet
Cet étonnant et encombrant matériel était conçu pour palier la faible vitesse des moteurs des Leicaflex motorisés (par rapport aux F et F2 spéciaux à miroirs semi-transparent fixes qui montaient à 10 images secondes) : les photos étaient prises alternativement par un boîtier puis par l'autre, permettant ainsi de monter à =8 images/seconde, et, accessoirement, d'avoir une réserve de 72 images au lieu de 36 !
Là ou Nikon avait prévu le modèle "Hight-Speed" à miroir fixe, Leitz avait prévu les appareils couplés.

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 3:22
par Geraud
Merci Coignet! je comprends maintenant mieux pourquoi sur eBay on voit parfois des moteurs par deux...

Niveau visée, il y avait une correction prévue façon M?

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 9:40
par Jean D.
Bonjour ! "Niveau visée", eh bien chacun des deux appareils demeure évidemment indépendant et doit être réglé en conséquence (il n'y a pas de rapport avec un Leica "M", et d'ailleurs s'il s'agissait de Leica "M" il en serait de même).
La visée est certainement meilleure que celle du Nikon "Hight-Speed" à miroir fixe évoqué par Coignet, car le miroir "à retour éclair" normal du Leicaflex procure une image bien plus lumineuse qu'un miroir semi-transparent, puisque ce dernier détourne une partie importante du flux lumineux (de l'ordre de 70 % au détriment du viseur, si je me souviens bien, dans le cas de l'étonnant Canon "Pellix" apparu en 1965).

Jean D.

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 11:07
par Coignet
Le Canon Pellix a été le premier à utiliser un miroir semi-transparent.
Cette solution a trouvé son aboutissement génial avec le SL et le SL2, comme le montre ce schéma d'origine Leitz :

par l'intermédiaire d'un deuxième miroir qui renvoie une partie des rayons lumineux sur la cellule, de manière extrêmement précise (et la mesure sélective Leitz était née, qui a été développée ailleurs en mesure spot, encore plus précise).
Ce système a été encore améliré par Leitz avec le R4, dans lequel le miroir secondaire a été remplacé par un réflecteur de Fresnel, solution géniale, qui permet aussi une mesure intégrale :


Ce réflecteur est toujours présent, absolument identique, dans les R9 d'aujourd'hui.

Nikon a été le deuxième fabricant à adopter le miroir secondaire (mais pas le réflecteur) avec son très beau F3 :

(doc © Nikon 1980)
sur ce point directement inspiré des Leicaflex SL et SL2.

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 11:17
par Coignet
Précisions concernant les modèles spéciaux Nikon à haute vitesse de motorisation :

Le Nikon F permet une motorisation avec 4 images par seconde.

Une première version spéciale (Nikon F HightSpeed Sapporo), pour les jeux olympiques, avec miroir fixe semi-tranparent, apparaît en 1972 et permet 7 images/seconde ;

une deuxième version spéciale (Nikon F HightSpeed Montréal), également pour les jeux olympiques, est fabriquée en 1974 et permet 9 images/seconde ;

et enfin le Nikon F2 HightSpeed en 1978, qui permettait d'atteindre la cadence infernale de 10 images-seconde.

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 11:39
par zekkar
8) .... Et des petits malins pour les J.O. y shootaient à l'Arri 35 (louée) en color Eastman et en film néga B&W à .... 24 im/s et plus (ralenti)
On arrête pas le progrès :wink: Ca consomme du film mais c'est efficace sur le 100 mètre en ... 10 s (240 shoots le pied !)

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 13:44
par Eric Bascoul
zekkar a écrit :
8) .... Et des petits malins pour les J.O. y shootaient à l'Arri 35 (louée) en color Eastman et en film néga B&W à .... 24 im/s et plus (ralenti)
On arrête pas le progrès :wink: Ca consomme du film mais c'est efficace sur le 100 mètre en ... 10 s (240 shoots le pied !)

héhé, :mrgreen2: , c'est sur qu'a 24 im/s .... :shock:

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 13:48
par Eric76
Coignet a écrit :
Précisions concernant les modèles spéciaux Nikon à haute vitesse de motorisation :

Le Nikon F permet une motorisation avec 4 images par seconde.

Une première version spéciale (Nikon F HightSpeed Sapporo), pour les jeux olympiques, avec miroir fixe semi-tranparent, apparaît en 1972 et permet 7 images/seconde ;

une deuxième version spéciale (Nikon F HightSpeed Montréal), également pour les jeux olympiques, est fabriquée en 1974 et permet 9 images/seconde ;

et enfin le Nikon F2 HightSpeed en 1978, qui permettait d'atteindre la cadence infernale de 10 images-seconde.


Et le dernier de la série, le F3H avec 13,5 im/s :shock: et sorti en 1998 pour les JO de Nagano.

fauche!!

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 14:10
par alain.besancon
Ah là là, ma mémoire fout le camp!!! Autant que je me souvienne Canon a "piqué" l'idée du miroir semi-transparent: si je ne gagatte pas trop c'est Pétri (ou .....???) qui avait sorti ça en 1° (de même que Foca l'a utilisée sur le Flex, mais il n'était pas le 1°) mais leurs affaires allaient mal, la visée était sombre (ainsi que leur avenir :lol: ) et ils ont plus ou moins dû revendre (ou pire) les droits à Canon.
J'ai toujours été étonné que cette technique ne réapparaisse pas, améliorée voire limitée à des domaines très précis car plus de mouvement de miroir = avantages non négligeables ............ mais pas satisfaisante à l'époque.

Alain

Re: fauche!!

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 14:15
par Eric Bascoul
alain.besancon a écrit :
...J'ai toujours été étonné que cette technique ne réapparaisse pas, améliorée voire limitée à des domaines très précis car plus de mouvement de miroir = avantages non négligeables ...


il y a eu l'EOS RT
avec un miroir fixe

deux inconvénients à ce systéme;
-dés qu'une poussière se dépose sur le miroir, ça fait une "tâche" sur l'image
-perte de sensibilité, due à la transmission partielle vers l'image

anecdote

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 14:20
par alain.besancon
Anecdote: dans un "Photo" des années 65, un cliché fabuleux: un caméléon projette sa langue de 20 ou 30 cm et choppe un insecte en vol ... durée de la scène = 1/25s :roll: Evidemment aucun appareil ne pouvait suivre; des "Géo Trouvetous" transforment une caméra 35mm en appareil à prises très rapides: plusieurs 100taines de vue par seconde ........... rataflutte le film ne durait que quelques pauvres minutes .......... :?: :?: :?: A force de regarder la "star" ils se sont aperçu que ses glandes salivaires se gonflaient quelques secondes avant le jet de la langue et en déclenchant juste à ce moment :wink:
Je me souviens encore de cette extraordinaire photo :lol:

Alain

merci

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 14:24
par alain.besancon
Merci Dido, j'avais oublié plein de détails :lol: Dans un genre un peu différent le numérique permet(tra??) ce genre de procédé ...

Alain

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 15:51
par Jean D.
En fait, le Canon Pellix n’a pas été le premier appareil à utiliser un miroir semi-transparent (on dit aussi "semi-réfléchissant"), car - comme le souligne Alain Besançon - le Focaflex d’OPL (Optique de Précision de Levallois) l’a précédé sur cette voie en 1959 ; cependant, le trajet optique suivi par le Focaflex est très différent, beaucoup moins classique (voir ici et, sur la même page, ce schéma) ; en outre, le Focaflex a recours à un obturateur central. Je me souviens que l’innovation apportée par le Canon Pellix a paru étonnante à l’époque ; je me souviens aussi avoir regardé dans son viseur et déchanté en constatant le revers de la médaille : l’importante baisse de luminosité inhérente au procédé...
Alain Besançon a écrit :
(…) J'ai toujours été étonné que cette technique ne réapparaisse pas, améliorée (…)
C’est que cette importante atténuation de la luminosité du viseur est rédhibitoire ; il ne paraît pas possible d’éviter le partage du flux lumineux en deux (en proportions de surcroît fort inégales)…
Je me souviens parfaitement de l’image citée par Alain : ce caméléon projetant sa langue vers sa proie…

Effectivement, les solutions que Leitz adopta sur les SL, SL2 puis R4 sont très élégantes : seule la région centrale du miroir étant semi-transparente, la luminosité du viseur n’est pas atténuée.
Merci à Coignet pour ces précisions concernant la succession des modèles spéciaux Nikon à haute vitesse de motorisation.

Jean D.

MessagePosté: mardi 10 janvier 2006 - 16:58
par Pierre
dans les années 95, le canon eos 1 RS a aussi eut un miroir fixe, le but était la diminution des vibrations. la perte de luminosité était faible. techniquement c'est trés tentant : éviter les vibrations, un mécanisme de relevé et de descente, par contre il est exact que le problème des poussières est multiplié. Il n'a pas connu le même succès que le 1 N.