Télémétriques et le test du couteau

JCB
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à cheval sur les Alpes
citation :
Ha et un télémètre ça peut se décaler ???
Comment savoir exactement si c'est le cas ?
Et alors, comment le faire régler ???


Je ne sais pas si avec un couteau ... suisse :o



votre avatar , c'est un hasard ? :wink:
Bien amicalement
JCB
zekkar
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:lol:
:lol: :wink: JCB !
Jean D.
    Une question de point de vue...
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Bonjour !

:o Il s’agit d'un banc permettant tous les réglages du bloc viseur-télémètre ! Cette photo a été prise à Wetzlar au milieu des années 50. Le Leica monté sur ce banc est un M3, de 1954 ou début 1955 (on distingue les deux "petites vis supplémentaires" arrimant la face arrière du capot). Remarquer le "télescope" au moyen duquel le technicien observe le rectangle télémétrique de façon agrandie, afin que la précision de son réglage soit accrue. Les deux rectangles partiels [ ] sur l’écran matérialisent les positions extrêmes du déplacement oblique du cadre de visée, en fonction de la correction de parallaxe : visée à l’infini et visée à un mètre correspondent respectivement au cadre en pointillés et au cadre en traits pleins.
Remarquer aussi, à la droite de ce technicien (dans l’angle en bas à droite de la photo), les sept boîtes alignées aux couvercles en plastique transparent (à travers, on distingue un boîtier Leica) : ces boîtes, à la forme oblongue caractéristique, servent à contenir et à transporter précautionneusement les boîtiers au long de la chaîne d’assemblage, puis de réglage (les boîtes étant rangées dans un portoir en bois). Une série de boîtes identiques est visible sur la table de devant (dans l’angle en haut à gauche de la photo), sur laquelle on distingue un autre banc de réglage.

:content: Philipp a donné une bonne interprétation du phénomène observé par JoeCool… La double image parvenant des deux "points de vue" ("observant" respectivement à travers l’une et l’autre fenêtre) n’est confondue en une seule image que dans le plan de mise au point, en raison du principe même de la télémétrie.
Pour reprendre l’exemple du couteau, disposé longitudinalement (pour simplifier)…
  • Sa pointe n’apparaît pas dédoublée lorsque la mise au point est faite dessus : cette pointe occupe alors le sommet de l’angle constitué par la convergence des deux axes optiques traversant respectivement ces fenêtres, celui traversant la grande fenêtre étant d’orientation fixe (parallèle à l’axe optique de l’objectif), celui traversant la petite fenêtre étant d’orientation variable en fonction de la distance du sujet visé. Cette orientation varie car une surface réfléchissante (face d’un prisme) pivote selon la translation du galet du télémètre induite par la rotation de la came cylindrique de l’objectif, comme le montre le schéma ci-dessous :



    A gauche : miroir semi-réfléchissant disposé à 45°. A droite : prisme pivotant en fonction du réglage de la distance.
    Ce schéma correspond au Leica II "Couplex" et aux modèles de Leica à vis ultérieurs, mais son principe peut être étendu à la série "M" (voir les schémas sur les pages consacrées aux modèles M3 et M2).
  • Il est alors normal qu’un endroit quelconque du manche du couteau paraisse dédoublé, car cet endroit n’est pas situé dans le plan de mise au point : il demeure "vu" de la même façon selon l’axe optique traversant la grande fenêtre, mais comme l’angle de l’axe optique traversant la petite fenêtre n’a pas été modifié, il devient "vu" sous un angle légèrement différent par cette petite fenêtre (car la surface réfléchissante du prisme dirige son image ailleurs). Le résultat est que les deux images de cet endroit du manche ne se combinent pas en une seule : l’œil perçoit une image dédoublée car cet endroit est situé en dehors du plan de mise au point.
Pierre a écrit :
fais le test à l'infini, sur couteau ou autre !
A grande distance, il devient difficile de discerner un couteau ! :wink:
A l’infini, tous les objets sont "rejetés" dans le lointain, assimilé à un même plan ; ils ne sont plus "vus" selon un angle, car cet angle n’existe plus puisque les deux axes optiques traversant respectivement les fenêtres sont devenus parallèles. C'est pour cette raison que, lorsque la mise au point est réglée sur l'infini, des objets très éloignés n'apparaissent pas dédoublés, même s'ils sont volumineux et possèdent un relief varié : immeubles, montagnes...

Jean D.
« Wir werden Barnacks Kamera bauen ! » (Nous fabriquerons l'appareil photographique de Barnack !)
Ernst Leitz II (1924)
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