Maison Radieuse

Robert
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Moi, j'aime bien le béton vibré, banché ou percé (Ando).

Qui veux aller à Chandigarh ??? Je suis partant (de plus, l'aéroport de Delhi est tout neuf : c'est peut être moins le bor....)
Coignet
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Robert a écrit :
Ces appartements ne sont pas aux normes modernes, je tiens à peine debout avec mon mètre 92 et tout est "petit", notamment la cuisine. Mais, à l'époque, les WC étaient au fond du jardin et la pierre à évier résumait les "commodités" quand il y avait l'eau courante. Même débat que pour les maisons traditionnelles chinoises dans les hutongs ou les lilongs : les jeunes générations ne les regrettent pas...

La taille humaine de référence du modulor est 1,83 m ; il faudrait une version spécifique pour toi, qui amènerait la hauteur de plafond à 2,37 m au lieu des 2,26 m du modulor :lol:
Concernant les petits dimensions de ces logements, ils sont conformes à l'esprit de l'époque, qui n'est pas propre à Le Corbusier. Depuis les deux décennies d'avant guerre, les études d'architectes abondent pour tenter de déterminer les espaces minimaux nécessaires pour accomplir tous les gestes de la vie, et mettre au point des trames de logements rationnelles, basées sur l'étude de l'encombrement de tous les équipements et des dégagement nécessaires pour les utiliser : dimension d'un lit, encombrement d'une fenêtre ouverte et dégagement d'une porte, espace d'utilisation d'une chaise, gestes autour d'une baignoire et d'un plan de travail de cuisine, etc.
Des trames fonctionnelles cohérentes avec des trames constructives sont proposées par divers auteurs, aussi bien en Allemagne qu'en Angleterre ou dans divers pays du nord de l'Europe, la France paraissant alors un peu à la traîne dans ces réflexions.
Particulièrement en pointe sont alors les réflexions du British Council House dans les années d'immédiat après-guerre, dont les abondantes publications montrent les recherches d'efficacité maximale de l'espace du logement, sur des trames extrêmement serrées.
On retrouve le même esprit dans les publications allemandes, en particulier de Ernst Neufert.

Alors que ces réflexions sont partie prenante de la recherche publique dans ces pays, en France, nous sommes alors un peu en retard, et Le Corbusier est une figure à part, non seulement parce qu'il a été un acteur solitaire, mais aussi car il a été une star, ce que n'étaient pas véritablement les acteurs du mouvement moderne dans les autres pays européens.
Pourtant il y a bien une politique publique de production de logement en masse, mais qui ne fait quasiment jamais appel à le Corbusier. Le mot d'ordre sont surtout l'urgence (qui est réelle), et le développement d'une filière de production du logement liée à la préfabrication lourde et au béton.
Dans ce contexte, Le Corbusier est une figure particulière : les pouvoirs publics se sont toujours méfiés de lui, et il leur en a toujours voulu, menant une active politique de publication de ses œuvres complètes, et des esquisses de projets d'avenir proprement irréalistes (voir le Plan Voisin pour Paris par exemple). De plus, c'est en effet, également un artiste complet, peintre, sculpteur, d'une puissance visionnaire et plastique indéniable.
Mais il se voulait également urbaniste, et ses visions normatives, si elles correspondent en partie à un esprit développé par beaucoup d'autres dans les années du milieu du XXe siècle, sont aussi totalement déconnectées de la réalité.
C'est aussi une figure particulière en raison des abondantes incohérences de sa production (qui sont largement fondatrices de son charme) : militant pour la normalisation, la production de la machine à habiter (voir les prototypes de la maison Domino), mais truffant sa production de notations et mises en œuvre irrationnelles et complexes.
Tant avec la chapelle Notre-Dame du Haut de Romchamp, qu'avec ses nombreuses maisons pour particuliers, qui sont tout sauf normatives, il échappe à ses propres dogmes.

villa Savoye de Poissy, terrasses

villa Savoye de Poissy, salle de bain

Concernant les Cités Radieuses, il restera toujours une grande interrogation : ces vastes programmes étaient beaucoup plus coûteux que ce qu'exigeait la simple production de logements de masse d'urgence, et ils n'ont pas été menés jusqu'au bout de ce qu'exigeait le projet de ville verticale : pas de commerces, pas de services sur place, alors qu'on les a construites en parfaits no man's lands (sauf à Marseille). Ce sont en conséquence surtout des témoins, et pas du tout des immeubles populaires tels qu'ils avaient été voulus, au point que leur démolition a souvent été envisagée, en particulier à Briey, où l'Unité d'Habitation Conforme était vide et murée au début des années 80. Noter au passage qu'à Briey, la trame des logements est encore plus réduite qu'à Rézé, pour des raisons de coûts.

Concernant le bétonnage de Paris redouté par LACORDAIRE, il a en effet fait l'objet de l'incroyable projet du Plan Voisin de Le Corbusier en 1925. Ce n'est qu'une utopie.


En revanche, le Plan d'Urbanisme Directeur de 1950 prévoyait bien la démolition de la quasi intégralité de Paris, et ce n'est que l'impossibilité financière de la réaliser qui en fait l'abandon, après la réalisation de quelques portions, comme l'Avenue du Commandant Mouchotte, ou certaines parties du Front de Seine dans le XVe arrondissement.

Quoi qu'il en soit, c'est bien dans les années d'avant-guerre que se cristallisent les vues nouvelles sur la production de l'habitat et de la ville, et l'un des premiers actes d'ampleur en France est le chantier de la Cité de la Muette de Drancy par Jacques Baudoin et Marcel Lods, commencé en 1938.



Je crois que dans l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme du XXe siècle, Le Corbusier est une sorte d'électron libre, attachant autant que terrifiant, qu'il faudrait replacer à sa juste place : talentueux, intéressant, et totalement en dehors de toute logique dans sa pensée revendiquant pourtant la rationalité la plus totale.

Il est aussi le témoin d'une époque où l'on pensait l'avenir avec ferveur et où l'on cherchait à bâtir un imaginaire ; on peut en être nostalgique alors que nous vivons aujourd'hui dans une époque de mise sous naphtaline et disneysation de nos centres villes gris et vieillissants.

À titre personnel, je suis toujours séduit par ces envolées du Corbu qui sont des manifestes autant que des sculptures géantes, mais je suis véritablement repoussé par les détails, comme on les voit sur les photos de Robert (bétons baveux peints, enduits intérieurs grossiers) et ne voudrais pour rien au monde que là soit mon cadre de vie. Je ne crois pas non plus que le concept de ville verticale soit crédible.
Invité

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Robert
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Il semble qu'à Rezé, les prix aient été tenus, l'expérience de Marseille aidant !

Corbu n'était pas seul : André Wogenscky a largement participé au bureau d'études avec d'autres et notamment des personnalités locales comme René Gauducheau ont contrôlé le développement du projet.

N'oublions pas que la quête de la "Citta Ideale" n'est pas nouvelle :cool: et que le fouriérisme a sévi, y compris dans les Salines d'Arc et Senans, bien avant l'heure et pour d'autres raisons.
LACORDAIRE
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Magnifique travail de synthèse, Coignet, avec laquelle on ne peut qu'être d'accord et applaudir !

Tu vois, Robert, ce que la beauté de tes images a déclenché…
Si je crois que tout le monde est d'accord sur Ledoux, comme le débat commence à se calmer un peu, on pourrait peut-être le relancer sur Pouillon !!!
Tarabucetta
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A côté de la grosse meringue réactionnaire
Génial ce débat !
Merci à Coignet d'avoir pris le temps d'écrire ça.

Je viens de découvrir La cité "Climat de France" à Alger :shock:
Du coup je me dis que Bofill a du s'en inspirer pour ses palais d'Abraxas...

Il faut reconnaitre un mérite à tous ces architectes, malgré les erreurs, les dérives, c'est de s'être intéresser à l'habitat de "masse". Alors que j'ai le sentiment (peut-être totalement infondé, je ne connais que de très très loin votre domaine) qu'aujourd'hui les "grands" archis ne s'intéressent qu'aux opéras, musées, et autres tours phalliques.
Robert
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Ile de France
@ Lacordaire : je ne voudrais pas que tu viennes à manquer de sel :)




1. La cour de récré (logique sur Summilux :lol: )



2. C'est bien une école primaire



3. Perspective sur la région



4. Tête dans les nuages



5. Autoportrait Hard Rock Concrete



6. Léger n'est pas loin
(Le musée Léger de Biot a été construit par André Svetchine,
surtout connu pour son architecture "régionaliste", bien que russe (blanc))



7. Redondance quand tu nous tiens



8. Envers de la médaille



10. A hauteur d'enfant



11. A hauteur d'homme



12. C'est l'heure de redescendre



13. Pas par la cheminée



14. Un, deux, trois, Soleil !




Selon Madame la Directrice, les enfants (2 classes) n'ont pas de problème avec l'altitude, mais les instits ont du mal à s'y habituer :cool:

@ Coignet : j'aime bcp Ronchamp, belles photos de T32, et pas du tout La Tourette...
fabrice deutscher
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Vieux briscard
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Robert a écrit :
Qui veux aller à Chandigarh ??? Je suis partant (de plus, l'aéroport de Delhi est tout neuf : c'est peut être moins le bor....)


Pourquoi pas, ça fait une sortie !
:lol:


Faudrait que je retrouve mes négatifs de Ronchamp et la Tourette...
-
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Tarabucetta
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A côté de la grosse meringue réactionnaire
aeg163 a écrit :
Robert a écrit :
Qui veux aller à Chandigarh ??? Je suis partant (de plus, l'aéroport de Delhi est tout neuf : c'est peut être moins le bor....)


Pourquoi pas, ça fait une sortie !
:lol:


Je propose qu'on y aille en mini :lol:
J'ai bien de la famille à Hyderabad (celle qui est en Inde, l'aéroport est tout neuf), mais c'est pas vraiment à côté.
fabrice deutscher
    La croisière s'amuse
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Vieux briscard
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Paris 3e
Tarabucetta a écrit :
Je propose qu'on y aille en mini :lol:


La Grinche en a une.
L'Aventure, c'est l'Aventure !

http://maps.google.fr/maps?f=d&source=s ... e=UTF8&z=4

A/R = 1600 litres de super = 46 pleins !
(à supposer que la sienne soit déjà équipée d'un réservoir de 35 litres et non 25)
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LACORDAIRE
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Paris
Merveilleuse invitation au voyage de aeg, pour Chandigarh, et qui commence par :

Paris

1. Prendre la direction nord sur Place de l'Hôtel de Ville vers Avenue Victoria
20 m
2. Prendre la 1re à gauche et rester sur Avenue Victoria
140 m
3. Tourner à gauche sur Rue Saint-Martin
69 m
4. Prendre la 1re à gauche et rester sur Quai de Gesvres
150 m
5. Continuer sur Quai de l'Hôtel de Ville
600 m
6. Continuer sur Quai des Célestins

.../...

Génial !!!
Tarabucetta
    Re: La croisière s'amuse
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A côté de la grosse meringue réactionnaire
aeg163 a écrit :
A/R = 1600 litres de super = 46 pleins !
(à supposer que la sienne soit déjà équipée d'un réservoir de 35 litres et non 25)


Tu prends en compte le fait que nous sommes déjà 4 pour la consommation ?
fabrice deutscher
    Ton compte est bon
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Vieux briscard
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T'inquiète, c'est un savant calcul, prenant, entre autres, en compte le style de conduite des uns et des autres, l'excédent de masse de Manara par rapport à la moyenne, le coefficient aérodynamique de Wots, puisqu'il voyagera sur la galerie, la pointure de La Grinche, adepte du double débrayage et du talon-pointe !


P.S. : Bob, je t'ai déjà dit que j'aimais bien tes photos ?
:oops:
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Manoux
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Nancy
Ne pas oublier le poids des cannettes... :wink:





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Robert
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Merci, aeg163. J'avais compris, malgré la mousse :lol:
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