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Profondeur de champ, ARGENTIQUE - NUMERIQUE

MessagePosté: samedi 10 septembre 2011 - 11:18
par PeterR
Bonjour,

Je ne sais pas si déjà un fil a été ouvert concernant ce sujet.

Souvent j'apprécie avec certaines de mes optiques R conçues pour l'argentique, une réduction de la profondeur de champ par rapport à ce que j'ai vu dans la visée de mon Canon 5D Mark II.
C'est très appréciable également en observant les flous d'arrière plan. Une branche par exemple pas assez fondue dans le flou à la visée me parait un peu gènante et sur le cliché son effacement est nettement plus large donc mieux dissout

Cela peut être arrangeant mais aussi le contraire.

Il est certains que le support numérique avec ses couches de verre y sont pour beaucoup.

J'aimerais vos remarques.

Merci,

MessagePosté: dimanche 11 septembre 2011 - 0:02
par teiki arii
Bonsoir Pierre,
la mise au point est plus délicate pour plusieurs raisons en ce qui me concerne avec des optiques Leica sur un boitier FF Canon:
- le verre de visée (quelque soit le type de verre) d'un EOS5D/5DMKII est bien moins précis que celui d'un R8/R9 voire même plus approximatif que celui d'un R6. Je ne parle même pas des Nikon argentiques, qui en la matière m'ont toujours semblé les plus aboutis depuis le F-801,
- je ne travaille, avec les Canon numériques FF, qu'avec des optiques Leica, donc à ouverture réelle, s'accompagnant d'un assombrissement de la visée au fur et à mesure que l'on ferme le diaphragme,
- le "pouvoir discriminant" d'un capteur numérique comme le 5D/5DMKII semble en effet réduire la profondeur de champ à sa plus simple expression, ce qui n'est pas le cas en argentique...
:idea: :wink:

Re: Profondeur de champ, ARGENTIQUE - NUMERIQUE

MessagePosté: dimanche 11 septembre 2011 - 0:06
par le vrai rdu
en général un verre de visée, dit on, ne donne pour plus grande PDC que celle à f:2,8 , du fait de l'épaisseur qu'il a

Bien sur ça varie suivant le verre que tu as, mais si tu ouvre ton objo a 1,4 il est peu probable que tu vois la vrai pdc mais plutot celle que tu aurais à 2,8

MessagePosté: lundi 12 septembre 2011 - 7:17
par PatouNet
La matière première (dans la formule de la profondeur de champ), c'est le cercle de confusion...

Entre les amas de souvent plusieurs dizaines de microns des supports argentiques et les photosites de quelques microns des numériques...le fossé est grand.

MessagePosté: lundi 12 septembre 2011 - 23:51
par PeterR
PatouNet a écrit :
La matière première (dans la formule de la profondeur de champ), c'est le cercle de confusion...

Entre les amas de souvent plusieurs dizaines de microns des supports argentiques et les photosites de quelques microns des numériques...le fossé est grand.


Très intéressant, je vais essayer de comprendre un peu mieux ce domaine. :D

MessagePosté: mercredi 14 septembre 2011 - 8:41
par Lordcamel
Du coup si je souhaitais utiliser une optique 50 mm 1.2 sur mon D700 par exemple est-ce que je dois acheter un verre de visée ?

MessagePosté: mercredi 14 septembre 2011 - 11:50
par Lison
@PatouNet,
ce que vous dites est très intéressant, mais pourriez-vous développer.
Merci.

MessagePosté: mercredi 14 septembre 2011 - 15:36
par PatouNet
Lison, beaucoup a été publié sur ce sujet...

Si vous n'êtes pas trop allergique aux formules, je vous invite à lire ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Profondeur_de_champ


Et plus simple ici : http://www.parlonsphoto.com/ftopic35288-0.html

Comme vous voyez, le sujet n'est pas simple..Retenir 30 micron comme cercle de confusion en argentique me parait très optimiste (ça dépend de la surface sensible et de la qualité de son développement, bien sûr)...

Le principal finalement à retenir, c'est les numériques sont bien plus exigeant, avec la plupart du temps un bokeh plus dur que le film argentique, ce qui se comprend facilement...

MessagePosté: jeudi 15 septembre 2011 - 17:41
par Lison
OK merci PatouNet :cool:

MessagePosté: vendredi 16 septembre 2011 - 10:16
par PatouNet
Notez qu'il y a 2 volets mélangés dans la question de Peter : visibilité de la profondeur de champ dans le viseur, et résultat sur le cliché...

J'ai totalement zappé la première, car il faut bien constater que mesurer la profondeur de champ dans le viseur (en "cliquant" sur le bouton adéquat) est une utopie, même sur un full frame...
C'était déja impossible dans le viseur de feu mon pentax 6x7 (de poitrine ou à prisme, un monument ce dernier!)...

MessagePosté: vendredi 16 septembre 2011 - 15:05
par PASQUIER
j'ai du mal à suivre ce fil car plusieurs paramètres semblent se mélanger :
d'abord la netteté du plan principal : elle est déterminée par l'optique, son réglage et plus ou moins bien restituée à la surface sensible en fonction des jeux mécaniques et de la finesse de la dite surface; le numérique est plus exigent car plus lisse
ensuite la profondeur de champ qui se résume à une perte de mise au point avant ou après le plan principal visé mais aussi la non planéité de la surface sensible; là encore le capteur numérique conduit à une plus grande exigence et plus le format est grand, plus c'est pointu;
mais construire sa profondeur de champ avec un réflex et optique à ouverture réelle n'est pas une utopie, c'est la base de la construction photo soignée !
par exemple, comment construire une prise de vue en hyperfocale sans fouiller en temps réel la profondeur de champ? et imaginez une optique à décentrement, vous faites quoi sans regarder dans le viseur donc sur le dépoli ?

Effectivement, les nouveaux reflex numériques AF avec optiques très lumineuses conduisent à s'affranchir de ces gestes de base; pour se les réapproprier, faites donc quelques photos argentiques avec un appareil à plaque; c'est comme redécouvrir la conduite auto avec une voiture ancienne à boite de vitesse non synchronisée...

MessagePosté: vendredi 16 septembre 2011 - 23:28
par PeterR
PatouNet a écrit :
Notez qu'il y a 2 volets mélangés dans la question de Peter : visibilité de la profondeur de champ dans le viseur, et résultat sur le cliché...

J'ai totalement zappé la première, car il faut bien constater que mesurer la profondeur de champ dans le viseur (en "cliquant" sur le bouton adéquat) est une utopie, même sur un full frame...
C'était déja impossible dans le viseur de feu mon pentax 6x7 (de poitrine ou à prisme, un monument ce dernier!)...


Le fil me semble intéressant mais apparemment je ne me suis pas fait bien comprendre, plutôt j'aurais pas du utiliser le terme " profondeur de champ".
Quand je parle de profondeur de champ visible dans le viseur, en faite je ne voulais pas parler de la réelle profondeur de champ la dite netteté, qu'optiquement elle est définie. Celle-ci n'est bien sûr pas mesurable à la simple vue.
Ce n'est qu'une appréciation visuelle d'un plan un peu flou apparaissant à la visée et que l'on retrouve un peu plus flou après prise de vue sur l'écran . Les tiges de branches ou arrêtes d'objets le marquent bien. Ce n'est le cas qu'avec certaines optiques.
Si la progession d'arrières plans de plus en plus flou est différent de la visée par rapport au contrôle sur l'écran, il est théoriquement vrai aussi pour l'étendue de la vraie prondeur de champ, celle qui est réellement nette.
Ma visée ce fait uniquement à ouverture réelle, j'en suis contrains mais elle avantage une appréciation plus juste de l'image obtenue. J'ai essayer de vous l'expliquer on ne retrouve pas forcément les mêmes densités de flous qu'à la visée à ouvertures réelle.

MessagePosté: lundi 19 septembre 2011 - 8:46
par PASQUIER
ce fil me conduit à deux questions :
- si effectivement il y a une différence entre la profondeur de champ vu dans le viseur et celle récupérée sur le capteur, le phénomène doit être encore amplifié avec le S2; a-t-on des retours d'expériences ?
- la seule solution fidèle n' est elle pas la visée électronique qui restitue à sa précision près ce paramètre, et donc à terme la fin de la visée réflexe optique ?

MessagePosté: lundi 19 septembre 2011 - 10:02
par PeterR
PASQUIER a écrit :
ce fil me conduit à deux questions :
- si effectivement il y a une différence entre la profondeur de champ vu dans le viseur et celle récupérée sur le capteur, le phénomène doit être encore amplifié avec le S2; a-t-on des retours d'expériences ?
- la seule solution fidèle n' est elle pas la visée électronique qui restitue à sa précision près ce paramètre, et donc à terme la fin de la visée réflexe optique ?


Non je ne crois pas du tout que cela peut concerner le S2. Le S2 étant un système récent chez Leica et conçu dans l'ère du numérique. Les optiques elles le sont spécifiques aux numériques avec , je le pense, en sorti des rayons dits télécentriques pour minimiser les réfractions dans les couches du capteur.
La est peut-être la raison des effets de réduction de la profondeur de champ décrite dans ce fil, avec certaines optiques conçues pour l'argentique.