dossier 5

Une question noire
Dans le bassin méditerranéen, depuis l’antiquité les hommes défient les taureaux et jouent avec la mort. Ces traditions ont perduré et traversé les océans. On les retrouve en Amérique du Sud, sans doute exportés par les conquistadores espagnols ou portugais.
Spectacles totalement anachroniques ces jeux sont encore pratiqués de nos jours, dans le sud de la France, en Espagne ou au Portugal, sous diverses formes : courses camarguaises, corridas, bous al carrer (taureaux lâchés dans les rues des villages du Levante) forcados, etc...
Ces fêtes sont généralement associées, pour ceux qu’elles ne rebutent pas, au soleil, à l'été, à la chaleur, aux couleurs et à des ambiances festives.
Elles portent pourtant en elles l’attente, le doute, l’angoisse, le danger, la cruauté et au bout du chemin, parfois la mort, pour l’animal mais aussi pour l’homme. Mort toujours éventuelle, sorte d’épée de Damocles, justification éthique ultime pour les thuriféraires des jeux taurins, anachronisme et barbarie inacceptable pour les autres.
L’écrivain René Pons dans son ouvrage «Une question noire» (Editions Atelier BAIE) ne fait pas l’économie d’évoquer la violence et la cruauté de ces jeux qu’il apprécie au demeurant grandement : « Ses adversaires trouvent la corrida cruelle et ils n’ont pas tort, puisque le mot cruauté est issu, l’étymologie nous le dit, d’une racine exprimant les notions de “chair crue, saignante” et de sang répandu. »
« La corrida, joyeuse et lumineuse pour la plupart de ses adeptes, se situe, pour moi, plutôt du côté de l’ombre. Derrière tant d’éclats c’est plutôt une nuit qui commence. »
J’ai tenté de photographier certains aspects des jeux taurins en faisant abstraction des ambiances festives et colorées, ne pas tomber dans le badigeonnage de trop de clinquant pour faire ressortir des sentiments plus sombres et évidemment la mort...
Matériel utilisé
Leica M6
Summicron 35 mm
Kodak TriX développé dans du D76
Films scannés avec un Nikon Coolscan V
Lien vers ma participation au prix 2012 (donc plus de cinq photos...) : viewtopic.php?f=24&t=55046















Dans le bassin méditerranéen, depuis l’antiquité les hommes défient les taureaux et jouent avec la mort. Ces traditions ont perduré et traversé les océans. On les retrouve en Amérique du Sud, sans doute exportés par les conquistadores espagnols ou portugais.
Spectacles totalement anachroniques ces jeux sont encore pratiqués de nos jours, dans le sud de la France, en Espagne ou au Portugal, sous diverses formes : courses camarguaises, corridas, bous al carrer (taureaux lâchés dans les rues des villages du Levante) forcados, etc...
Ces fêtes sont généralement associées, pour ceux qu’elles ne rebutent pas, au soleil, à l'été, à la chaleur, aux couleurs et à des ambiances festives.
Elles portent pourtant en elles l’attente, le doute, l’angoisse, le danger, la cruauté et au bout du chemin, parfois la mort, pour l’animal mais aussi pour l’homme. Mort toujours éventuelle, sorte d’épée de Damocles, justification éthique ultime pour les thuriféraires des jeux taurins, anachronisme et barbarie inacceptable pour les autres.
L’écrivain René Pons dans son ouvrage «Une question noire» (Editions Atelier BAIE) ne fait pas l’économie d’évoquer la violence et la cruauté de ces jeux qu’il apprécie au demeurant grandement : « Ses adversaires trouvent la corrida cruelle et ils n’ont pas tort, puisque le mot cruauté est issu, l’étymologie nous le dit, d’une racine exprimant les notions de “chair crue, saignante” et de sang répandu. »
« La corrida, joyeuse et lumineuse pour la plupart de ses adeptes, se situe, pour moi, plutôt du côté de l’ombre. Derrière tant d’éclats c’est plutôt une nuit qui commence. »
J’ai tenté de photographier certains aspects des jeux taurins en faisant abstraction des ambiances festives et colorées, ne pas tomber dans le badigeonnage de trop de clinquant pour faire ressortir des sentiments plus sombres et évidemment la mort...
Matériel utilisé
Leica M6
Summicron 35 mm
Kodak TriX développé dans du D76
Films scannés avec un Nikon Coolscan V
Lien vers ma participation au prix 2012 (donc plus de cinq photos...) : viewtopic.php?f=24&t=55046














