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"A l'insu de mon plein gré" (réflexe)

MessagePosté: jeudi 25 mai 2006 - 15:01
par Lison
Quelques soucis m'ont tenu éloigné, mais je reviens avec un thème qui m'intrigue :

"C'est pas moi, c'est mon doigt !"
J'ai déjà exprimé ce point de vue à propos de "l'instant décisif".

http://www.summilux.net/forums/viewtopi ... s&start=30

Mais, ici, il ne s'agit que d'instantané et je trouve rigolo que mon index déclenche "à l'insu de mon plein gré" !

Prises de vues au cours d'un récital d'école de danse* :
— avec ce genre de sujet, la part du photographe est minime vis à vis des autres paramètres : talent et morphologie de l'interprète, quantité et qualité d'éclairages, chorégraphie photogénique ou non, etc.
— il faut dire, également, que ce genre de prise de vue est épuisant (deux générales en matinée et deux spectacles, respectivement à 16 h pour les "débutants et moyens" et 20 h pour les "moyens et avancés") et, de temps en temps, il faut fermer l'œil un instant pour retrouver la capacité de distinguer le flou du net.

Aussi, je considère que dans de telles circonstances, le déclenchement est parfois, comme ici, essentiellement un réflexe indépendant de la volonté.

J'ai choisi deux sauts successifs :
— R9, 1/250e, Elmarit-R 180 m ;
— Recadrages de formats horizontaux ; Tmax 3200 développé, vu la quantité et l'urgence, dans une "soupe" inconnue, en labo-pro.




Par contre, de mignonnes scénettes ou gestes gracieux peuvent être fixés avec calme et lucidité :




* École "Menuet" à Rhode-St-Genèse, en Brabant wallon.

C'est à l'instigation de mon épouse, qui fut danseuse, que je participe à ce genre de "marathon" (une bonne quarantaine de petits ballets) à l'issue duquel elle a sélectionné plus ou moins 250 images sur 18 films. Je précise aussi qu'en aucun cas nous n'entrons en concurrence avec des photographes professionnels.

MessagePosté: jeudi 25 mai 2006 - 15:21
par Lison
Dans le même genre : photos de répétitions du spectacle "Diva" du "Brussels Ballet", chor. David Sonnenbluck.
Je vous les présente sans recadrage, pour mieux juger de la difficulté et du manque de recul, avec anticipation du mouvement impossible et tentatives, hasardeuses, de maîtriser le cadrage.
J'ai débuté au 35 mm et suis passé au 50 mm dans l'espoir de mieux faire coexister l'image du réel et celle du miroir (pas toujours réussi).

Ambiances, "réflexes" et, caramba, un raté ! ;-)







MessagePosté: jeudi 25 mai 2006 - 15:55
par jacquesm

Message supprimé à la demande de son auteur.

MessagePosté: jeudi 25 mai 2006 - 16:00
par Bertrand S
Sur la dernière, on a peur pour le photographe
Sera-t-il le point de chute des danseurs

MessagePosté: jeudi 25 mai 2006 - 16:31
par Bernard
c'est beau tout ça ...

MessagePosté: jeudi 25 mai 2006 - 16:32
par pbenotti
Je trouve la 1ère série superbe, particulièrement la 1, 3 et 4.

La seconde série, j'accroche moins.

:applaudir: :applaudir: :applaudir:

MessagePosté: jeudi 25 mai 2006 - 19:06
par Invité

Message supprimé à la demande de son auteur.

MessagePosté: jeudi 25 mai 2006 - 22:47
par Coignet
Content de vous revoir dans vos œuvres ! Cette manière que vous avez de saisir le mouvement des danseurs m'épate toujours.

MessagePosté: vendredi 26 mai 2006 - 8:32
par Green
Cette série et un ouvrage d'une très belle qualité, et dynamique.

MessagePosté: vendredi 26 mai 2006 - 8:57
par Lison
Merci à tous, mais ces photos étaient un prétexte à la question :
que pensez-vous de l'instantané-réflexe inconscient ?

Voir aussi la discussion sur la distinction instantané vs instant décisif :
http://www.summilux.net/forums/viewtopi ... s&start=30

En fait, je considère que, pour ce genre de photo, la difficulté n'est pas le déclenchement, mais la mise au point et il semble que l'AF n'apporterait rien.
Pour cela, mon épouse et une amie, spécialisée en photos de danse, préfèrent la mise au point télémétrique, au M, alors que je préfère la visée sur dépoli parce qu'elle offre une possibilité de mise au point en dehors de la zone de microprismes et/ou stigmomètre.

Par contre, pour les photos de répétition en studio ci-dessus, en plus du manque de recul, l'éclairage mixte : artificiel et soleil proche du zénith, au travers des lanterneaux, pouvait poser un problème par moments.

MessagePosté: vendredi 26 mai 2006 - 9:56
par Green
J'ai peu d'expérience, sur ce type de photographie, le seul reportage à mon actif ou le sujet était très mobile, rapide et avec un éclairage relativement faible c'était le championnat du monde de moto sur glace à Eindhoven dans les années 80 (en nocturne). Je me souviens de la difficulté de mise au point on se calait sur des repères en bord de piste et le déclenchement était très hazardeux avec ou sans flash et sans moteur (et sans Leica). Les meilleures photos que j'ai tirées sur papier à l'époque étaient justement celles ou les déclenchements, étaient les plus instinctifs (et non pas intempestifs) car la mise au point sur le sujet était impossible. (Bien sûr le milieu était moins raffiné, moins romantique et plus masculin, que le vôtre ou vous montrez bien, le raffinement et la féminité ce ces instants magiques qui demandent une grande précision de travail)

MessagePosté: vendredi 26 mai 2006 - 10:27
par Liv
Lison, merci beaucoup pour ces belles images.
Pour en venir à votre question, il m'arrive aussi de déclencher davantage avec "les tripes" que guidé par l'œil.
Lison a écrit :
Mais quel que soit le sujet, statique ou non, j'ai remarqué que quand je déclenche UNE fois, c'est bon ! (Par contre, quand je me mets à "chipoter", c'est pas mauvais, mais pas vraiment bon non plus).
En effet, je suis certain que mes meilleurs clichés ont été faits "à l'insu de mon plein gré" (le doigt a appuyé le premier) et, en général, c'est alors que "c'est bon !"
Ce phénomène m'arrive parfois, mais généralement, c'est plutôt à l'issue de longues salves de prise de vues que je vais "sentir" que je tiens la bonne image et qu'il est inutile de persévérer, alors que j'ai le regard ou le viseur embué de liquide lacrymal et que je n'y vois plus rien!
Ceci rejoint à mon sens le tir à l'arc ou les arts martiaux, où l'esprit prend le pas sur le corps, quand on perçoit mieux les yeux fermés...

MessagePosté: lundi 5 juin 2006 - 8:04
par Lison
Le prétexte pour la présentation de cette série était la question du réflexe où, il semble que "le cerveau décide avant la conscience".
Merci à Liv et à Green pour leurs avis.

Très différent, le cas de photos de type "studio" où l'attention doit se porter, très rapidement, non seulement sur 'la pose" mais aussi sur la mèche de cheveux égarée, le ruban de chausson qui s'échappe, l'ombre ou le pli de peau disgracieux, etc.

Série de cartes postales.
Je trouve amusant de présenter les photos après l'usage qu'en a fait un graphiste.
La première, en N/B a été faite au cours d'un spectacle. Mais celles qui sont en couleur sont des "photos de studio", faites sur scène.





wah!

MessagePosté: lundi 5 juin 2006 - 9:25
par alain.besancon
RE-MAR-QUA-BLES, magnifiques ..... mais je dois avouer :oops: que la 1 me laisse une impression de "gâché" = poses et composition sont excellentes ..... mais le traitement pseudo N&B (en fait apparaît violet sur mon écran) me semble décevant ...... mais si j'ai bien compris, ce n'est pas de ton fait :wink:

Alain

MessagePosté: lundi 5 juin 2006 - 9:27
par Rico
Je pense que ce traitement violet est voulu... :wink: