
Le cadrage
Pour faire entrer son sujet dans la lucarne rectangulaire
On recule
Pour le faire sortir
On avance
Pour attraper ce qui dépasse
On se tortille
Pour accrocher le regard des petits
On s’accroupit
Celui des grands
On se détend
La lumière
Il faut la capturer
Par les fenêtres elle jaillit
Elle réfléchit et rebondit
Dans l’ombre elle se dérobe
Et la nuit, elle se couvre de suie
Dans la chambre noire
Éjectées par le soleil
Les particules de lumière
Ricochent sur la matière
Bondissent dans l’objectif
Et finissent leur course
Dans des ténèbres obscures
Une fois emprisonnées
Les belles font leur toilette
Enfin quand elles sont prêtes
Elles se mettent à l’ouvrage
Et se muent en image
Le développement
La photographie est à l’envers
Les tons foncés sont clairs
Les blancs sont noirs et les gris gris
Puis peu à peu elle se dessine
Et à titre posthume
Elle offre à notre vue
Des instants disparus
Raymondo
Pour faire entrer son sujet dans la lucarne rectangulaire
On recule
Pour le faire sortir
On avance
Pour attraper ce qui dépasse
On se tortille
Pour accrocher le regard des petits
On s’accroupit
Celui des grands
On se détend
La lumière
Il faut la capturer
Par les fenêtres elle jaillit
Elle réfléchit et rebondit
Dans l’ombre elle se dérobe
Et la nuit, elle se couvre de suie
Dans la chambre noire
Éjectées par le soleil
Les particules de lumière
Ricochent sur la matière
Bondissent dans l’objectif
Et finissent leur course
Dans des ténèbres obscures
Une fois emprisonnées
Les belles font leur toilette
Enfin quand elles sont prêtes
Elles se mettent à l’ouvrage
Et se muent en image
Le développement
La photographie est à l’envers
Les tons foncés sont clairs
Les blancs sont noirs et les gris gris
Puis peu à peu elle se dessine
Et à titre posthume
Elle offre à notre vue
Des instants disparus
Raymondo