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travail du noir et blanc, et masquage

MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 12:22
par Coignet
anthropos a écrit :
Bonjour, je ne suis pas certain que ce soit le meilleur endroit pour poser cette question, mais je me demande si quelqu'un pourrait m'indiquer un lien ou m'expliquer comment réaliser un scan de Tri-X à partir d'un scanner à plat, en évitant de boucher les ombres et de griller les hautes lumières.

De même, habitué au labo argentique, je ne sais pas le moins du monde comment "faire venir" une partie de l'image ou au contraire, "retenir", avec un ordi.

Merci pour vos réponses.

amicalement
_________________
anthropos

Je propose de commencer ici les réponses à anthropos

MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 12:33
par Coignet
Il y a quelques bon manipulateurs du scanner à plat et de l'image noir et blanc sur le forum. Ils pourront donner sûrement de bons conseils.
Que le scanner soit "à plat" ou "de film", qu'il s'agisse de couleur ou de noir et blanc, il y a des règles qui sont identiques, comme le réglage des courbes, par exemple. La rubrique Labo numérique fournit déjà beaucoup de réponses, ou ouvre des débats.

Je ne pense pas qu'on puisse à proprement parler de scanner "de la Tri-X" sur un scanner à plat : il s'agit de la manière d'appréhender les images monochromes, quelle que soit la pellicule d'origine, me semble-t-il.
Lors de l'utilisation d'un scanner de film, en revanche, sa précision, qui rend le grain parfois presque plus présent qu'un tirage traditionnel à l'agrandisseur, peut nous voir confrontés à cette question : comment "gérer" tel ou tel type de film, avec tel ou tel type de grain.

Quant au masquage (anthropos parle de "faire venir" une partie de l'image, ou de la "retenir"), il est relativement simple à mettre en œuvre dans un logiciel de travail de l'image comme Photoshop : les réglages (courbes, histogramme, couleurs), dans le cas où une partie de l'image est sélectionnée, n'agissent que sur cette partie sélectionnée. La dureté de la sélection (délimitation plus ou moins dégradée de la sélection) peut se régler, ce qui revient à travailler de manière un peu équivalente à ce qu'on peut faire à l'agrandisseur avec des masques lors du tirage.

masquages

MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 13:16
par Coignet
Voici ma réponse personnelle concernant les masquages.
Elle est évidemment discutable ; elle est ici à titre d'exemple pour alimenter un éventuel débat.

Pour modifier l'équilibre entre deux (ou plus) zones de l'image, il faut à l'aide de l'outil "lasso" détourer la zone que l'on veut "exposer" différemment.
J'ai choisi, sur cette photo d'anthropos (postée ici) de modifier les valeurs entre l'arrière plan dans l'ombre et le premier plan dans la lumière.

Détourage de l'arrière plan, puis réglage de la progressivité de la sélection (2 pixels) :


après réglage de la partie de l'arrière plan, inversion de la sélection :


Voici le résultat de mon intervention sur cette photo :


(J'ai également réduit un peu la dominante verte)

MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 13:24
par michel (proteus)
le résultat me parait édifiant :!:
michel

Ca correspond aux valeurs du tirage!

MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 13:54
par anthropos
Vraiment pas mal!

Merci de l'info.

Ca ressemble assez au tirage, mais je n'avais pas vraiment réussi à restituer le détail dans les ombres. Manque d'habitude sans doute...

De nouveaux essais d'ici la fin de la semaine.

MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 15:46
par mektoub
Je me suis amusé de mon côté, et, coïncidence 8) , j'arrive à peu près au même rendu que Coignet :lol:

Mais ma méthode est différente: j'ai abandonné les lassos, et je travaille uniquement sur le contraste de l'image, avec le pinceau historique :wink: . Ce qui est à la fois fascinant et perturbant avec PS, c'est qu'il est pratiquement toujours possible de faire la même chose avec 10 méthodes différentes

Pour la dominante verte (sur une image monochrome), c'est facile: changer de mode, et passer en 16 bits gris (ici, il n'y a que 8 bits)


MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 16:07
par Coignet
Mektoub : en effet, ces approches donnent quasiment la même chose, on a fait à peu près le même boulot !

Je n'ai pas passé son image en gris, car il a dit qu'il avait fait exprès d'avoir un rendu vert.
Je pense que ce vert est largement trop soutenu, je l'ai donc atténué, de manière très simple, en désaturant un peu énergiquement.

Pourrais-tu expliquer un peu comment tu as procédé (dans les grandes lignes) ?

MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 18:31
par mektoub
dans les grandes lignes:

tout d'abord on applique une modification globale à l'image, par exemple resserement de l'histogramme pour augmenter le contraste, mais en sachant que cette modification globale ne sera pertinente que pour une partie de l'image, et exagérée pour le reste de l'image

Ensuite, on "colorie" avec la forme d'historique (de taille variable) les parties de l'image pour lesquelles on veut appliquer le changement, laissant le reste de l'image inchangé.

Cela permet d'augmenter le contraste d'une image sans brûler les hautes lumières, ou d'accentuer une image sans toucher aux aplats

MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 18:38
par Coignet
mektoub a écrit :
Ensuite, on "colorie" avec le pinceau d'historique (de taille variable) les parties de l'image pour lesquelles on veut appliquer le changement, laissant le reste de l'image inchangé.
La logique est au final la même, mais le travail plus souple… C'est très très malin ! J'essayerai.

MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 19:13
par mektoub
on peut faire cela "en une fois" sur plusieurs actions consécutives de l'historique, d'où le nom "forme d'historique"

MessagePosté: mercredi 19 octobre 2005 - 20:15
par LaurentT
La forme d'historique est ce qu'il y a de plus pratique, mais les essais/erreurs peuvent prendre du temps (on a tendance à avoir la main lourde avec cette méthode - ne pas hésiter à jouer sur la transparence de l'outil pour atténuer l'effet ou faire un dégradé).

La commande tons foncés - tons clairs est toujours à essayer en premier, avec des valeurs raisonnables (<10%).

Sinon plus sophistiqué, très efficace et moins connu : le masque de fusion tiré d'une couche. Il suffit d'aller dans l'onglet "couches" puis de faire option-clic sur la couche choisie (RVB ou L). On récupère une sélection de transparence dégradée selon la valeur, permettant de masquer les tons foncés.
Si l'on veut masquer les tons clairs on fait sélection - inverser.

On va ensuite dans "calques" et l'on crée un calque de réglage "niveaux", ou "courbes", ou "luminosité-contraste". La sélection apparaît alors automatiquement dans le masque de fusion.

Très bon pour le N&B.

MessagePosté: mercredi 28 décembre 2005 - 11:34
par charly
Sympa le fil!

Mais comment obtient on l'image sur papier?

Merci Charly

MessagePosté: mercredi 28 décembre 2005 - 13:54
par Eric Bascoul
:D yes of course pour tout, sauf
mektoub a écrit :
Pour la dominante verte (sur une image monochrome), c'est facile: changer de mode, et passer en 16 bits gris (ici, il n'y a que 8 bits)


en partant d'une image en 8bits, il n'y aucun avantage à la passer en 16bits,
même convertie en 16bits il n'y aura que 256 niveaux, comme en 8bits.
pour enlever la dominante verte, il suffit de désaturer le fichier en RVB,
ou de le convertir en niveaux de gris, avec, dans ce cas une perte de ressource du fichier,
le codage en gris est équivalent en quantité d'info, à une seule couche RVB.

pour info un fichier en RVB 8bits , a 256 niveaux différents pour chaque couche R , V et B,
alors qu'un fichier en 16 bits a 256 niveaux au carré soit 256x256=65536 niveaux différents,
ce qui permet de faire des opérations dans Toshop ,
avec au final, une foi convertie en 8bits, d'avoir 256 niveaux différents :D
ce qui limite les risques de postérisation :wink:

MessagePosté: mercredi 28 décembre 2005 - 14:18
par mektoub
EricBascoulDIDO a écrit :
:D yes of course pour tout, sauf
mektoub a écrit :
Pour la dominante verte (sur une image monochrome), c'est facile: changer de mode, et passer en 16 bits gris (ici, il n'y a que 8 bits)


en partant d'une image en 8bits, il n'y aucun avantage à la passer en 16bits,
même convertie en 16bits il n'y aura que 256 niveaux, comme en 8bits.


Tout-à-fait d'accord avec toi, Dido, on ne gagne rien en passant de 8bits à 16bits si au départ il n'y a que 8bits, mais ce n'est pas ce que j'avais voulu dire :wink:

Je proposais simplement une méthode simple de désaturation: "convertir en niveaux de gris" et ensuite sauver pour le Web (le jpg retransforme l'image en RVB)

Evidemment, je n'avais pas pensé à la fonction "désaturation" qui a le même résultat ... tout en restant en RVB

Mais les 2 méthodes sont identiques, les 8bits "gris" de départ n'étant jamais endommagés au court de ses opérations, quelle que soit la méthode

autant pour moi

MessagePosté: mercredi 28 décembre 2005 - 14:34
par mektoub
Bon je viens de comprendre la confusion que j'ai introduite

J'ai écrit "passer en 16 bits gris" (un raccourci de language parce que tous mes scans n&b sont en TIFF 16 bits gris)

Mais le menu précis dans PS est "Image -> Mode -> Niveaux de gris"
Dans ce même menu, on a le choix entre 16bits et 8bits, la valeur par défaut étant 8bits si le fichier est JPG (ce qui est logique)

L'avantage de cette fonction, si l'on vient d'un fichier natif non-compressé TIFF, BMP, ou autre, c'est que l'on divise la taille du fichier par 3 (non seulement gain de place sur le disque dur, mais aussi gain en rapidité de tous les traitements)

Je pense que le menu "Image -> Réglages -> Désaturation" ne donne aucun gain en taille du fichier, il égalise simplement la composante couleur des 3 couches RVB. Je me demande quel est l'avantage de cette méthode ... si on veut préserver 3 couches, alors autant utiliser le mélangeur de couches en "monochrome" :?: