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Titre : "Paysage paradoxal"
"paradoxal", par la présence d'un horizon apparent, vers le tiers inférieur de l'image, alors que l'horizon vrai se situe bien au-delà du bord supérieur de l'image.
Sujet : restes du boisage d'une rive d'étang.
La photo est prise, en position accroupie, depuis la berge et donc en vue plongeante.
Or, l'axe de prise de vue apparaît comme quasi horizontal et les "fuyantes" apparentes ne sont duent qu'à des différences de taille des pièces de bois qui, en réalité, sont alignées parallèlement au plan de l'image.
Mais tout ceci n'est pas nécessairement vrai pour tout le monde
Matériel : Summilux-R 50 mm ; Leica R8-9 ; Fuji Superia 200

Ca y est, je viens seulement de comprendre !
Sur écran en petit format, ça ne saute pas aux yeux... Mais maintenant j'imagine le tirage 30x40. Très bonne image, Lison.

J'aime bcp, un peu angoissant ... tès bien vu.
Sur mon écran pas terrible le haut est pâle sans détail, me faisant suggérer de rogner un peu, quitte à centrer carrément ..... ?

Alain

C'est vrai que le tirage ( 20 x 30) "fonctionne" mieux.
Mais, comme ça, ça va ?
Cordialement.
PS La perspective c'est mon dada.

Moi aussi je viens de comprendre, en adaptant l'image à la taille de mon écran. Par contre et dans la mesure ou c'est de la couleurs, j'imagine bien un agrandissement 50 x 70.

AMHA, le côté "spectres, monde après la désolation" est mieux rendu par ce genre de symétrie ...
Perso, je l'aime encore plus comme ça ... mais je n'aurais pas su la voir et donc la faire!

Alain

J'aime beaucoup, 9a me fait penser à une photo que j'aipris en Bretagne l'année dernière. Comme quoi, les grands esprits se rencontrent...

Lison,
L'idée a été très bonne, et la réalisation impeccable.

Je ne pense pas que cette image appelle de la dureté dans le rendu.
Je la vois plutôt comme ça... Avec de la matière dans l'eau.

Oui, LaurentT, mais.
J'ai présenté la deuxième version (contrastée) pour mieux faire voir la "perspective paradoxale". Mais il est vrai que cela sent l'artifice.
Une fois que l'on a apperçu les deux manières de voir, il est plus amusant de jouer de l'ambiguïté et donc de ne pas favoriser une version par rapport à l'autre.
Merci, à tous, pour vos commentaires.

À propos, comme je le dis par ailleurs, http://www.summilux.net/forums/viewtopic.php?t=647
je préfère l'intuition de l'instant à la recherche du "résultat".
Ce qui me satisfait dans cette photo, c'est de l'avoir "pré-vue", à la prise de vue, et non de l'avoir "composée" en post traitement.
Je comprends que l'on puisse s'éclater devant un écran (ou en chambre noire), mais ce n'est pas trop mon truc, car la photo reste, pour moi, l'art de "pré-voir" ce que sera la photo.
C'est sans doute pourquoi, je déclenche de plus en plus rarement.

Loin, loin, loin de moi l'idée de prétendre à une quelconque perfection, mais:

j'adore cette remarque car je "hais" (j'exagère un peu!) la tendance "mitraillette y en auras bien une de bonne"; c'est pas de la photo mais de "l'imprimante portable" Il ne faut pas tomber dans mes excès: il est des situations où c'est quasi obligatoire (sport, jeux d'enfants, actualités ...) mais il faut aussi savoir "rationnaliser" ses prises de vue, les réfléchir, les construire pour se faire l'oeil; je ne suis pas HCB mais cette notion "d'instant décisif" est à méditer, approcher ...

Alain

Lison, je vous suis à fond ; force est de reconnaitre que nous sommes de moins en moins adepte du corollaire à la prise photographique. Le peintre compose sont tableau avant de peindre, nous composons la scène au moment de prendre le cliché, intant décisif ou non. Je pense que cet instant décisif apporte la beauté, avec toutes les constantes de cadrage, sujet, lumière.
Il faut voir aussi que la technologie ne nous apporte pas la recherche de l'instant décisif, elle nous fait faire, par feignantise, des concessions ; "t'en fais pas, on corrigera plus tard".

Souvenez vous du coup de Cartier-Bresson et de l'Archer Zen : celui-ci n'a plus besoin de regarder la cible au moment où il décoche sa flèche : il sait qu'elle fait mouche et en plein coeur. Il a compris avant le tir qu'il était dans le parfait. C'est cet instant parfait que l'on cherche : mon esprit doit le faire automatiquement, shooter par reflexe, un reflexe qui tend vers le beau, vers le parfait.
Mais cet Grâce s'acquière par le travail, la technique... on a tous du boulot... Mais sommes dans la bonne voie. grace à nos Leica qui mettent notre cerveau en mode manuel, lui laissant tout loisir de s'exprimer.

Voilà voilà : j'ai assez réfléchi pour aujourd'hui.


Hérisson

Hérisson,
Vous avez bien réfléchi. En tout cas je ressens l'acte photographique tel que vous l'avez décrit.

Nous sommes d'accord, Hérisson, à un bémol près : HCB massacrait ses expos et ses tireurs se débrouillaient avec le résultat. Ce qui veut dire masques, repique, ... Le but étant quand même d'avoir une image physique à montrer.
Moi, quand je me retourne, il n'y a personne pour rattraper...
La reprise d'une image imparfaite est donc partie intégrante de la pratique photo (le peintre corrige à la construction, les primitifs étaient les champions du photomontage et les flamands peignaient à la chambre claire !).
Si l'on est perfectionniste, on ne fait pas du 24x36 mais de la chambre, cf la discussion avec Ekreviss.

LaurentT,
Je pense que l'acte photographique ne se réduit pas uniquement au résultat (l'image). Il y a aussi, le plaisir de la prise! Il me semble que la recherche de cet' instant, décisif ou pas, va influer plus sur l'image que les traitements "post", numériques ou pas.