Merci les amis 8)
les réactions d'un forum aussi éclectique sont pour moi toujours aussi fascinantes qu'imprévisibles: parfois on poste une photo "difficile" et elle rencontre un certain succès, et parfois on propose des photos que l'on pense bien taper dans l'oeil, et patatras les réactions sont mitigées
Fox a écrit :
Quelques petites questions techniques pour Mektoub concernant l'utilisation du filtre rouge et la mesure d'exposition.
Si je me souviens bien, un filtre rouge "bouffe" au moins 2 diaphragmes, non?!
Alors, au niveau de la mesure de l'exposition, as-tu simplement compensé pile-poil ces 2 diaphs?
Si tu as fait ces très belles images avec ton M6, as-tu fait confiance à la mesure TTL de ton boîtier? (Sans te soucier du reste : la mesure de la lumière étant prise avec le filtre sur l'objectif)
En un mot, comment t'as fait pour mesurer la lumière?!

Le filtre rouge n°25 "bouffe" en principe 2 diaph 1/3 (facteur "x5"). Pour les photos ci-dessus, j'ai utilisé mon M3, donc mesure avec ma cellule (ou avec mon Hexar AF, qui ne me quitte plus) et puis j'ouvre de 2 diaphs.
Avec mon F80 et mon M6, j'ai toujours laisssé la cellule TTL de l'appareil décider pour moi (mesure avec le filtre en place donc), et chaque fois que j'ai pris la peine de comparer la mesure avec et sans filtre, il y avait une différence de 2 diaphs (aussi bien avec la multizone du F80 qu'avec la centrale du M6).
Je ne me suis donc jamais préoccupé du tiers de diaph supplémentaire, d'autant plus qu'ouvrir un peu plus augmenterait le contraste (à temps de développement égal bien entendu) qui est déjà bien boosté avec le filtre rouge, donc je pense que cela est insignifiant
En noir et blanc, cela ne sert à rien de donner des conseils au gens au demi-diaphragme près, car tout dépend des habitudes de mesure: certains de la vieille école préconisent de mesurer pour les ombres, et de développer pour les hautes lumières (contrôle du contraste au développement), d'autres exposent le noir et blanc comme si c'était de la diapo.
Je pense que la première méthode est un héritage du zone system où chaque vue en "plan film" était développée et optimisée séparément, donc il n'y avait pas la contrainte de trouver un temps global de développement pour les 36 vues d'un film (qui forcément sont différentes en terme de dynamique).
J'applique cette méthode à la photo de rue, type reportage, quand il faut aller vite et qu'il y a en général peu de zones très claires, ou s'il y en a, ce n'est pas grave de les crâmer (ciel blanc). C'est également idéal en négatif couleur
Mais quand j'ai le temps, et certainement en paysage, je préfère exposer mon négatif noir et blanc comme si c'était de la diapo, donc je me force à choisir le sujet qui devra avoir le maximum de détail: si je veux du détail sur de la neige ou un nuage blanc, je mesure carrément sur le "blanc", faut pas avoir honte ... Les scanners préfèrent cette seconde méthode pour le noir et blanc, car un négatif opaque ne laisse plus passer la lumière du CCD, tandis que le CCD arrivera toujours à trouver des niveaux dans les parties plus transparentes, voire presque complètement transparentes (c'est juste l'inverse d'un agrandisseur !)
Bref, chacun sa recette, mais la mienne varie aussi en fonction des circonstances, bon je m'arrête car on s'éloigne de la question initiale