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Le phare de Point Reyes en Californie. M6 + VC 35mm f/1.5 et filtre rouge.

Magnifique contraste. Composition élégante.

Bonjour ! Très beau, en effet. Mis à part les riches détails offerts par cette image (vagues et rochers...), son charme vient également de sa composition géométrique en deux masses opposés d'importance à peu près égale (ciel et mer d'une part, rivage d'autre part), constituant deux trapèzes rectangles imbriqués l'un sur l'autre...

Jean D.

très beau sujet, chapeau bas Monsieur...

très belle composition, belle lumière, excellent piqué (on devine du rodinal?) mais n'est-elle pas un peu sur-accentuée?

Bonjour,

Ce que je trouve intéressant sur cette photo de phare est qu'il apparait d'un point de vue anormal pour ce genre d'édifices. Un phare se voit d'en bas normalement et semble immense, mais là, il a l'air tout petit.
Voilà, c'est juste ce que je voulais ajouter à ce qui a été déjà dit.

Olivier

Yes Fredus, une Image magnifique ! Bravo !

En fait il est vraiment petit ! En verite c'est une maquette Plus serieusement, ce phare n'est pas tres haut. Par contre il est situe tres bas pour que la lumiere passe sous les enormes nappes de brouillard qu'il y a dans la region. Voila la raison de son positionnement et de sa taille. Il n'est plus en activite mais est tres bien maintenu. Il a ete fabrique par un Francais !

Fred

LOL ! Il est vraiment mignon ce phare

Bonjour !Fred fait peut-être allusion à Augustin Fresnel, qui a inventé en 1822* la "lentille à échelons" qui porte son nom. En effet, la "lentille de Fresnel" est universellement utilisée dans les phares, parce que - à diamètre et convergence égaux - son poids et son absorption de la lumière sont beaucoup plus faibles qu'une lentille plan-convexe équivalente.
La visite d'un phare est étonnante et très instructive : ce qu’on appelle "équipage mobile", c’est-à-dire le système optique rotatif, est composé d’une grande lentille de Fresnel (ou de plusieurs, deux ou trois selon le "code des éclairs" choisi), dont le diamètre est de l’ordre d’un bon mètre. Cet "équipage mobile" flotte généralement sur une cuve à mercure annulaire, de sorte qu’un moteur peut le faire tourner régulièrement sans dépenser beaucoup d’énergie ; au centre se trouve la source lumineuse (un arc électrique), qui est fixe. Par exemple, le très puissant phare du Cap Fréhel (Côtes d’Armor) balaye l’horizon de son faisceau jusqu’à plus de 30 km.
Trois sites sur le principe de la lentille de Fresnel : ici, là et là.
*1822, une grande année : ce fut également celle de l'invention de la photographie !

Jean D.

Magnifique photographie, du premier plan jusqu'au ciel nuageux.

Jean D., ton dernier site est intéressant !
On peut rappeler que la lentille de Fresnel de petit format est utilisée dans nos appareils reflex, souvent dans la visée, généralement placée avant le pentaprisme. Dans les Leica R4-R7, le reflecteur placé derrière le miroir semi-transparent renvoie les rayons lumineux sur l'élément photo-sensible suivant les même principes, qui ont permis de créer un renvoi convergent un moyen d'un élément extrêmement léger. Leitz parle d'ailleurs d'un réflecteur de Fresnel dans ses documentations :

Bonsoir ! Merci, Laurent, d'avoir mentionné cette application de la lentille de Fresnel à de nombreux appareils reflex. On observe dans la vie courante des applications plus banales comme certaines loupes de lecture très minces, et comme la "loupe-rétroviseur" plaquée sur la vitre arrière de certains autobus...
Le troisième site est en effet très intéressant, notamment par ses figures 3 et 4 :

• la figure 3 montre que les parties dessinées en pointillé d'une lentille plan-convexe ne servent en fait à rien... ce n'est pas vraiment une boutade ! Pourquoi ne généralise-t-on pas le principe de la lentille de Fresnel à toutes les lentilles, alors ? Eh bien parce qu'au niveau de la transmission de la définition d'une image, cela reste sommaire (principalement en raison du nombre fini des "prismes annulaires" concentriques et des discontinuités entre eux), mais tant qu'il s'agit simplement de transmettre un flux lumineux c'est parfait, probablement même mieux car moins absorbant (source au foyer, image de la source formée à l'infini, c'est le cas des phares).
  A propos d'absorption, dans le cas d'un flux lumineux important comme celui produit par l'arc électrique d'un phare, la lentille de Fresnel apporte une solution extrêmement élégante : possédant une masse beaucoup plus faible, elle absorbe beaucoup moins, s'échauffe donc moins (ce qui poserait un problème), d'autant que sa géométrie induit un certain auto-refroidissement (inertie thermique moins élevée et "effet de fuite" le long des nombreuses arêtes des "prismes annulaires")... Augustin Fresnel fut vraiment un génie !
• la figure 4 (que l'on peut comparer avec les figures 1 et 2) explique bien le trajet des rayons lumineux dans une lentille de Fresnel.

Bien à vous,

Jean D.

La loupe pour rétroviseur d'autobus montre bien que la transmission de la lumière est satisfaisante, mais que celle de l'image est piètre.
C'est d'ailleurs pour cette raison qu'un bon viseur cherche un équilibre entre la lentille classique et la lentille de Fresnel. Il suffit d'avoir regardé dans le viseur d'un appareil soviétique comme le Kiev pour comprendre : on voit mieux les anneaux de la lentille de Fresnel que l'image ! À l'opposé, le viseur du Leicaflex SL2 n'en comporte pas. En général, il y en a une très fine, qui joue le rôle d'une sorte d'amplificateur de lumière, et une lentille classique. On en devine les anneaux quand l'image de visée est sombre (optique ouvrant peu par exemple).

J'aime beaucoup le côté dramatique de ces images faites avec un filtre rouge.
Sinon, je redis ce qui a déjà été mentionné : le contraste, la composition, la lumière, tout est splendide.
BRAVO