LAOS ou le royaume au million d'éléphants

Du royaume au million d’éléphants à la menace d’extinction
Le royaume du million d’éléphants a été fondé par Fa Ngum en 1353 et l’éléphant est présent dans de nombreux éléments,
dont le drapeau national, au travers d’une histoire mouvementée sous l’effet des invasions par les multiples voisins.
7 millions d’habitants sont composés de 68 groupes ethniques, dominés à 70 % par les « laos » qui appartiennent à l’ethnie thaïe.
Le Laos d’aujourd’hui est un des pays les plus pauvres de la planète, très dépendant de l’aide internationale, avec un PIB de $ 600 par habitant en 2007.
Le secteur agricole représente plus de 50 % du PIB et occupe 75 à 80 % de la population active.
La forêt couvrait plus de 70 % de la surface du Laos (236 000 km2) en 1940 et ne représente actuellement plus que 40 %.
Il s’agit d’une forêt essentiellement primaire avec des essences précieuses comme le teck ou le palissandre.
Le teck fait l’objet d’une culture oragnisée avec quelques programmes de plantation.
Cependant, les coupes sélectives, concernant surtout quelques espèces, aboutissent à une diminution de la diversité.
D’autre part, l’agriculture est essentiellement une agriculture de subsistance et la culture sur brûlis est, là comme ailleurs, responsable d’une partie de la déforestation.
La déforestation est aussi accélérée par l’exploitation forestière désorganisée et par un certain nombre d’ouvrages hydro-électriques,
servant surtout à alimenter les pays voisins dont la Thaïlande, alors que l’exploitation d’un riche sous-sol n’a pas encore commencé…
Ainsi, la menace est multiple : faible taux de reproduction, réduction de l’habitat naturel, exportations sauvages malgré la convention CITES,
braconnage dans les régions frontalières, diminution de l’utilisation forestière.
De plus, le coût d’un éléphant dans un pays pauvre est aussi une menace : un adulte consomme 250 kg de nourritures par jour, feuilles et écorces, et 140 litres d’eau.
Un éléphant retraité est donc un poids pour son propriétaire…
Le tourisme, baptisé « éco-tourisme », est une voie possible pour éviter la disparition de l’éléphant du Laos
au travers de nombreuses initiatives individuelles ou d’action de quelques officines qui mettent en place des programmes d’élevage, d’éducation et de soins.
Bien que l’éléphant symbolise la force, il apparaît extrêmement menacé au Laos comme ailleurs.
L’éléphant d’Asie, elephas maximus, est profondément enraciné dans l’histoire du Laos.
La capture et le dressage des éléphants sont pratiqués depuis 4000 ans et Bouddha, lui-même, a dompté, grâce à la parole, le terrible Nalagiri appartenant au roi de Magadha.
La relation entre le cornac et son éléphant commence très tôt.
La plupart des éléphants utilisés pour le travail en forêt sont nés en captivité et leur dressage est le fruit d’une science millénaire.
Cet héritage n’est pas seulement culturel, mais aussi financier car l’éléphant représente une ressource qui peut être transmise.
On estime que 10 000 personnes vivent autour des éléphants.
Cette symbiose commence dès l’enfance du cornac et de l’éléphant qui partageront une vie commune.
Le dressage commence à l’âge de 3 ou 4 ans et dure quelques semaines,
mais l’éléphant n’atteint sa maturité que vers l’âge de 15 ans pour une vie de travail qui va durer une quarantaine d’année.
La durée de vie moyenne d’un éléphant est de 65 ans, supérieure à l’espérance de vie moyenne d’un laotien.
Toutefois, certains éléphants sauvages peuvent être capturés au lasso pour être ensuite dressés,
les éléphants du troupeau participant à l’éducation du nouvel arrivant.
Le cornac apprend à entretenir une relation forte avec son éléphant au travers des gestes et de la parole.
Il doit aussi apprendre à utiliser un certain nombre d’instruments dont la chaise traditionnelle (howdah) qui sert aussi à protéger du soleil ou des branchages.
Il est parfois nécessaire d’utiliser le crochet (ankush) avec certains animaux récalcitrants. La cloche, en bois ou en bambou, permet au cornac de retrouver son éléphant.
Les cornacs peuvent aussi monter les éléphants « à cru » sur la tête en calant leurs jambes derrière les oreilles et donner des instructions par la voix et des impulsions.
Le harnachement nécessaire est constitué de différentes fibres tissées pour confectionner des baudriers,
mais des chaînes métalliques sont aussi utilisées pour la traction des troncs d’arbre.
Les cornacs travaillent à deux, un sur l’éléphant pour lui donner les ordres et le guider, le second au sol afin d’attacher ou de détacher les chaînes
et dégager le passage si nécessaire.
Le cornac touche 400 000 kips/m3 pour du bois mou et 1 000 000 kips/m3 (10 000 kips = 1 €).
Le cornac doit aussi apprendre à connaître son éléphant pour dépister l’apparition d’une maladie,
dont l’abattement n’est qu’une forme particulière de l’effet du surmenage, et conduire les soins nécessaires malgré l’appauvrissement de la pharmacopée traditionnelle.
Il doit aussi connaître le caractère de l’animal et sa mémoire, mémoire des éléments positifs ou négatifs.
La cérémonie de « baci » marque la fin du dressage de l’éléphant, son entrée dans le monde des hommes et son renoncement à l’univers des esprits…
Si l’éléphant vit en troupeau, de 15 à 30 animaux sous la houlette d’une vieille femelle, le recensement est difficile et les chiffres sont assez flous.
Il n’y aurait plus que 1200 à 1500 éléphants au Laos dont environ 500 utilisés pour les travaux forestiers.
Le nombre des éléphants sauvages est également très incertain.
70 % des éléphants domestiques se trouvent dans les districts de Sayaboury, Champasack, Attapeu, Salavahn, Vientiane, Oudomxay, Borkeo, Phnagsaly et Xiengkhuang.
Au cours de sa période de fécondité, la femelle peut donner naissance à 3 à 4 éléphanteaux pesant 100 kg à la naissance,
au terme d’une gestation de 20 à 22 mois avec un seul petit par portée.
On compte actuellement 10 femelles de moins de 10 ans et une seule naissance pour 10 décès.
C’est dire que l’espèce est menacée par sa propre démographie, mais ce n’est pas la seule menace.
J'ai longtemps hésité à poster ces quelques photos prises au cours d'un trop bref voyage,
bien différent de la démarche d'immersion de Sylvain Demange.
Les éléphants photographiés ici sont des femelles, les mâles étant "utilisés" en forêt.
1. L'éléphant est présent dans de nombreux temples
2. Associé à de nombreuses légendes
3. Dans la vie religieuse (Wat Mai, Luang Prabang)
4. Les bas-reliefs du Wat Mai sont récents, bien recouverts d'une peinture dorée
5. Le symbole est très touristique comme sur cette vieille Mercedes...
6. Heureusement, il y en a encore dans le paysage
7. Sous un ciel laiteux, éliminé par le pano 16/9°
8. Pour promener le touriste
9. Ou l'amuser au petit matin (version Blad)
10. Bosses poilues
11. Le bain du matin est un plaisir
12. Sous l'oeil attentif
13. Et de nombreuses variations
14. Pour retourner au pochoir si typique du Laos
15. Ou à la voiture royale pieusement conservée
(la famille royale a succombé aux mauvais traitements dans un camp voisin)
16. Avec bouddhas typiques
17. Sans oublier l'éléphant rose !
(Canon 5D et R60, M8 et M9)
Le royaume du million d’éléphants a été fondé par Fa Ngum en 1353 et l’éléphant est présent dans de nombreux éléments,
dont le drapeau national, au travers d’une histoire mouvementée sous l’effet des invasions par les multiples voisins.
7 millions d’habitants sont composés de 68 groupes ethniques, dominés à 70 % par les « laos » qui appartiennent à l’ethnie thaïe.
Le Laos d’aujourd’hui est un des pays les plus pauvres de la planète, très dépendant de l’aide internationale, avec un PIB de $ 600 par habitant en 2007.
Le secteur agricole représente plus de 50 % du PIB et occupe 75 à 80 % de la population active.
La forêt couvrait plus de 70 % de la surface du Laos (236 000 km2) en 1940 et ne représente actuellement plus que 40 %.
Il s’agit d’une forêt essentiellement primaire avec des essences précieuses comme le teck ou le palissandre.
Le teck fait l’objet d’une culture oragnisée avec quelques programmes de plantation.
Cependant, les coupes sélectives, concernant surtout quelques espèces, aboutissent à une diminution de la diversité.
D’autre part, l’agriculture est essentiellement une agriculture de subsistance et la culture sur brûlis est, là comme ailleurs, responsable d’une partie de la déforestation.
La déforestation est aussi accélérée par l’exploitation forestière désorganisée et par un certain nombre d’ouvrages hydro-électriques,
servant surtout à alimenter les pays voisins dont la Thaïlande, alors que l’exploitation d’un riche sous-sol n’a pas encore commencé…
Ainsi, la menace est multiple : faible taux de reproduction, réduction de l’habitat naturel, exportations sauvages malgré la convention CITES,
braconnage dans les régions frontalières, diminution de l’utilisation forestière.
De plus, le coût d’un éléphant dans un pays pauvre est aussi une menace : un adulte consomme 250 kg de nourritures par jour, feuilles et écorces, et 140 litres d’eau.
Un éléphant retraité est donc un poids pour son propriétaire…
Le tourisme, baptisé « éco-tourisme », est une voie possible pour éviter la disparition de l’éléphant du Laos
au travers de nombreuses initiatives individuelles ou d’action de quelques officines qui mettent en place des programmes d’élevage, d’éducation et de soins.
Bien que l’éléphant symbolise la force, il apparaît extrêmement menacé au Laos comme ailleurs.
L’éléphant d’Asie, elephas maximus, est profondément enraciné dans l’histoire du Laos.
La capture et le dressage des éléphants sont pratiqués depuis 4000 ans et Bouddha, lui-même, a dompté, grâce à la parole, le terrible Nalagiri appartenant au roi de Magadha.
La relation entre le cornac et son éléphant commence très tôt.
La plupart des éléphants utilisés pour le travail en forêt sont nés en captivité et leur dressage est le fruit d’une science millénaire.
Cet héritage n’est pas seulement culturel, mais aussi financier car l’éléphant représente une ressource qui peut être transmise.
On estime que 10 000 personnes vivent autour des éléphants.
Cette symbiose commence dès l’enfance du cornac et de l’éléphant qui partageront une vie commune.
Le dressage commence à l’âge de 3 ou 4 ans et dure quelques semaines,
mais l’éléphant n’atteint sa maturité que vers l’âge de 15 ans pour une vie de travail qui va durer une quarantaine d’année.
La durée de vie moyenne d’un éléphant est de 65 ans, supérieure à l’espérance de vie moyenne d’un laotien.
Toutefois, certains éléphants sauvages peuvent être capturés au lasso pour être ensuite dressés,
les éléphants du troupeau participant à l’éducation du nouvel arrivant.
Le cornac apprend à entretenir une relation forte avec son éléphant au travers des gestes et de la parole.
Il doit aussi apprendre à utiliser un certain nombre d’instruments dont la chaise traditionnelle (howdah) qui sert aussi à protéger du soleil ou des branchages.
Il est parfois nécessaire d’utiliser le crochet (ankush) avec certains animaux récalcitrants. La cloche, en bois ou en bambou, permet au cornac de retrouver son éléphant.
Les cornacs peuvent aussi monter les éléphants « à cru » sur la tête en calant leurs jambes derrière les oreilles et donner des instructions par la voix et des impulsions.
Le harnachement nécessaire est constitué de différentes fibres tissées pour confectionner des baudriers,
mais des chaînes métalliques sont aussi utilisées pour la traction des troncs d’arbre.
Les cornacs travaillent à deux, un sur l’éléphant pour lui donner les ordres et le guider, le second au sol afin d’attacher ou de détacher les chaînes
et dégager le passage si nécessaire.
Le cornac touche 400 000 kips/m3 pour du bois mou et 1 000 000 kips/m3 (10 000 kips = 1 €).
Le cornac doit aussi apprendre à connaître son éléphant pour dépister l’apparition d’une maladie,
dont l’abattement n’est qu’une forme particulière de l’effet du surmenage, et conduire les soins nécessaires malgré l’appauvrissement de la pharmacopée traditionnelle.
Il doit aussi connaître le caractère de l’animal et sa mémoire, mémoire des éléments positifs ou négatifs.
La cérémonie de « baci » marque la fin du dressage de l’éléphant, son entrée dans le monde des hommes et son renoncement à l’univers des esprits…
Si l’éléphant vit en troupeau, de 15 à 30 animaux sous la houlette d’une vieille femelle, le recensement est difficile et les chiffres sont assez flous.
Il n’y aurait plus que 1200 à 1500 éléphants au Laos dont environ 500 utilisés pour les travaux forestiers.
Le nombre des éléphants sauvages est également très incertain.
70 % des éléphants domestiques se trouvent dans les districts de Sayaboury, Champasack, Attapeu, Salavahn, Vientiane, Oudomxay, Borkeo, Phnagsaly et Xiengkhuang.
Au cours de sa période de fécondité, la femelle peut donner naissance à 3 à 4 éléphanteaux pesant 100 kg à la naissance,
au terme d’une gestation de 20 à 22 mois avec un seul petit par portée.
On compte actuellement 10 femelles de moins de 10 ans et une seule naissance pour 10 décès.
C’est dire que l’espèce est menacée par sa propre démographie, mais ce n’est pas la seule menace.
J'ai longtemps hésité à poster ces quelques photos prises au cours d'un trop bref voyage,
bien différent de la démarche d'immersion de Sylvain Demange.
Les éléphants photographiés ici sont des femelles, les mâles étant "utilisés" en forêt.
1. L'éléphant est présent dans de nombreux temples

2. Associé à de nombreuses légendes

3. Dans la vie religieuse (Wat Mai, Luang Prabang)

4. Les bas-reliefs du Wat Mai sont récents, bien recouverts d'une peinture dorée

5. Le symbole est très touristique comme sur cette vieille Mercedes...

6. Heureusement, il y en a encore dans le paysage

7. Sous un ciel laiteux, éliminé par le pano 16/9°

8. Pour promener le touriste

9. Ou l'amuser au petit matin (version Blad)

10. Bosses poilues

11. Le bain du matin est un plaisir

12. Sous l'oeil attentif

13. Et de nombreuses variations

14. Pour retourner au pochoir si typique du Laos

15. Ou à la voiture royale pieusement conservée
(la famille royale a succombé aux mauvais traitements dans un camp voisin)

16. Avec bouddhas typiques

17. Sans oublier l'éléphant rose !

(Canon 5D et R60, M8 et M9)