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MessagePosté: mardi 4 novembre 2014 - 11:01
par Rive Gauche
Choses lues dans Le Monde...

Il aura suffi d’un courrier sous forme de formulaire envoyé par seulement sept personnes pour qu’une œuvre, présentée dans le cadre d’une exposition du Mois de la photo, soit décrochée avant même d’avoir été vue par le public, révélait, samedi 1er novembre, Rue89.
« Je demande le retrait de cette photo et de toute autre de même nature de votre exposition » : voilà le très bref message générique apparaissant sur les lettres « à adresser par courrier », comme indiqué, à quatre personnes : Jean-Louis Pinte, le délégué artistique du Mois de la photo en charge du thème « Au cœur de l’intime » (l’un des trois thèmes de cette 18e édition de la manifestation), Françoise Paviot, la commissaire de l’exposition « L’intime comme illusion », la galeriste Catherine Houard, et enfin la photographe dont le travail est visé, Diane Ducruet. [...]

« On voit une montée à la fois de la peur et du contrôle de tous les côtés. Il y a aujourd’hui une difficulté à représenter la famille, or ma série de photos découle simplement de mon expérience de maman, la provocation n’était pas à l’ordre du jour. Comment protéger les artistes dans cette accélération du temps qui va à l’encontre de la réflexion et de la concertation, avec une circulation des œuvres hors contexte sur les réseaux sociaux ? »


La suite par ici...

MessagePosté: mardi 4 novembre 2014 - 11:16
par bedojo
Fallait s' y attendre!...

Espèrons que ceux qui ne savent pas nager ne demanderont pas le décrochage de certaines expositions consacrées à la" Mediterranée".

MessagePosté: mardi 4 novembre 2014 - 12:24
par Victor Bel
" Sans la moindre menace " selon rue 89, le galeriste supprime immédiatement la photo pour ne pas "courir le risque que des personnes viennent détruire une œuvre."
Pour protéger une oeuvre ? Et voici le premier étage de l'autocensure qui est monté.

Le suivant sera le photographe qui la supprimera lui même de l'expo au premier courrier outré.
Pour protéger son expo ?

Le dernier sera le photographe qui n'osera plus prendre la photo en songeant à la censure.
Que reste-t-il a protéger ?

Et hop !

MessagePosté: mardi 4 novembre 2014 - 21:47
par Polo
Tout cela est vraiment navrant ; cette photographe a fait tout un travail sur les liens familiaux, elle a construit son projet dans le temps et pour quelques courriers, on lui décroche certaines photos. Je suppose qu'être exposée dans le cadre du mois de la photo devait représenter beaucoup pour elle... Quelle déception! Par ailleurs, cela laisse entendre que "moralement", ses photos étaient "limites", c'est inacceptable simplement.

Si les auteurs de ces courriers n'aimaient pas ses photos, personne ne les obligeait à aller les voir... mais on doit laisser aux autres spectateurs potentiels la liberté de se faire leur opinion eux-même sans censurer pour eux
Polo