citation :
sa faculté hors normes à squatter massivement les médias pour y faire sa promo.
C'est vrai qu'il est omniprésent, mais le terme "promo" me fait bizarre. Il parle de son travail et je n'ai pas l'impression qu'il le vend.
Pour avoir discuté "en vrai", je trouve cela encore plus flagrant.
La preuve en est l'édition presque systématique de beaucoup de ses livres en "poche" (Errance par exemple), initiative rare (hors Photopoche), loin des séries limitées hors de prix.
Faut-il être forcément
underground ? J'aime beaucoup d'artistes "hors norme" (qui a dit déviant ?) mais trouve cela courageux de s'adresser au grand public sans être démago ou consensuel.
Quand on dépasse l'agacement, je crois qu'il y a une vraie sincérité et croisade pour la photographie. Je trouve qu'il fait du bien au monde de l'image en France, entre art contemporain (inaccessible et incompréhensible pour beaucoup) et projets politiquement corrects trop beaux trop chouettes à la YAB
(grrr, j'aime moins déja...).
Montrer la France comme il le fait, c'est plus courageux que cela peut sembler (plus politique). Nos têtes pensantes n'aiment pas voir cette image de la France (pas de beaux monuments historiques, pas de beaux paysages, pas de centres villes
ultradesign...)... et pourtant elle est le quotidien de beaucoup de citoyens "lambda". Entre autres, c'est ce côté lambda
(loin des nuits parisiennes) que j'aime chez lui.
Je trouve que la diversité de ses projets, de Errance à cette expo France, en passant par Manhattan Out et Vie paysanne, des techniques très différentes, me dynamise à chaque fois et me pousse à essayer autrement. Du moins à y penser.
