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Trop méconnue du grand public, Sophie Ristelhueber expose au Jeu de Paume jusqu'au 22 mars 2009.
"Depuis plus de vingt ans, elle poursuit une réflexion sur le territoire et son histoire, au travers d'une approche singulière des ruines et des traces laissées par l'homme dans des lieux dévastés par la guerre. Loin du photoreportage classique, elle s'attache à la mise à nu des faits et à l'empreinte de l'histoire, dans les corps comme dans les paysages, en rendant visibles plaies et cicatrices, véritables mémoires des traumatismes. Dans cette première grande exposition de l'artiste en France, le Jeu de Paume présente, entre autres séries, Beyrouth, Vulaines, Fait, Eleven Blowups... ainsi que deux films inédits dont l'un spécialement conçu pour la circonstance."
Un catalogue, Operations, publié simultanément en France et en Grande-Bretagne (448 pages - environ 400 illustrations couleur - 45 euros) accompagne cette exposition.

http://www.jeudepaume.org

(Rubrique "Expositions - Concorde".)

minute people: ancienne compagne de raymond depardon.

Trés ennuyeux tout cela, trés lourd de sens et en grands formats s'il vous plaît. De quoi réfléchir... mais sur quoi? : sur les horreurs stratifiés de la guerre (je n'ai pas la télé mais il me semble que de ce côté là, il y a eu de quoi faire ces jours derniers). Mieux vaut se consoler en dessous en voyant la répétition murale des livres de Robert Frank -Les Américains- et Paris (en vente à la sortie du J de P).
Je préfère me souvenir du désordre de la rétrospective Frank au Musée d'art moderne , il y a un siècle, qui répondait autrement mieux de la ferveur (toute leicaiste) du photographe.

@ Curly
Qu'attendons-nous pour créer un Voici consacré à la vie privée des photographes ? J'ai six ans de presse people derrière moi. J'ai bien dit "derrière". Il ne m'aura fallu que quelques semaines pour tout oublier de ce "bagne", qui se résume à un boulot de bureau, de réécriture de papiers dont on tente de faire oublier au lecteur l'inanité inhérente au sujet dont ils sont censés traiter (eh oui, même si l'exercice semble débile aux yeux de certains, il n'est pas facile du tout de rédiger des papiers, et de les rewriter plusieurs fois d'affilée, sur... rien). Surtout après des années et des années passées à faire du grand reportage (jusqu'au jour où tes patrons - en l'occurrence, il s'agissait des mêmes, du même groupe de presse - estiment que tu as dépassé l'âge des déplacements lointains, et, surtout, trop onéreux... pour eux).
Mais sur les coulisses des stars de la photo, peut-être serais-je un peu plus motivé. Tout de même, j'en doute...

@ Monogram
Je me suis contenté de relayer l'information et n'entends en aucun cas prendre une position affirmée sur le travail de cette artiste. Encore moins de le juger. A chacun de voir et de se faire sa "religion". Ton opinion est néanmoins la bienvenue, naturellement.

c'est juste que je lisait un bouquin de Depardon ou il parlait d'elle, donc j'ai réagi avec un peu de second degré tout de même, bien que ça ne se voit pas vraiment j'en conviens.

Et de François Hers

@ Curly

Oh mais si, bien au contraire, le second degré que tu manies, je l'avais perçu et apprécié, ça c'est sûr.

Bonjour,

Pour en revenir à l'objet de ce fil - l'exposition de Sophie Ristelhueber au Jeu de Paume - j'y suis allé samedi matin (peut-être suis-je le seul de ceux qui se sont exprimés plus haut ?). J'ai beaucoup apprécié (et pas uniquement parce qu'il y avait moins, beaucoup moins, de monde qu'à l'étage inférieur, l'expo Robert Franck) : son regard est vraiment intéressant, qu'il s'agisse des séquelles de la guerre sur les corps ou les paysages, ou de l'évocation de souvenirs d'enfance (Vulaines). J'ai moins accroché aux présentations vidéo (le chardon), mais c'est peut-être parce que j'étais pressé. En tous cas, j'y retournerai.

Noter également la très grande cohérence entre l'accrochage et le lieu, c'est très réussi.

Piga

elle sera bientôt à "tout arrive" sur france-cul le midi.
(vendredi?)

L'exposition est difficile - les cicatrices en grands formats - mais il faut regarder ses livres en... petits formats : FAITS sur la guerre au Koweit ou Left Bank (liste non exhaustive). C'est déroutant, très expressif et différent de la production documentaire ou "plastique". Une grande oeuvre à découvrir d'abord en livre ... comme Robert Frank