Vu dans "le Monde" du 21 septembre

C'était dans le supplément "le Monde argent". Normal, on parle de l'argentique !
CITATION :
PHOTOGRAPHIE
Tant qu'il y aura des Leica...
COMPRENDRE l'innovation technique représentée par le premier Leica, mis en vente en 1924, c'est d'abord se représenter où en était, à ce moment précis, l'industrie de la photographie. Le procédé photographique existe alors depuis près d'un siècle, le principe de la pellicule date de la fin du XIXe, mais les appareils sont encore de grand format, assez encombrants et peu pratiques à utiliser.
En 1924, Oskar Bamack travaille sur son projet depuis déjà plus de dix ans. Son idée : réduire la taille du négatif (et donc celle de l'appareil), et obtenir des clichés sur papier par agrandissement du négatif. Il s'inspire de la pellicule de cinéma américaine (18 mm x 24 mm), augmente sa taille... et commercialise les premières pellicules en 24 mm x 36 mm. Elles vont rester la norme jusqu'à l'apparition du numérique.
L'appareil est un Leica, contraction de Leitz (le nom de l'entreprise) et de camera. Sa petite taille permet aux photographes comme aux artistes de se situer au plus près de leur sujet, sans être encombrés par un appareil trop volumineux.
Le succès du Leica I est immédiat : 90 000 boîtiers vendus en 1932, un million en 1961. Suivent le Leica II (avec télémètre pour mesurer les distances et viseur) en 1932, le Leica 250 (10 m de pellicules, pour 250 clichés, il est surnommé le " Reporter ") en 1934, et en 1954, le M3. C'est le premier de la série des Leica M, il va être commercialisé pendant une douzaine d'années.
Chaque modèle apporte son lot de nouveautés et de perfectionnements. Certains sont édités pour le plaisir du luxe, à l'image du Leica I Luxus, dont le boîtier est plaqué à l'or fin et recouvert de lézard (édition à 90 exemplaires entre 1929 et 1931).
Mais pour le grand public et les reporters photographes, dont le plus fameux fut Robert Capa, Leica reste synonyme de prise en main rapide, de mise au point extrêmement précise, de qualité de fabrication... De plus, les anciens boîtiers sont toujours réparables, et la continuité voulue par l'entreprise permet d'utiliser, sur un appareil de 2008, un objectif de 1932, avec une simple bague d'adaptation.
Seul petit " défaut " de ces appareils mythiques : ils ne sont pas faits pour utiliser les flashes. Les Leica sont destinés aux reportages, aux photos d'extérieur : mieux vaut donc privilégier les grandes ouvertures, et la " vraie " lumière.
Comme pour la plupart des produits de luxe, les imitations ne manquent pas. Après la seconde guerre mondiale, les Russes en particulier ont fabriqué des copies de Leica. Mais elles sont toujours restées de piètre qualité, ce qui permet de les repérer facilement grâce à l'examen attentif des finitions, toujours parfaites sur les appareils de l'entreprise allemande.
Côté prix, pas d'inflation, surtout depuis l'apparition des appareils numériques. Mais la qualité des Leica en argentique leur permet de maintenir une bonne cote : il faut compter entre 200 et 600 euros pour la plupart des modèles. Et les passionnés l'affirment sur tous les tons : tant qu'il y aura des Leica, il y aura des laboratoires photos prêts à travailler sur de l'argentique...
Louise Thomas
QUELQUES CONSEILS POUR DÉBUTANTS
Avec l'aide de François Guinand (La Maison du Leica), quelques conseils pour les débutants.
- Avant d'envisager un achat, le plus sage est de se faire prêter un Leica pour quelques pellicules d'essai.
- La prise en main du Leica est incomparable, mais elle peut être longue. Il faut s'armer de patience. Ce type d'appareil se mérite !
- L'argentique peut être un problème pour les provinciaux. Mieux vaut se renseigner avant sur l'existence du " bon labo " dans le coin. - Comme pour n'importe quel appareil, pas d'eau, pas de sable, pas de chaleur trop intense, et des nettoyages réguliers.
Le mieux est de l'utiliser souvent, ce qui évite au mécanisme de se gripper.
FIN DE CITATION
L'article est illustré par un M3. Et, en p. 1 du supplément "Le Monde argent", une photo d'un Leica standard, avec renvoi en p. 11 et le titre "Leica, un centenaire en pleine forme".
Toujours la même erreur, Robert Capa utilisait un Contax, pas un Leica. Même les plus grands commettent des erreurs...
Que "Le Monde" s'intéresse au Leica, à 2 jours de la Photokina, pourrait-il être un indice qu'il va y avoir des nouveautés fracassantes ? Que "Réponse Photo" ait choisi de ne pas paraître avant le premier jour de la Kina pourrait-il être une indication qu'ils ont un "scoop" sous embargo (et que, eux, ils respectent l'embargo) ?
Piga
CITATION :
PHOTOGRAPHIE
Tant qu'il y aura des Leica...
COMPRENDRE l'innovation technique représentée par le premier Leica, mis en vente en 1924, c'est d'abord se représenter où en était, à ce moment précis, l'industrie de la photographie. Le procédé photographique existe alors depuis près d'un siècle, le principe de la pellicule date de la fin du XIXe, mais les appareils sont encore de grand format, assez encombrants et peu pratiques à utiliser.
En 1924, Oskar Bamack travaille sur son projet depuis déjà plus de dix ans. Son idée : réduire la taille du négatif (et donc celle de l'appareil), et obtenir des clichés sur papier par agrandissement du négatif. Il s'inspire de la pellicule de cinéma américaine (18 mm x 24 mm), augmente sa taille... et commercialise les premières pellicules en 24 mm x 36 mm. Elles vont rester la norme jusqu'à l'apparition du numérique.
L'appareil est un Leica, contraction de Leitz (le nom de l'entreprise) et de camera. Sa petite taille permet aux photographes comme aux artistes de se situer au plus près de leur sujet, sans être encombrés par un appareil trop volumineux.
Le succès du Leica I est immédiat : 90 000 boîtiers vendus en 1932, un million en 1961. Suivent le Leica II (avec télémètre pour mesurer les distances et viseur) en 1932, le Leica 250 (10 m de pellicules, pour 250 clichés, il est surnommé le " Reporter ") en 1934, et en 1954, le M3. C'est le premier de la série des Leica M, il va être commercialisé pendant une douzaine d'années.
Chaque modèle apporte son lot de nouveautés et de perfectionnements. Certains sont édités pour le plaisir du luxe, à l'image du Leica I Luxus, dont le boîtier est plaqué à l'or fin et recouvert de lézard (édition à 90 exemplaires entre 1929 et 1931).
Mais pour le grand public et les reporters photographes, dont le plus fameux fut Robert Capa, Leica reste synonyme de prise en main rapide, de mise au point extrêmement précise, de qualité de fabrication... De plus, les anciens boîtiers sont toujours réparables, et la continuité voulue par l'entreprise permet d'utiliser, sur un appareil de 2008, un objectif de 1932, avec une simple bague d'adaptation.
Seul petit " défaut " de ces appareils mythiques : ils ne sont pas faits pour utiliser les flashes. Les Leica sont destinés aux reportages, aux photos d'extérieur : mieux vaut donc privilégier les grandes ouvertures, et la " vraie " lumière.
Comme pour la plupart des produits de luxe, les imitations ne manquent pas. Après la seconde guerre mondiale, les Russes en particulier ont fabriqué des copies de Leica. Mais elles sont toujours restées de piètre qualité, ce qui permet de les repérer facilement grâce à l'examen attentif des finitions, toujours parfaites sur les appareils de l'entreprise allemande.
Côté prix, pas d'inflation, surtout depuis l'apparition des appareils numériques. Mais la qualité des Leica en argentique leur permet de maintenir une bonne cote : il faut compter entre 200 et 600 euros pour la plupart des modèles. Et les passionnés l'affirment sur tous les tons : tant qu'il y aura des Leica, il y aura des laboratoires photos prêts à travailler sur de l'argentique...
Louise Thomas
QUELQUES CONSEILS POUR DÉBUTANTS
Avec l'aide de François Guinand (La Maison du Leica), quelques conseils pour les débutants.
- Avant d'envisager un achat, le plus sage est de se faire prêter un Leica pour quelques pellicules d'essai.
- La prise en main du Leica est incomparable, mais elle peut être longue. Il faut s'armer de patience. Ce type d'appareil se mérite !
- L'argentique peut être un problème pour les provinciaux. Mieux vaut se renseigner avant sur l'existence du " bon labo " dans le coin. - Comme pour n'importe quel appareil, pas d'eau, pas de sable, pas de chaleur trop intense, et des nettoyages réguliers.
Le mieux est de l'utiliser souvent, ce qui évite au mécanisme de se gripper.
FIN DE CITATION
L'article est illustré par un M3. Et, en p. 1 du supplément "Le Monde argent", une photo d'un Leica standard, avec renvoi en p. 11 et le titre "Leica, un centenaire en pleine forme".
Toujours la même erreur, Robert Capa utilisait un Contax, pas un Leica. Même les plus grands commettent des erreurs...
Que "Le Monde" s'intéresse au Leica, à 2 jours de la Photokina, pourrait-il être un indice qu'il va y avoir des nouveautés fracassantes ? Que "Réponse Photo" ait choisi de ne pas paraître avant le premier jour de la Kina pourrait-il être une indication qu'ils ont un "scoop" sous embargo (et que, eux, ils respectent l'embargo) ?
Piga