Mes niveaux respectifs en photographie, anglais, sociologie et couture étant vraiment très moyens (surtout pour la couture, bien que je me fasse toujours une joie de recoudre les boutons de mes pantalons... enfin, passons), je pense qu'en additionnant le tout je peux produire un commentaire presque correct.
Il est clair que le caractère instantané de chaque vue s'en ressent sur la qualité affichée de chaque image, mais comme l'a souligné lasylve, le but du photographe était d'illustrer sa réflexion, justifiant par l'image celle-ci. Le deuxième but étant d'occuper l'esprit des plus mauvais anglophones en leur proposant de repérer la plus jolie paire de fesse (l'antéplénultiemme - et celles autour - ainsi que l'avant-dernière s'en sortent pas mal).
N'en demeure pas moins qu'en regardant bien, certaines sortent du lot, notamment celle de la
"business woman" en tailleur-jupe rouge sur fond de camaïeux de béton gris, ou la très colorée numéro 8, jupe de toutes les couleurs aux motifs précolombiens (en fait j'y connais rien mais c'est ce qu'ils m'évoquent) et veste bleue. Un goût... incertain mais ouvert et expressif. A remarquer aussi, dans la présence récurrente en second plan d'un homme en pantalon de ville (si si, j'vous jure, il y en a à New-York !) qui quelque part souligne la dure condition vestimentaire féminine : le trottoir.
Bien sûr, quand je parle de trottoir, je parle de monter dessus, genre pas escalader l'Everest à tous les coins de rue, mais presque. Pour ces Messieurs qui n'auraient jamais essayé, c'est une très bonne expérience que de tenter de monter des escaliers en mini-jupe serrée en se demandant si on ne va pas déchirer la jupe, si on ne va pas se casser la figure, si on personne ne voit ses sous-vêtements (et d'autres joyeusetés).
Et je vais finir ma déviation en évoquant la similarité effective entre la géométrie des mini-jupes et des vestes de costumes des hommes (dont parlé Bill Cunningham), où bien au-delà de la simple mode, la simple ou double ouverture dorsale répond à des besoins pratiques. [Et il est beaucoup plus élégant de lever les bras avec une ouverture double, puisque cette double échancrure laisse un pan de veste pour pudiquement masquer les fesses.]