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MessagePosté: vendredi 14 février 2020 - 11:55
par Bruno arrivé
Bonjour,
Passionné par HCB et son approche (non seulement photographique) mais aussi de vie, je me demande
en regardant les vidéos le concernant (la discrétion du chat bondissant) quels étaient les réglages et distances qu'ils
utilisaient à coup sur... on parle du 1/125 s
merci

MessagePosté: vendredi 14 février 2020 - 12:17
par a.noctilux
Durant des années de recherches, tellement je cherchais à "comprendre HCB", ma conclusion personnelle après des centaines d'heures de lectures,
concernant les réglages HCB :

- il n'existe pas de réglages HCB
- sachant qu'il se moquait des réglages "techniques", encore moins "noter" ou annoter ces valeurs
- il s'adaptait à chaque situation avec le matériel qu'il avait en mains, et durant des décennies, tout ceci évolue heureusement
- ne l'oublions pas HCB était avant tout un artiste ...

- en parallèle, les coups de pinceaux de E. Delacroix sont toujours des énigmes en cours d'études (qui ne finiront jamais ...)
plus ici (pour Jacob ...)
...

- pourquoi faire ?

Arnaud

PS
je trouve que la technique sert l'image comme ce portrait de Giacometti

ce lien-ci
celle-ci est "pure hasard" ou "le hasard en photo" ?

composition, dynamisme, et bien plus encore (je pense que la "technique pure" ne peut aider dans ce cas ...)

MessagePosté: lundi 9 mars 2020 - 15:10
par Ekreviss
a.noctilux a raison; il n'existe pas de "réglages HCB".

Un bon boîtier (télémétrique !) et un bon 50 feront l'affaire.

Ensuite, il s'agit plutôt d'une attitude et d'un placement vis-à-vis de son sujet.

Il faut avoir le sens du cadrage en tête et se placer vis-à-vis de son sujet de manière à ce que le cadre soit rempli en fonction des lignes géométriques qui le composent. Ne pas hésiter à bouger un maximum (parfois quelques dizaines de centimètres comptent), de bien remplir son cadre (ne pas être trop loin), ce qui implique une certaine discrétion ainsi qu'une certaine dextérité.

C'est tout mais ça ne vient pas du jour au lendemain. :grin:

Bonnes photos,

MessagePosté: mercredi 11 mars 2020 - 17:09
par PASQUIER
Sans oublier la lumière qui fait qu'une image est plate ou attractive.
Du coup, on peut sans difficulté imaginer réaliser une bonne image au pif, pour peu qu'on ait le bon équilibre graphique et une belle lumière.
L'étape d'après, c'est quand la scène présente en plus un intérêt.
Pour certains, l'étape ultime serait qu'en plus il y ait une perfection technique ( mise au point micrométrique, piqué, velouté de la profondeur de champ, microcontrastes choix parfait entre ouverture-sensibilité-vitesse...).
Là ou ça dérape, c'est quand on martèle que la perfection technique prime sur tout le reste, que ce qui se vendra demain est mieux que ce qui se faisait hier...
HCB avait bien raison de se concenter sur les images et pas sur les boutons de son boitier, même si'il devait y avoir beaucoup de déchet au développement.

MessagePosté: lundi 27 septembre 2021 - 21:51
par a.noctilux
J'ajouterais que, (réglages cités en titre )

si ceci existait, ça se saurais, et encore :arrow-anim:

MessagePosté: dimanche 3 octobre 2021 - 8:34
par Jean-P.
Sans m'y connaître, je dirai :
- qu'il y a une d'abord estimation entre lumière et réglages des vitesses et diaphragme, suivant ISO/ASA.
- que ces clichés ont probablement été sélectionnés parmi une multitude.
- une part de chance d'avoir appuyé sur le déclencheur au bon moment.

Combien de clichés d'HCB sont connus/reconnus/publiés,... par rapport à ceux volés dans la poubelle ?

MessagePosté: dimanche 3 octobre 2021 - 9:04
par Alesane
PASQUIER a écrit :
... Là ou ça dérape, c'est quand on martèle que la perfection technique prime sur tout le reste, que ce qui se vendra demain est mieux que ce qui se faisait hier...
HCB avait bien raison de se concenter sur les images et pas sur les boutons de son boitier, même si'il devait y avoir beaucoup de déchet au développement.


Les photographes de cette époque avaient relativement peu de considération pour la technique. Ce qui intéressait HCB, c'était la composition de l'image, et l'instant décisif, bien que je pense que les photos de HCB reflètent plus un souci de la première, qui était d'ailleurs fantastiquement maîtrisée, que du deuxième. La technique, c'était le rôle des tireurs qui, parfois, s'arrachaient les cheveux. Je n'ai jamais vu de négatifs d'HCB mais j'en ai vu de Ronis et je suis admiratif de ce que les tireurs pouvaient en sortir.

Quand la photo était mal exposée, c'était le tireur qui se débrouillait. Quand elle était floue, HCB arguait que "la netteté est un concept bourgeois".

Il disait aussi "La photographie n’a pas changé depuis ses origines, sauf dans ses aspects techniques, ce qui pour moi n’a aucune importance", ce qui veut tout dire...

Mais aujourd'hui, il y a du monde aux expositions d'HCB. Y aura-t-il autant de monde dans 50 ans aux expositions des contemporains qui ne jurent que par la perfection technique ? Pas sûr...