summilux.net

Bonjour les spécialistes !
Un ami me demande mon avis à propos de ce vieux Leica et, comme je n'y connais rien(*), je fais appel à vous.
*(j'ai quand même débuté, en Leica, avec un IIIg)
Merci à vous.

n° 108327
Summar 50/2

"Lison",

je veux bien l'examiner si il est à Bruxelles.

Il faut réaliser un film pour tester l'opacité des rideaux et la justesse des vitesses.
Et voir si le miroir semi-transparent n'est pas "cuit" (voir le contraste de la visée télémétrique).
Voir aussi la fluidité de l'optique et l'état des lentilles.

Bonjour ! Niklaus a raison, et avait tout simplement changé d’avis… Il s’agit bien d’un Leica II, dit "Couplex", transformé en III.
Cette transformation rendit nécessaire le remplacement du capot, sur lequel le numéro initial fut gravé (le capot d’origine s’arrondissait autour du barillet des vitesses alors que celui-ci présente des facettes en "pan-coupé" / voir ici au paragraphe intitulé "Variations").
Le numéro 108327 correspond à l’année 1932 (la base des "Numéros de série" du site doit être erronée dans ce cas).
Cette date est confirmée par l’observation (sur la deuxième photo), au milieu du dos du boîtier, de l’orifice (colmaté par de la cire) qui permit de régler le tirage (ce réglage fut effectué par l’avant à partir de l’année suivante).
Ce Leica fut prévu pour l'exportation : la mention "Germany" est gravée dans la griffe porte-accessoires (cette mention n'était pas présente sur un boîtier destiné à la vente en Allemagne).
Cet appareil paraît en assez piteux état : il y a certainement un important travail de restauration à effectuer (il est probablement oxydé à l'intérieur).

Jean D.

C'est un Leica II chromé de 1934, transformé en un authentique Leica III.
Son allure extérieure me laisse penser que c'est une épave à classer en E.
Je pense que l'avoir en main permettrait de confirmer cette impression. Mais une épave peut souvent être restaurée . Mais à quel prix . Passez votre chemin...
Mais, je remarque une curiosité sans réponse de ma part qui va intéresser l'ami Jean D., mon alter ego parisien en Leitz . On aperçoit nettement au niveau du dos le bouchon qui obture l'orifice de réglage du tirage, qui aurait disparu à partir de 1933.

Nos messages cher Jean se sont croisés !
Le Couplex originel est bien un 1934 ! Rogliatti et Dennis Laney le confirment.
Le dernier des Leica II fabriqués en 1932, première année de production, porte le N°101.000. Avec lui s'achève aussi les capots de télémètres dits en "lavatory seat" qui n'auront existé que cette année.
D'où mon interrogation précédente sur la présence inhabituelle, sur ce Leica II de 1934 devenu Leica III, de l'opercule au dos de la ceinture.

Un tout grand merci à tous les Amis et toutes mes félicitations !
Mon ami et moi avons été épatés par vos compétences et votre intérêt pour ces chères vieilles choses.
Encore bravo !
P. Lison

Bonsoir,

J'ai peine à croire qu'il soit de 1934. J'ai eu un III, modèle F, n° 113458 de 1933 (j'avais la facture d'origine...). Même qu'il était gravé, à l'arrière droit du capot/couvercle inférieur "Spécialités TIRANTY Paris". Il était noir. Il était beau. Je l'ai gardé plus de 20 ans. Mais pourquoi donc l'ai-je vendu

Bonsoir,

mon Hove Book donne bien un Leica II de 1934.
Celui de Piga, un III de 1934.
Et le mien aussi est de 1934 avec le n° 130482, mon premier vissant auquel je tiens comme à la prunelle de mes yeux.

Dommage Piga, mais pourquoi au bout de 20 ans...

Stéphane : de telles merveilles sont comme la prunelle de nos yeux...

Bonjour ! Le numéro 108327 correspond en effet bien à l’année 1934 (la base des "Numéros de série" du site est donc exacte).
Partageant la perplexité de mon homonyme bordelais, je hasarde trois hypothèses :

1. Leitz aurait utilisé en 1934 une ceinture fabriquée en 1932, oubliée sur une étagère, pour en habiller ce Leica III… c’est peu probable !
2. Nouvel échange ultérieur du capot, à l’occasion d’une réparation dans un atelier non agréé, contre un capot de récupération…
3. Erreur de gravure sur le nouveau capot d’un Leica II de 1932 transformé en III : numéro 108327 au lieu de 100327 (hypothèse la plus plausible ?).

:idea: La solution pour élucider ce mystère serait d’ôter le capot pour comparer avec le numéro qui devrait être gravé transversalement sur le dessus du châssis, au milieu du bloc viseur-télémètre.

Jean D.

Toutes ces hypothèses sont recevables bien sûr mais ne restent que des hypothèses
La première des choses à faire serait effectivement de vérifier quel est le numéro gravé sur le chassis sous le capot du télémètre. Cette vérification est relativement facile à réaliser, mais nous n'avons pas ce boîtier.
On rencontre aussi parfois quelques boîtiers reconstitués à partir de plusieurs épaves cannibalisées. Cela se faisait surtout après la guerre à partir d'épaves trouvées un peu partout dans le désordre que l'on sait.
Paul-Henry Van Hasbroeck dans son magnifique livre "Leica in colour" montre un bel exemple de ces reconstitutions, dont je vous fais copie ici:



On notera que sur un des trois Leica I Modèle A, l'Elmar normalement nickelé a sa couronne antérieure chromée. Il est équipé de plus d'oeillets d'attache de courroie de transport qui n'existaient pas sur les Leica I.
Il faut savoir aussi que les Leica I Model A n'ont jamais existé en présentation chromée ou noire à commandes chromées.Ces boîtiers ont donc été "réparés" avec des pièces de Leicas Standard.