summilux.net

Bon,
j'ai eu des questions privées sur ce curieux post.
il est bien évident que les pros et les amateurs ne travaillent pas de la même manière. Quand je pars en reportage, je n'ai évidement pas la même démarche. Le soucis de "vendre" le produit doit toujours rester graver dans mon viseur.

Je voulais lancer en pont entre nous, de manière à profiter, lors de photos de reportages, de la critiques d'autres pros sur la manière de traiter le sujet, et l'oeil aux aguets de l'amateur prêt à "chercher la petite bête", toujours disponible pour porter une critique constructive.

Il est vrais que les amateurs (et j'en suis le WE ou en famille (et mektoud devient alors un exemple de photographe famillial )) ne sont pas tous les jours devant leur machine ou leur boîtier à mettre des images en valeur ou à les attraper au vol, ne restent pas à se casser les tête sur ce **** d'immeuble qui ne rentre pas dans le cadre du 21, et même que ce sera nul de montrer sa façade en oubliant les corniches du XVIIeme , que le client sera furieux etc.

Par contre l'amateur donne l'idée de belles images, celles qu'il aime, celles qu'il voulait faire, à l'instant T.
Il garde un esprit dénué de mercantilisme, qui nous rafraïchit et nous permet de ne pas sombrer dans la photos bidon si à la mode aujourd'hui.
Veuiilez corriger ma maladresse légendaire, dépassant ma volonté de faire toujours de meilleurs images.

Bonne soirée.

Hérisson

Simple amateur, j'ai été amené à utiliser la photo dans mon (mes) métier(s) (architecture, recherche, enseignement), mais je n'ai jamais concurrencé sciemment un professionnel.
Par contre, j'ai eu la chance de pouvoir collaborer avec des amis photographes et, si ce n'était pas toujours amusant, c'était chaque fois un défi que d'assurer une prise de vue répondant à leurs critères.
Enfin, même si je me suis vu offrir un 28 mm PC pour un travail sur de l'architecture, ma vraie récompence était de pouvoir accéder à des sujets inabordables pour un amateur (ballet, dans mon cas) ou de voir certaines de mes photos publiées en affiche ou dans un programme.
Cordialement.

Merci pour la proposition de ce petit précis.
Pour moi, ce serai plutôt "grand précis du petit reportage" !

Hérisson

Bonjour,
Tout d'abord, merci (aux autres membres) de m'avoir permis d'accéder à ce forum.

Hérisson, je reprends le fil “petit ou grand précis du reportage”. Ce matin, j’étais très pressé.
Si ca ne te gêne pas, je me permets de te tutoyer (ca fait plus d’an que l’on se connaît);
A mon avis (et je crois que c’est aussi ta pensée), il n’y a ni de petits ni de grands sujets. Ce qui compte c’est la manière de les traiter.
Mais lorsque tu parles de la puissance de la beauté pour passer un message, ou d’une photographie tournée vers l’universel...Derrière ces conceptes se cachent des codes esthétiques ou culturels qui ne sont pas neutres. Ce n’est pas une critique (p.être ma conception de la beauté n’est pas loin de la tienne), je pense simplement qu’il faut en être conscient.

Je pense que pour la plupart de nous (photographes amateurs), le grand problème est de trouver un sujet, pour éviter de photographier à gauche et à droite. Et puis bien sûr, comment l’aborder (le sujet). Faire le tour du sujet, et trouver le sujet dans l’image.
Ce contexte auquel tu fais allusion, c’est peut-être ce qui se passe à côté de la photo. A mon avis, le cinéma réussi beaucoup mieux à montrer les à- côtés. La photo est plutôt une tranche précise et arrêtée d’un espace.

Hérisson, mes félicitations pour ta passion pour la photo.
amicalement
juan

Jacques,
merci beaucoup
amitiés
juan

Pour le grand reportage j'ai une idée en tête depuis quelque temps.
Avec le père d'un ami de ma fille, nous avons pensé à faire un travail (photographique, aussi) sur les enfants et les adolescents trisomiques.
Mais cela nous prendra du temps (des mois p.être), hélas, je passe la plupart de mes journées à taper des contrats d'assurences...

Mais j'ai commencé à faire quelques clichés, et nous y avons pensé à un titre; "La mirada de los otros" (le regard des autres)

amicalement

Bonjour,
Un autre membre du site m’a demandé, à juste titre, quelques précisions sur le sujet de mon post précédent.
Le regard des autres, ce n’est pas forcément celui que nous (“normaux”) portons sur eux (“trisomiques”).
Ce qui m’intéresse, c’est plutôt le regard de l’enfance. Un regard immense, en général dépourvu de préjugés.
Les préjugés (ou les peurs, parfois) font partie de notre monde, le monde des adultes.

Je tiens à conter une petite anecdote;
En 1982, R Depardon s’est rendu à San Clemente, pour faire un reportage dans un asile psychiatrique, des photos pleines de tact et de sensibilité...
...il évoque ses sentiments ici: (je cite) “un jour, je fus surpris de ne plus avoir aucune émotion en faisant mes photos,..je n’avais plus peur des fous. J’ai arrêté aussitôt.”

à bientôt
juan

oui, tu est tellement dans le vrai !
confronter ton regard à cet état de fait,
sera, j'en suis sûr porteur de sens !