summilux.net

up: à voir également dans la Galerie du site de LEICA Belgique

www.leica-camera.be

Bonjour,
J'avais posté il y a quelques semaines de cela une petite série d'images de ce reportage dans le forum "voyages". Gentiment invité à poster le complément, voici donc un choix de 10 images réalisées au Cachemire en 2006. J'ai eu l'occasion de me rendre au Pakistani Administrated Kashmir ou Azad Kashmir ("Cachemire Libre" appelé Occupied Kashmir du côté indien) en mars et août 2006 pour des travaux liés au tremblement de terre qui avait frappé la région en oct. 2005. J'y ai rencontré des gens merveilleux qui cachaient en leur coeur, parfois derrière la religion, l'état de choc dans lequel ils se trouvaient. J'ai essayé de percer ces sourires déroutants au milieu des ruines et des morts.


La ville de Muzaffarabad semble avoir essuyé un bombardement. En mars, des centaines de corps se trouvent toujours emprisonnés sous les décombres.


Un jeune garçon dans un camp de déplacés aux abords de la ville.


Un restaurant afghan près de la gare des bus, la nuit. Entièrement détruit, il fonctionne sous un toît de tôle. On mange assis sur les tables, pieds nus, une nourriture délicieuse.


Comité de femmes dans un village de la Jeelum Valley. Les hommes partis travailler dans la vallée, les femmes ont pris en main l'organisation du village. L'accent est mis sur l'éducation des jeunes filles.


Ballade en rickshaw avec des étudiants en religion qui me présenteront à leur madrasa. Malgré leur intervention, on ne m'autorisera pas à y travailler.


Jeune fille dans sa tente. Souvent assez timide, les filles sont demandeuses pour se faire photographier. Etranger, non-musulman, je ne suis pas considéré "dangereux" pour elles, alors on me laisse en leur (agréable) compagnie.


Petit break chez le coiffeur, pas pour une coupe mais bien pour répondre au thé que les gens m'offrent sans cesse.


Principale mosquée de la ville. Etudiants en religion. Mélange de sympathie, d'attirance, de curiosité et de dogmatisme.


La famille de cet homme s'est réfugiée dans un bâtiment en construction qui a résisté au tremblement de terre. Plus tard, le collège principal de la ville s'y installera, des toiles de plastique pour toute séparation entre les locaux.


Transit de marchandise aux abords de la gare des bus.


Vendeur d'oiseaux à Manshera dans la North West Frontier Province, réputée plus cconservatrice que le Cachemire.

C'est toujours avec un réel plaisir que je regarde tes photos prises là bas. Tu connais ma fascinantion pour les peuples de l'islam. Alors, je dis encore et bravo...et qui sais à un de ces quatres en Belgique !

Je suis toujours "client" de tes images Peux-tu nous donner les infos techniques, quel grand angle?

Moi aussi, j'aime bien.
Et puis, tu croises le regard de ces gens et on voit leur accord pour des photos.
Le regard et l'attitude de la jeune fille sous la tente me touchent particulièrement.

Merci, c'est gentil!
Si tout va bien (hopefully), je repars pour un travail au Pakistan en avril ... peut-être aurais-je l'occasion de faire qq chose d'intéressant au Leica?
Pour info, il s'agit d'un 35/2 de 1983 et d'un 24/2,8.

Dans la rubrique voyages, il y avait un portrait (troisième photo) tout particulièrement très beau. Peut-être qu'il mériterait d'être reposté.

Très belle série. Les textes accompagnent bien les photos qui du reste, sont remarquables par leur cadrage et par l'expression des personnes. J'ai eu beaucoup de plaisir à parcourir ce reportage. Rapporte-nous en d'autres !

Salut

Je suis etonné que cette superbe serie ne suscite pas plus de reactions.
Magnifique, vraiment.

Jean Jacques

je trouve cette série bien présentée vraiment exceptionnelle
avec un coup de coeur pour le regard de la jeune fille que tu as photographiée
mon commentaire est un peu bref, mais j'y reviendrai plus tard (faute de temps ce matin)

michel

C'est un superbe travail, et un plaisir de le voir présenté ici plus abouti.
Il nous pose de multiples questions, et je ne sais pas forcément dire vraiment bien lesquelles, ou, en tous cas, les exprimer correctement aujourd'hui.
C'est peut-être pour cela qu'il y a peu de réactions ; autre raison possible : François Stanislas avait déjà posté une ébauche de ce sujet dans la section voyage, qui avait suscité beaucoup de réactions, et il nous propose ici une belle version murie de ce même sujet.

Merci.

Je me méfie toujours des sujets "exotiques".
Mais ici, le point de vue est celui d'un vrai photographe qui ne se laisse pas mener par le bout du nez par son sujet.
Les cadrages sont parfaitement maîtrisés, l'émotion est sous-jacente à chaque image.

C'est un travail qui apporte "un supplément d'âme" au spectateur.

Comme jean-pierre P.
Merci

Mais, à part la religion, que peut-on étudier dans ce délabrement ?

Pour ma part, ce qui m'intéressait, et en fait ce qui m'a le plus marqué, c'est le fatalisme (mot que nous emploierions) ou l'acceptation du sort justifié en partie par la religion. Je ne partage pas cette résignation devant le destin mais j'ai été frappé par l'espoir et la gentillesse des gens dans un cadre tel. Pour rappel, 85.000 personnes (dont 17.000 enfants) ont perdu la vie en qq minutes. J'ai tenté d'aller au delà de cette conception culturelle de la vie pour percevoir ce qui nous touche tous: une certaine angoisse face à la mort.

Un grand bravo pour tes images, mais comment, malgré leur gentillesse et leurs espoirs, peuvent-ils s'en "sortir"
Très respectueusement et amicalement
henri

Matériellement, ils s'en sortent avec le système D, la nouvelle économie de la reconstruction et la présence des ONG, l'aide internationale, ... Avec de grandes inégalités, aggravées par la corruption. Paradoxalement, les plus riches ont plus facilement accès à l'aide car ils ont des réseaux, des amis. Le pire étant pour les femmes seules, peu habituées à traiter avec les autorités. Certains sont toujours dans les tentes et la boue, d'autres ont recommencé à construire leur maison, bref, l'avenir est toujours incertain pour un certain nombre!