summilux.net

Je trouve ce travail remarquable, une fois de plus. Jean-Pierre a trouvé le "ton" juste pour ce témoignage, car il s'agit bien de cela, à mon sens.
Juger ces images sur des appréciations de perfection du cadrage ou de la mise au point me paraît relever de l'évaluation technique d'une fourchette si on s'en sert pour manger sa soupe C'est du rentre dedans, et ça fonctionne formidablement.

Les 9 et 11 sont superbes

Maintenant, si certains veulent se livrer à l'exercice, je pense qu'il faut avoir un petit quelque chose en plus du talent photographique pour le réussir...

Bravo Jean-Pierre

Justement pas, pour moi ces images n'expriment pas ce que la légende révèle. Je ne juge pas ces images sur l'aspect technique de prime abord. Et ça n'a rien du "rentre dedans" car, toujours sur le ressenti, ce qui me saute aux yeux c'est l'aspect photos volées, donc sans grand courage - excusez-moi si ça blesse ça n'en a pas l'intention.
Et je ne vois pas en quoi le fait de porter l'appareil à hauteur de regard modifierai le comportement outre mesure de ceux qui seraient immortalisés.


C'est certain, la photo de rue n'est pas un art aisé !

Bonsoir,
Tout à fait d'accord et je pense aussi que la contre-plongée accentue la dépression ambiante magnifiquement retranscrite par Jean-Pierre P.
L'intérêt de cette série c'est les portraits, les expressions et surtout les stigmates de la crise. Bravo à toi d'une part pour le choix du thème et d'autre part pour la réussite en image de cette ligne sociologique. En espérant que ton humanisme en inspire plus d'un (et là c'est pas encore gagné) .

Faut surtout pas parler de crise...elle n'existe certainement pas ou que dans les complots néo-révolutionnaires, sûrement. Et pourtant...les images ici témoignent parfaitement avec ou sans légende, d'une réalité que certain ne préférerait pas voir ni entendre parler! En photographie, il n'est plus question d'immortaliser comme ce fut la théorie jadis, Krokkor, mais plutôt d'accompagner. Ici même c'est le cas, modestement soit mais sincèrement à l'évidence et du coup l'osmose avec "les gens du Nord" est totale, c'est pour cela que nous sommes transportés et que nous "accompagnons" ces personnes dans leur difficultés concrètes et bien évidemment visibles.

Je comprends parfaitement de quoi tu parles.
Mais cette série me laisse sur un sentiment mitigé par rapport à ce qu'elle cherche à démontrer.

celle avec la minerve une erreur de casting?! tout le contraire l'ami.

C'était pas la garden-party des 5000 à l'Hotel d'Evreux et certains portraits ont un coté "celinien" comme des illustrations de Tardy ...
La réalité du sujet et les cadrages sont affaire de gout, ce ne sont pas des images faites au télé mais en "rentrant dedans" sans provoquer...pas si facile....

Là tu vises bien!

@ Nikoviet

Je louperai une vache dans un couloir...alors,sur une pelouse....

J'avais rencontré un pro à bord d'un avion qui ne quittait pas son M6 coincé en bandouillère et qui m'en avait vanté la discrétion pour les reportages de foules, manifs,etc...
Il doit être passé au M7 depuis....

C'est un don que d'être capable de se faire accepter et shooter dans le dur!

@paga; j'aimerai bien que tu nous fasses voir un reportage sur NYC ou même sur un bled (sans nom) des États-Unis, peu nous importe le sujet, je te fais confiance car je suis certain qu'il n'existe pas que des magasins, des chaises et des tables, des poupées barbies et des voitures jaunes à NYC, tout ne doit pas être aussi beau que tu nous le montres? Let's go rentre dans le vif au lieu du blah blah.

Blah Blah, c'est tout un programme !

Il suffit de regarder les photos d'Art Shay a Chicago pour se rendre un peu mieux compte ...

Si j'avais ose prendre des photos, lorsque j'etais en Illinois, je pense que ca aurait donne le meme genre de resultats que cette (belle) serie. New York serait different car meme si la pauvrete y existe, elle est moins apparente/generalisee.

Il faudrait plutot aller en Ohio et dans la "ceinture de rouille".

Je viens de découvrir ce reportage, et à vrai dire, je bloque un peu.
Pas tant sur les images réalisées, quoique prises à la volée pour capter des gueules, exercice pas très difficile dans un marché, mais par l’association que l’on fait de la crise et les personnes représentées ici. Hors, si je ne m’abuse, on ne connait rien de la vie de ces gens, encore moins s’ils sont touchés par la crise. Que penseraient-ils s’ils se découvraient ainsi, affublés des stéréotypes que l’on se fait une fois de plus des gens du Nord ?
Je pense que pour ce genre de reportage, il faut aller beaucoup lus loin que cela, aller à la rencontre des gens, connaître leur condition, avant de leur mettre une étiquette de pauvres malheureux touchés par la crise.

Autre question que je me pose et que l’on se pose très souvent dans notre club sur le droit à l’image. As-tu ici l’autorisation de poster ces photos par ces personnes en leur expliquant que tu les associais aux victimes du chômage ?

Rénald

Ces photos prises au marché de Gordes ou en Allemagne de l'Est montrent ce qu'elles montrent:
Un défilé de gagnants au loto se rendant à la garden-party des 5000...

Le droit à l'image, ca c'est du solide!

Il n'y a pas de carricature, ni de mépris pour les gens "du Nord" mais une tension palpable en général dans la société du "gagner plus".