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influence du diaphragme sous l'agrandisseur

MessagePosté: lundi 28 août 2006 - 11:10
par François-L
Bonjour ,
p'tite question un peu basique...
y-a t'il un rendu différent sur un tirage en fonction du couple diaph/temps ?
je m'explique , le rendu de l'épreuve sera t'il le même entre un diaph f:4,5 et f:16 (en changeant le temps d'exposition en fonction bien sur....) ?

Dans la même lignée, si, (comme c'est mon cas aujourd'hui) j'ai un néga un poil dur et que (manque de chance :( ) je ne dispose pas de papier grade 0 (je précise aussi que pour l'heure mon agrandisseur ne dispose pas de tiroir pour filtre multigrade :evil: ) quelle serait la méthode pour compenser ce néga ?
est-ce que dans ce cas une pré-illumination serait adaptée.
d'avance merci.
et pour ceux qui reprenne le boulot aujourd'hui.... courage l'été indien n'est pas loin :wink:

MessagePosté: lundi 28 août 2006 - 13:39
par Jean-Yves
Autrefois, avant le multigrade, beaucoup de tireurs compensaient la restitution des contrastes en ouvrant (plus doux) ou fermant l'objectif de l'agrandisseur (plus dur). Mon père faisait ainsi. Je n'ai jamais trouvé quant à moi que l'effet était saisissant sur du papier moderne.

La prélumination peut être utile pour certains sujets, notamment des contre-jour violents. L'effet produit n'est pas le même qu'avec un grade 0 (car les microcontrastes peuvent être conservés). C'est un peu acrobatique et cela nécessite de prendre ensuite, pour tirer les parties sombres, un grade d'autant plus dur...

Re: influence du diaphragme sous l'agrandisseur

MessagePosté: lundi 28 août 2006 - 14:53
par sels d'argent
François-L a écrit :
Bonjour ,
p'tite question un peu basique...
y-a t'il un rendu différent sur un tirage en fonction du couple diaph/temps ?
je m'explique , le rendu de l'épreuve sera t'il le même entre un diaph f:4,5 et f:16 (en changeant le temps d'exposition en fonction bien sur....) ?

Dans la même lignée, si, (comme c'est mon cas aujourd'hui) j'ai un néga un poil dur et que (manque de chance :( ) je ne dispose pas de papier grade 0 (je précise aussi que pour l'heure mon agrandisseur ne dispose pas de tiroir pour filtre multigrade :evil: ) quelle serait la méthode pour compenser ce néga ?


il existe chez Ilford des filtres à mettre sous l'objectif avec un porte filtre adapté ; c'est hélas assez cher

sinon, pour ce qui est de l'ouverture, généralement les tirages se font à f:8 ou f:11, là où les résultats sont généralement les meilleurs

en travailant à d'autres ouverture, on aura un piqué moins bon, un peu moins de contrsate et le risques d'une vignettage plus ou moins important

MessagePosté: lundi 28 août 2006 - 15:31
par François-L
Ok pour vos réponses, merci.
:wink: :wink:

MessagePosté: mardi 29 août 2006 - 8:57
par François-L
Dans la même idée, comment, sans trop entrer dans la physique, explique-t-on le phénomène qui fait qu'une image est plus dure (contrastée) si l'on a fermé le diaphragme (alors que la diffraction engendre plutôt une perte de résolution...) ?
Pourrait-on assimiler le flux de photons à une projection d'eau via un orifice plus ou moins étroit ? :oops: :oops: :oops:
Auquel cas on assimilerait la notion de contraste à la notion pression/débit ??? :roll: :roll: :roll:

ist das richtig :shock: :shock:

MessagePosté: mardi 29 août 2006 - 13:49
par Hervé Bonazzi
Bonjour,

Je n'ai jamais remarqué que le contraste variait avec l'ouverture !
Par contre le piqué : oui.

Peut-être cette impression peut-elle venir du micro-contraste induit par cette petite ouverture .....

De plus certaines optiques contrastent plus que d'autres : peut-être les tests ont-ils étaient faits avec ces optiques ! (je pense aux Schneider)

Hervé

MessagePosté: mardi 29 août 2006 - 14:48
par sels d'argent
Hervé Bonazzi a écrit :
Bonjour,

Je n'ai jamais remarqué que le contraste variait avec l'ouverture !
Par contre le piqué : oui.

Peut-être cette impression peut-elle venir du micro-contraste induit par cette petite ouverture .....


le contraste peut effectivement baissé ainsi que le piqué aux grandes ouvertures, comme c'est le cas pour un objectif de prise de vue d'ailleurs, mais ce dans des proportions peu importantes

MessagePosté: mardi 29 août 2006 - 23:25
par Jeromeaparis
Le diaph influence tres peu le contraste, (sauf le micro)
Il influence la netteté du grain et des petits details.
On determine simplement le meilleur diaph avec le scoponet,
on voit le grain. Souvent le meilleur est 5,6 ou 8.

Le prévoilage, ca marche, mais c'est un peu pointu et on ne peut
adoucir que genre 1/2 ou 1 grade, ou ca solarise.

Tu peux aussi surexposer et sous developper dans un revelateur tons chaud un peu dilué.

Le mieux quand meme c'est les filtres multigrades, pas besoin de tiroir,
tu ouvres la tete et le poses sur le condenseur !

Jerome

MessagePosté: mercredi 30 août 2006 - 7:25
par jean-pierre P.
Pour être clair,
le prévoilage ne sert pas à abaisser le grade du papier, ce n'est pas son rôle. Il casse juste les très hautes lumières par ex. un ciel qui sans cela resterait "fromage blanc". Il n'a pas de conséquences sur les gris clairs , moyens ou foncés.

MessagePosté: mercredi 30 août 2006 - 10:02
par Liv
Salut
citation :
le prévoilage ne sert pas à abaisser le grade du papier, ce n'est pas son rôle. Il casse juste les très hautes lumières par ex. un ciel qui sans cela resterait "fromage blanc". Il n'a pas de conséquences sur les gris clairs , moyens ou foncés.
Je ne suis pas du tout d'accord avec ça!!!
La prélumination et non le prévoilage n'a AUCUNE influence sur le blanc, par nature. Effectivement, pour réaliser correctement cette opération, il convient de déterminer sur un bout d'essai à l'agrandisseur sans négatif le seuil, c'est à dire la première valeur de gris au delà de la Ds+V (Densité support+voile). La valeur de pose pour le seuil sera divisée par deux, de façon à justement ne PAS avoir d'effet sur les blancs. La gamme de gris, elle, s'enrichit bien dans des proportions environ égales à un grade suivant le type de papier utilisé. Ceci vérifié avec un négatif étalon de onze plages de gris Kodak et un densitomètre.
Bon courage.
Liv

MessagePosté: mercredi 30 août 2006 - 13:26
par Jean-Yves
Liv a écrit :
Salut
citation :
le prévoilage ne sert pas à abaisser le grade du papier, ce n'est pas son rôle. Il casse juste les très hautes lumières par ex. un ciel qui sans cela resterait "fromage blanc". Il n'a pas de conséquences sur les gris clairs , moyens ou foncés.
Je ne suis pas du tout d'accord avec ça!!!
La prélumination et non le prévoilage n'a AUCUNE influence sur le blanc, par nature. Effectivement, pour réaliser correctement cette opération, il convient de déterminer sur un bout d'essai à l'agrandisseur sans négatif le seuil, c'est à dire la première valeur de gris au delà de la Ds+V (Densité support+voile). La valeur de pose pour le seuil sera divisée par deux, de façon à justement ne PAS avoir d'effet sur les blancs. La gamme de gris, elle, s'enrichit bien dans des proportions environ égales à un grade suivant le type de papier utilisé. Ceci vérifié avec un négatif étalon de onze plages de gris Kodak et un densitomètre.
Bon courage.
Liv


Oui... Liv est plus savant que moi en photographie mais j'ai fait des essais qui montrent que le papier préluminé qui ne reçoit pas davantage de lumière à l'exposition reste blanc. L'intérêt qu'il soit préluminé est simplement qu'on peut faire venir les hautes lumières avec un temps d'exposition plus court que s'il ne l'était pas ; donc sans enterrer les ombres. D'où l'intérêt en contre-jour.

Cela dit, dans mes essais, j'ai toujours remarqué que le papier préluminé devait être tiré avec un grade plus dur pour conserver un constrate dans les gris moyens équivalent à ce qu'il serait sans prélumination. Mais ceci est peut-être assez subtil... Trop pour moi, qui suis un tireur impatient ( :wink: ), et qui rechigne même à changer de grade en cours d'exposition... Du coup j'ai arrêté de vouloir séduire les mouches et je me contente dans ces cas-là d'un grade doux... :roll:

MessagePosté: jeudi 31 août 2006 - 17:52
par reuno
Cette question est posée dans l'ouvrage "Je développe mes photos' d'Antoine desilets.. l'ouvrage ne devant plus etre en vente depuis quelques années (mon édition date de 1973), je me permets de livrer un scan de cette page... si cela pose un problème aux modérateurs je retirerais ce fichier au plus vite

Voila ce qu'il y est dit à ce sujet:


MessagePosté: jeudi 31 août 2006 - 18:23
par Coignet
Pour moi c'est bon lorsque c'est une citation, avec références de publication.
Donc OK, et je les donne, complètes :

DESILETS ANTOINE, avec la collaboration de Roland Weber, Je développe mes photos, éditions de l'homme, Bruxelles, 1973.

MessagePosté: jeudi 31 août 2006 - 18:33
par reuno
Superbe ouvrage soit dit en passant, avec énormément d'astuces qu'on ne retrouve pas vraiment dans des ouvrages actuels et un ton trés sympa. Il doit etre facilement trouvable en brocante