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Tendances des rendus

MessagePosté: lundi 26 février 2007 - 23:49
par Ekreviss
Questions bêtes qui me taraudent :?: :roll: :

- Faut-il mieux prendre un révélateur warmtone et un papier neutre ou un révélateur neutre et un papier chaud pour obtenir un rendu légèrement chaud ?
- Quelle a été la tendance des rendus à travers les âges, disons de 1930 à 1960 ? Cette notion "froid" ou "chaud" est-elle récente ? Y avait-il un rendu "par défaut" ? Je me souviens de tirages originaux des années 30 de HCB et Alvarez Bravo assez chauds. Est-ce normal ou est-ce dû au vieillissement ?

Merci,

MessagePosté: mardi 27 février 2007 - 8:07
par francois
Bonjour Ekrviss
il y a un article la dessus dans l'avant dernier RP qui traite du N/B .
Donc, pour un leger rendu , papier neutre, revelateur chaud . En fait d'apres ce que j'ai compris , c'est d'abord le papier !
Beaucoup des anciennes photos sont chaudes, cela est du a la couche mise sur le papier qui tirait vers le chaud !
A+

Vaste question

MessagePosté: mardi 27 février 2007 - 8:45
par yousse
et tout aussi vaste réponse.
Mais je pense que tu dois en savoir bien plus que nous tous réunis.
Tout dépend de la quantité de chlorobromure que possède le papier. Tout les papiers tons neutre ne réagiront pas de la même manière au révélateur ton chaud et pas non plus de la même manière au virage sélénium. Personèlement, je préfère tirer sur des papiers ton chaud avec un révélateur ton neutre. Cela augmente la dynamique par rapport à un révélateur ton chaud. Il faut faire des choix en fonction de ce que l'on recherche. Tu peux également mélanger les révélateurs. Ajouter un pourcentage de solution à base de révélateur ton chaud dans ta solution de révélateur ton froid et tirer sur un papier chlorobromure. Fait différents essais avec des pourcentages différents, afin de trouver le ton désiré. Ensuite tu peux encore accentuer légèrement avec un bain de sélénium qui lui aussi, en fonction de la concentration de la solution et du temps passé dans le bains donnera des résultats tout à fait différents, allant de la simple augmentation de densité à un tirage carrément pourpre.

Suite...

MessagePosté: jeudi 1 mars 2007 - 12:11
par yousse
J'ai donc mis en pratique, ce que je disais ci dessus (car je tire neutre d'habitude). J'ai donc utilisé 2/3 de neutol plus, dilution 1+9 et 1/3 de neutol WA, dilution identique. Papier Tetenal Baryt vario tons chauds (nouvelle mouture). Virage Selenium (Kodak) 3 minutes dilution 1+25.
Résultat, j'obtient des tirages avec un léger ton chaud, des plus agréable. Le sélénium n'a pas accentué la teinte mais juste approndi les noirs. Pour un changement de teinte, il faut diluer d'avantage. Je n'ai pas de scanner à plat, donc impossible de poster un exemple.
Voilà

MessagePosté: vendredi 2 mars 2007 - 20:45
par francois
Bonsoir Yousse
Je n'ai jamais utilisé le selenium, aussi comment cela s'utilise dans la mesure ou deja dans le tirage on va a fond sur les noirs ? est ce que cela ne mange pas les gris fonçé ?
A+

...

MessagePosté: vendredi 2 mars 2007 - 23:10
par yousse
Hello François,

En fait, le sélénium est un virage qui se pratique en un seul bain, généralement après un premier lavage, de sorte que le tirage ne possède plus de fixateur dans ses fibres (on pratique rarement le virage sélénium sur du RC). Ensuite on utilise une dilution variable de 1:10 à 1:200. Le sélénium n'agit que sur les sels d'argents donc sur les parties foncées de l'image (les ombres), n'influançant aucunement les hautes lumières. Les sels de sélénium viennent se substituer aux sels d'argents, et augmentent la "profondeurs des noirs", cela se fait bien évidement avec de très subtiles nuances. Plus le tirage est laissé longtemps dans le bain et plus celui ci est marqué. Ensuite on termine par un lavage final. Les sels de sélénium étants moins sensibles aux poluants (air, lumières, gaz...) que les sels d'argents, on augmente ainsi la durée de vie des tirages virés.

Re: Tendances des rendus

MessagePosté: vendredi 2 mars 2007 - 23:38
par Hervé Bonazzi
Ekreviss a écrit :
Questions bêtes qui me taraudent :?: :roll: :

- Faut-il mieux prendre un révélateur warmtone et un papier neutre ou un révélateur neutre et un papier chaud pour obtenir un rendu légèrement chaud ?
- Quelle a été la tendance des rendus à travers les âges, disons de 1930 à 1960 ? Cette notion "froid" ou "chaud" est-elle récente ? Y avait-il un rendu "par défaut" ? Je me souviens de tirages originaux des années 30 de HCB et Alvarez Bravo assez chauds. Est-ce normal ou est-ce dû au vieillissement ?

Merci,


Bonsoir,

Les papiers neutres ne rendent pas de tonalités chaudes, même avec un révélateur adéquat.
Par contre les papiers tons chauds donnent pas mal de tonalités différentes en fonction du révélateur.

La seule différence entre tous les papiers est la base et la dominante verte (voir jaune) qui procure la tonalité.

Exemples : le Multicontrast d'Agfa (feu ...) a une dominante jaune. Le Bergger VCB a une dominante brune. Le Warmtone vire au (léger) Vert si on dépasse les 30 minutes de lavage.

J'utilise en ce moment du Warmtone avec du Multigrade et de l'Eukobrom.
Warmtone+Multigrade donne une jolie teinte brune (légère) si lavage de 30 minutes.
Avec l'Eukobrom la teinte est bien neutre, mais la base est moins blanche que le Téténal avant dernière version, par exemple.

Je viens de faire un essai de la même vue avec du Bergger VCB 300g (un reste de mon stock) : la base est identique avec le Multigrade, mais avec du Neutol WA la base du Bergger ne change pas, alors que le Warmtone est plus jaune (comme le Multicontrast d'Agfa).

Bref beaucoup de recherches pour trouver la bonne tonalité.
Et les possibilités sont presque illimités !!!

Avec le Sélénium, les noirs sortent bien plus denses.
Mais cela nécessite un lavage doublé (premier après le fixateur, second après le sélénium), sauf si on utilise un fixateur sans acide (et sans bain d'arrêt !) : dans ce cas on peut virer de suite après le fixage.
Et il faut bien surveiller la température de traitement au sélénium car une différence d'un ou deux degrés fait virer la tonalité au pourpre (comme si on diluait moins/augmentait le temps de traitement).
Et un lavage à la même température que celle du sélénium prolonge son effet (toujours laver quelques degrés en-dessous de celui du sélénium).

Voili-voilà quelques idées ...

Bonne nuit.
Hervé

p.s Yousse : pour changer la teinte, il faut une dilution moins importante (1+10 à 1+20), ou augmenter la durée. Sinon une dilution de 1+100 augmente la Dmax (ou la densité des noirs).

@Hervé

MessagePosté: samedi 3 mars 2007 - 9:04
par yousse
Merci !!!
Vieux et lourd, on apprend tout les jours !! :wink:

MessagePosté: mardi 10 juillet 2007 - 16:02
par NeGbLaN
Question : combien de temps lavez-vous après votre bain selenium ? Moi je fais quelque chose comme 20/30mn, après j'en ai franchement marre si on additionne le lavage d'une heure après le fixage.

Quels sont les effets si le lavage après selenium est trop court ?

MessagePosté: mardi 10 juillet 2007 - 16:11
par sels d'argent
à noter qu'un révélateur usé donnera des tons plus chauds (mais aussi des temps de développement plus longs bien entendu)

pour le manque de lavage après le sélénium, je passe

MessagePosté: mardi 10 juillet 2007 - 16:56
par Pierre
D'expérience, le sélenium peut tout faire virer, basses et hautes lumières, bien sur ce sont les noirs qui virent d'abord, on peut même avec un ton chaud, un tirage assez contrasté et une faible dilution obtenir des tirage bi-colores : tons foncé ayant virés au pourpre et pas les clairs ! la meilleure preuve que tout vire, c'est justement lorsque tout vire pourpre, hautes et basses lumières !
Pour les lavages, je laisse tremper, je change 6 à 7 fois l'eau des cuvettes, en continu une petite demi-heure paraît bien !

MessagePosté: mardi 10 juillet 2007 - 17:24
par NeGbLaN
:content: merci pour la précision