@ philipp,
Sans artifice, c'est à dire sans corrections données par des lentilles spéciales, et un design optique qui favorise la personnalité du rendu plutôt que la performance pure.
Encore une fois, une optique n'est pas seulement une focale avec une ouverture maximale. C'est, en plus de l'oeil du photographe, un interprète qui va rendre l'image à travers ses lentilles. Il s'agit donc bien d'une interpretation, aussi différente l'interpretation d'une partition.
En effet, certain préféreront le Requiem de Mozart par Harnoncourt pour la rigueur des coeurs et le dynamisme, d'autre par Savall pour le côté vivant et redondant, et encore d'autre par Karajan de par son effectif et son articulation romantique.
L'optique, alliée à son diaphragme, va donc être l'interprète de ce que l'on va voir, ou de ce que l'on veut voir. Il ne s'agit donc pas seulement de performance, mais d'être au plus proche ce que l'on veut transmettre. Il faut certes un peu d'expérience pour savoir quel rendu on préfère, et adapter le rendu au style photographique (on ne va pas utiliser les mêmes objectifs pour le N&B que pour un dossier couleur flashy). Mais après, difficile de s'en écarter !
En ce qui me concerne, je ne fais que du N&B (photographie rime avec N&B) donc pour moi je jette mon dévolu sur les objectifs précis, doux, qui donne de la profondeur à l'image non pas par le micro-contraste, mais de par la nature même de leur construction optique et mécanique.
Cordialement,