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FILAMENT à écrit :

Au pire, si un jour on apprend que la production de film argentique cesse définitivement, selon l'âge que j'aurais atteint à ce moment là et bien j'arrêterai la photo et je me mettrais à apprendre le violon, par ex.

Je suis comme toi, un petit peu amer de voir l'évolution du marché de "consommation" et de voir que Leica a du mal à suivre, ils ont l'air de ne pas trop savoir quel marketing adopter.

Le monde est FOU, il faut tout tout de suite et souvent pour hier !.. d'ou l'évolution de l'informatique.

En tous les cas, je suis également pessimiste.

Je n'ai personnellement pas encore de Leica M (sauf pour en avoir acheté un M4-P en 1982 et l'avoir revendu peu apres pour cause de problemes financiers). J'ai tres envie de m'en repayer un dès que je pourrai.

Vous avez tous vu les 2 ou 3 photos que j'ai faites au Canon IXUS 400 et qui, mon dieu, ne sont pas forcément trop mauvaises, ce qui m'avais insité, sur ce site il y a qqes semaines à me mordre la queue, souvenez-vous, de savoir si oui ou non je gonflais ma tire-lire pour m'acheter un D2, pensant que forcément, ce ne pouvais être que meilleur que mon Ixus 400) , et puis j'avais été déçu par la prise en main du D2 (grosseur du boitier, viseur de bridge, PDC tjs trop importante) que j'ai tripoté un bon moment à la Fnac avenue des Ternes à Paris (tres sympa et la seule FNAC qui vous laisse tripoter le bébé autant que vous voulez à condition, bien sur, d'éviter les heures chaudes).

J'étais hier en bretagne, sur la plage d'Erdeven, avec la tempête qui fesait furie, j'avais du mal à tenir debout, mais les contrastes etaient fabuleux, et n'avais pris que mon Ixus pour ce week-end;

je révais d'avoir un M à la place de ce petit ixus, et me suis demandé : "si j'avais un argentique, est-ce que je réussirais mes images ? choisirais-je la bonne exposition ? comment pourrais-je controler ma prise de vue ? Est-ce que je suis certain d'avoir réussi mon image ?

Les pros faisaient des polaroïd avant de shooter un 4x5, et ce, en exterieur comme en studio, et bien leur problème est résolu, ils font tous du numérique et leur client sont livrés le lendemain.

C'est quand même fabuleux de pouvoir voir son travail sur le tas et choisir de refaire ou pas l'image si besoin.

çà ne retire pas le mérite de la création, et c'est normal de vivre avec son temps !

La seule GRANDE question est : que vont devenir les fichiers dans qqes années, nos enfants pourront-ils tjs "ouvrir" nos fichiers, les supports ne vont-ils pas changer ? les CD seront-ils tjs là ? quels seront les nouveaux supports ? faudra-t-il sans cesse investir dans du nouveau matos et sans cesse recopier tous nos fichiers sur ces nouveaux supports pour qu'ils puissent être lus par nos petits enfants ? est-ce que nous recopierons tous nos fichiers, ça va être un travail gigantesque, en plus le risque du beug sera tjs là et on ne sera jamais certain que nos images ne seront jamais perdues ou pourront être lues.

Et bien OUI, nos négas seront tjs là, et si nos fichiers de scann sont perdus, nous pourront tjs les rescanner; Mais existera-t-il tjs des révélateurs et des fixateurs pour développer nos futurs négas, et nos appareils dont hériterons nos petits et arrieres petits enfants que deviendront-ils sans pelloche ? exposés dans une vitrine ?

Je m'apperçois que je viens de piquer un coup de gueule et que je viens de prendre un Coup de Vieux !...

Mon week-end ne m'a peut-être pas autant réussi que ce que je croyais !...

J'ai un coup de blues !... je vais prendre ma trompette et me jouer une ballade !.... c'est moins difficile que le violon ! ou le violoncelle !

Mais que c'est beau le violoncelle ! ERABLEDEMONTPELLIER a raison, c'est sublîme, j'adore cet instrument en solo.

Mais Filament, tu as bcp de courage de te mettre au violon, Aîe!! les voisins... Il va te falloir des années et des années pour maitriser le bignou et en tirer du plaisir.

Moi, à ta place, si dans l'avenir dont tu parles tu as tellement le blues et que tu mets tes leicas en vitrines, moi à ta place, je me lancerais pas dans le violon... j'achèterais plutôt une 404 que je peindrais en jaune, tu sais, comme le beau jaune du mur avec les barreaux que j'ai vu sur ce site (je ne sais plus qui a fait la photo).

Imagine ! : une 404 en jaune américain, le top, t'as même pas besoin de lui payer un polariant, elle en jette toute seule ! Et puis tu t'en vas, au rythme de tes envies, tu lui demande de t'amener où bon lui semble, peut-être en amérique du reste ! et puis tu roules, tu roules, et puis...
tu chantes le blues ! le blues des Leica !...

à +

bonne journée quand même,

Niala

Niala,

Si on prend en compte tous les pays ou le numérique et encore trop cher par rapport à l'argentique, le nombre (important) de personnes qui se contente d'un jetable je pense qu'il faudra pas mal de décénie avant qu'il n'y ai vraiment plus de pellicule.

Pour les support numériques, pour l'instant toutes les recherches tourne autour du disque de 12 cm, le cd maintenant le dvd, plus tard peut être le fmd (170 Go) donc on peu s'attendre à une certaine continuité, sauf peut être pour les cartes de stockages.

Je pense que les deux systèmes vont cohabiter pendant encore pas mal d'années, mais il est certain que différents types d'appareils ou certaines marques vont souffrir du numérique

Je viens d'avoir un très bon contact avec le vendeur d'un Canon numérique (2 millions de pixels), il m'a envoyé quelques photographies qui m'ont très favorablement impressioner, mais j'aime trop la mécanique du M pour m'en séparer. Si j'achète ce canon il viendra en complément de mon Minox.

J'ai manipuler le D2, c'est vraiment dommage qu'il est ce viseur minable.

Quitte à voyager je préfère le train à une 404, surtout que dans trente ans, elles auront plus de 50 de vie, pour une voiture c'est énorme, moins pour un Leica mécanique.

Amicalement et bonne fin de journée.

À niala :
niala a dit : "C'est quand même fabuleux de pouvoir voir son travail sur le tas et choisir de refaire ou pas l'image si besoin."

À mon avis, le didactisme du contrôle "instantanné" de la prise de vue qu'offre le numérique est un leurre.
L'expérience se forge avec le délai entre prise de vue et révélation de l'image.
C'est paradoxal, mais ce n'est pas, par exemple, devant un miroir qu'un modèle acquiert son métier mais avec la lecture des planches contact.
À propos, mon expérience personnelle et celle d'amis photographes professionnels révèle aussi que la sélection des clichés diffère, dans le temps, pour une même planche.
Avec le numérique et la sélection hâtive qu'il permet (et impose), de précieux clichés seront irrémédiablement perdus.
(G. Le Querrec ; "Faire et ne pas savoir. Quand on sait, c'est trop tard … c'est pour cela que je n'ai jamais trop aimé le Polaroïd".)
Enfin, il semble en effet que la sauvegarde des fichiers numériques commence à faire problème (voir édito. du "Le photographe" de mars 2004 : http://www.summilux.net/forums/viewtopi ... ight=#7169

Cordialement.

Oui, beaucoup d'années avant que ne disparaisse la sensible et troublante pellicule argentique (nous irons, s'il le faut, les chercher en une lointaine exotique contrée ayant survécu hors du monde numérique par la grâce d'une rupture du temps) que nous glissons avec amour dans notre leica préféré avant que d'aller courtiser l'ombre et la lumière furtive.
Et quelle joie plus délicieuse que de regagner notre chambre noire, où avec l'anxiété de l'amant délicatement nous révélerons notre chère pellicule, trente minutes à espérer devant l'image muette d'une cuve de développement. Le négatif humide que nous déchiffrons, comme une lettre reçue et parcourue d'un trait, message crypté dont il nous faut inverser les valeurs afin d'en percevoir le sens ; le masque abstrait d'un visage, ou un ciel de nuit en plein midi. Attendre toujours encore avant que de tirer la planche contact où nous chercherons l'image que nous tentions de reconnaître.
Et que dire des heures consacrées à un seul tirage.
Attente, toujours, pour que les images que nous n'avons pas toujours su voir sur l'instant viennent à leur heure nous rencontrer.
Argentique comme amour, hors l'instantané, et donc follement désiré et déraisonnable.

Houla !
Quand "l'âme" russe s'en mêle, je reste coi

MMP, Superbement décrit ! Merci

Superbe, c'est tout ce que je peut écrire.

Ah si, vive l'argentique

Faut pas, j'ai confondu le Dom Pé' 67 avec un reste de D76...

Faîtes gaffe: on en a pendu par "le déclencheur souple" pour des confusions moins graves que celle ci

Alain

Incroyable! J'avais oublié cette vieille vidéo, tournée en 1919, où l'on peut voir Oskar Barnack jouer de l'harmonica dans un champ de coton -à priori dans le Bade-Wurtemberg d'après les images- et en effet, Oskar chante un de ces vieux blues autrichiens, vêtu d'une salopette en cuir usé par les sièges de son proto 404 dans lequel il lutina pour la première fois celle qui le dissuadera d'essayer de faire des photos avec une bagnole.

Oui, Leica est émouvant parfois, nous sommes maintenant nombreux à le savoir.