Bonjour ! Ce fil ancien venant d’être ranimé par
Toto, je suis assez stupéfait de constater tant de critiques envers le chargement d'un Leica "récent" (je veux dire : à partir du M4, jusqu'aux modèles actuels). J’aurais tendance à prendre le contre-pied en affirmant qu’au contraire il n’y a rien de plus simple (opinion que paraissent partager des connaisseurs comme – entre autres - Lison, 100iso, Bernard, Alain Besançon, Richard et Daniel Rocha)…
C’est ce qu’affirme également Focus16, qui a écrit :
Ça me faisait peur la première fois, mais en fin de compte, c'est le mode de chargement le plus facile qui soit.
C’est en effet très simple ! L’ensemble des Leica à vis, ainsi que les Leica M3 et M2 (et dérivés), sont autrement plus complexes à charger (quoique très sûrs) ! Quelques commentaires :
Philippe a écrit :
ma hantise : le petit grain de sable qui viendrait se déposer sournoisement sur le presseur du film une fois le dos bien rabattu, juste comme ça, histoire de strier mon film.
Mais Philippe, ce petit risque existe avec tous les appareils,
il n’est pas particulier au Leica !Lison a écrit :
Et hop : 30 sec chrono en moyenne ! (si, si, essayez !)
100iso a écrit :
Au début on rame mais après on se rend compte que c'est en fait un système simple et que moins de 20-30sec suffisent avec l'habitude.
Exactement, montre en main ! Lison : une seconde de gagnée en ne remontant pas le levier "R", qui se remettra tout seul en place lors du premier armement
(comme l’a suggéré Alain Besançon)…
100iso a écrit :
Regarder si la manivelle tourne lors de l'amorçage c'est très important pour éviter les grosses surprises (bien qu'on le sente au réarmement qui devient "trop facile" si le film n'est pas entraîné).
Absolument ! Une excellente précaution consiste à
rattrapper le "mou" en tournant légèrement le bouton de rembobinage (ou la manivelle), avant de rabattre le volet afin de constater que l’amorce reste bien en place (j'ai bien précisé "avant" : pardon de contredire Xavier, Alain Besançon et un "invité" sur ce point). Ainsi le film sera d’emblée "à spires jointives" dans la cartouche et les "deux points rouges" (ou la manivelle) tourneront
dès le premier armement, assurant ainsi que le chargement a été correctement effectué. Cette précaution (rattrapper le "mou") est d’ailleurs à recommander pour de nombreux autres appareils…
Philippe a écrit :
Je pense que Leica en dotant le M d'un boîtier monobloc a privilégié la robustesse avant tout. Un dos qui s'ouvre et s'articule autour d'un charnière et se ferme à l'aide d'un simple loquet est plus fragile.
Sans aucun doute : robustesse avant tout, depuis 1925 !
Philippe a écrit :
Mais ce boîtier monobloc impose un chargement du film par le dessous, ce qui complique quelque peu la manip. et limite l'évolution du boîtier (remplacement du dos par : un dos dateur, un dos numérique, etc...).
Philippe, disons que ce mode de chargement peu courant peut surprendre au début, mais franchement cela ne complique pas la manipulation. Quant à la "limitation de l'évolution du boîtier", eh bien voici l’héritage d’une conception ancienne très éprouvée dont la contrepartie est l’intemporalité et l'inter-compatibilité du Leica… Dos dateur et dos numérique n’étaient pas au programme ; on peut aussi simplement considérer qu’un Leica n’est pas fait pour cela (le "dispositif d’inscription", un système tout simple précurseur du "dos dateur", existe cependant chez les Leica MD, MDa et MD-2).
Philippe a écrit :
Je pense que si Leica a gardé ce système, c'est peut-être aussi par tradition.
Non, ce n’est pas une question de tradition : le chargement du film par le fond de l’appareil fait partie de la conception originelle du Leica, comme vous l’écriviez plus haut : un boîtier monobloc qui privilégie la robustesse avant tout. Une amélioration a été apportée en 1954 avec le Leica M3 : le volet, qui n’existe pas sur les Leica à vis et facilite le chargement du film sans pour autant affaiblir la rigidité du boîtier.
Philippe a écrit :
Le fait de mettre deux ou trois fois plus de temps pour charger un film n'est finalement qu'un détail.
Ce ne serait en effet qu’un détail, mais ce n’est même pas le cas (voir les avis de Lison et de 100iso ci-dessus) !
En conclusion, suivez le conseil d’Alain Besançon : "buvez 2 ou 3 canons, cool et ça se passera bien !"
En effet, considérant ce que Philippe a écrit :
Par contre le fait que l'obturateur et le presseur soient plus exposés pendant la manip. l'est beaucoup moins, d'où mon interrogation. Peut-être que mon inquiétude n'est pas fondée ?
Absolument, votre inquiétude n'est pas fondée : je le répète, Philippe,
l'obturateur et le presse-film ne sont pas davantage "exposés pendant la manip." d’un Leica que pendant celle de tout autre appareil !Néanmoins ravi par son M4-2 et ce beau Summilux f:1,4/35 mm, l’ancien "rêveur de Leica" Toto a écrit :
J'ai bien suivi la procédure et tout et tout, mais j'ai constaté à partir de la vue 25 que la manette de rembobinage ne tournait (presque) plus, donc dans le doute, j'ai tout rembobiné et je viens d'avoir le négatif, la dernière vue semble pourtant normale (pas surexposé sur l'avant dernière)... donc j'aurais peut-être dû continuer...
:) En effet,
Toto ! Cette constatation un peu bizarre est probablement erronée, due à l’émotion du juvénile utilisateur…
Une explication, cependant : la manivelle aurait été tournée par inadvertance dans le sens contraire (par un simple frottement quelque part ?), ce qui aurait un peu détendu le film dans la cartouche (
un inconvénient qui ne peut se produire avec le bon vieux bouton de rembobinage à "molette libre" des Leica M3, M2 et MP !
). Première chose à faire si cela se reproduit,
Toto : tourne légèrement la manivelle pour retendre le film !
Toto a écrit :
Ensuite, il est probable que j'aurais dû enfoncer plus la languette dans la tulipe car j'ai l'impression que le film n'était pas trop bien attaché...
Non,
Toto, aucun rapport : si 25 vues avaient été exposées, cela signifie que le film était correctement attaché. Le mieux est de suivre le schéma : engager l’amorce suffisamment entre les "dents" de la bobine réceptrice, l’aligner au mieux puis faire confiance à la "tulipe" pour la faire coulisser en place.
Ubik a écrit :
Ca m'est arrivé sur un film, de la Fuji Superia. Manivelle bloquée à 10 images. Rien à faire pour avancer. Jamais compris.
Je rajoute une question : pourquoi n'ai-je jamais de soucis à introduire un film Ilford ? Vous allez rire, mais avec de la HP5, ça part du premier coup. Avec une Fuji ou Kodak, j'ai toujours dû m'y reprendre à plusieurs fois !
Eh bien j’en terminerai là : je n’ai aucune explication, mais n’ai jamais constaté moi-même de tels comportements différents selon les marques !
Jean D.