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Après 50 ans de photos noir et blanc sur film, j’ai horreur de devoir convertir la couleur de mes photos numériques en n&b sur ordinateur..

Que pensez vous de la qualité des noirs et blancs natifs avec les appareils mentionnés? (En jpg)

En général je trouve que le noir et blanc numérique est assez moche, en raison d’une sensibilité chromatique des capteurs différente de celle du film (delta 100 dans mon cas).

Merci pour vos lumières.

un n&b natif en jpeg ne vaudra jamais un raw converti ou non en n&b travaillé comme il se doit sur écran calibré...

un peu comme un néga exposé tel quel sous l'agrandisseur sans aucune intervention de l'opérateur...

pour déclarer que "le noir et blanc numérique est assez moche" il ne faut avoir aucune expérience dans le domaine,

Faire confiance aux boitiers pour sortir des jpeg N&B corrects est se priver de toute la latitude qu'offrent les (bons) logiciels de développement sur ce point. Je connais de très bons photographes qui utilisent des boitiers numériques couleur pour en sortir de belles images N&B. L'intérêt est précisément de pouvoir jouer soi-même sur le rendu tonal en utilisant les couches RVB/CMJ. On peut même rajouter du grain, avec bonheur.
Evidemment, le rendu ne peut être comparé à un développement/tirage argentique. Ce sont deux pratiques différentes conduisant à des résultats différents.

Je suis passé au M10 Monochrom et c’est vrai que ça me manque de jouer avec les couches de couleur.
Cela dit, je sacrifie cette avantage de traitement pour profiter des atouts du capteur hors norme de ce boîtier.
Étant un adorateur du grain, c’est le seul boitier numérique que j’ai utilisé qui ne produit pas le bruit immonde du numérique, mais peut monter à 50 000 ISO et régaler l’œil avec un grain similaire à l’analogue.

Quand tu traites tes N&B issus d'un fichier numérique, essaies d'agir sur les courbes afin d'obtenir le "S" semblable aux péllicules. Il y a tellement de variantes de "S" pour des résultats tout autant différents.

On peut facilement avoir des rendus très semblables à l'argentique.

Interessant !

Je ne suis pas encore leicaisé, pour le moment juste fujeisé au Xpro et cette problématique N&B m'intéresse. C'est vrai que passer par la couleur pour faire du noir et blanc est un peu "théologiquement" perturbant. Sur mon boitier on peut régler les jpg assez finement pour que le résultat soit assez bon. Résultat il suffit de retoucher assez légèrement sur lightroom, mais ça fait toute la différence.

Par contre j'avoue que je ne pense pas qu'il soit possible de sortir des images au niveau des monochrome. je pense que le plus flagrant c'est la dynamique et la profondeur des noirs.

Cette réflexion est celle qui va surement me porter à revenir à l'argentique pour faire du vrai noir et blanc !

La palette de gris ne vous convient-elle pas ici ?


Leica M type 240 et Cron 50 V5

Je ne peux pas t’aider à 100% car je ne fais aucun noir et blanc, une question de choix et de principes.

Faire du noir et blanc natif avec les boîtiers (sauf boîtier spécifique) suis assez sceptique.

Le mieux reste d’avoir un fichier avec énormément d’informations pour en faire ce que tu souhaites.

Encore une fois, c’est une sensibilité, une question de choix, bref cela ne regarde que l’utilisateur.

Bien que pratiquant depuis les 60´s, le Nb, je connais et j’M. Je l’avais laissé tombé pour passer au numérique il y a qq années, puis retour depuis peu sur cette pratique argentique, avec maintenant une notion du temps à consacrée différente ...
En numérique, mon matériel et mes connaissances me permettent d’obtenir aujourd’hui des résultats que je juge parfois très bons mais sans pouvoir m’empêcher de faire une comparaison avec un travail argentique.
Personnellement, je préfère un tirage argentique avec toutes ses subtilités de gris, ses nuances dans ses noirs et ses blancs, mêlées à la finesse du grain du film qui rendent une impression incomparable en comparaison de l’imagerie numérique, aussi bonne soit-elle.
Même si la qualité des écrans aident à rendre les images sous un bel angle, j’observe une certaine banalisation des photos numériques NB où le grisouille est de mise autant que l’abondance de photos sans grand intérêt, facilité du système oblige.
Je continue à exploiter et explorer ces deux pratiques, elles se complètent parfaitement et j’estime aujourd’hui que c’est une chance de pouvoir choisir entre l’agrandisseur pour le côté artisanal et esthétique et l’ordinateur pour la facilité et la modernité.
Cordialement à vous tous.

Merci pour toute vos réponses : je comprends que du beau noir et blanc numérique demande pas mal de cuisine logicielle.
Je vais continuer à développer mes delta100 et HP5 avec bonheur en 24x36, 120 et 4x5.

Très sage décision...

pas plus de "cuisine" que lorsque l'on veut obtenir un tirage finalisé sous l'agrandisseur, sauf que là les masques se font à la souris et non avec les mains ou des pastilles et que le soft remplace la "toutouile" de la chimie...