Robert a écrit :
Rencontre avec Monsieur Stefan Daniel, directeur de production, en compagnie de Stéphane Manara, directeur général Ouest Europe, et de Eric Bascoul (Summilux).Nous nous sommes faits les porte-paroles des Summiluxiens qui ont répondu à l’enquête (et des autres), mise en place sur Summilux et nous avons posé des questions précises qui ont reçu des réponses précises.
Les problèmes affectant les capteurs des M9 et des Monochrom ont été pris au sérieux par la maison Leica, au plus haut niveau...Ils découlent des contraintes liées à la conception des optiques et à la nécessaire continuité dans le temps selon la tradition.
Le verre de protection du capteur a volontairement été choisi très mince soit 0,8mm et dans une qualité de verre optiquement la plus performante, l'inconvénient de ce type de verre est qu'il est sensible à la corrosion, il a été recouvert par une couche de filtrage IR, et une couche anti halo.
Il semble que certains nettoyages, en particulier les nettoyages humides, puissent physiquement blesser ces couches et provoquer la corrosion du verre de protection - comme une blessure dans la peinture d'une carrosserie de voiture permet à la rouille de progresser même sous la peinture - et initier la dégradation de l’ensemble couche protectrice/verre de protection avec des effets variables, fissures et taches voire réseaux.
Le taux de retour est plus élevé dans les régions humides du globe, Asie notamment.
La seule possibilité est de changer le capteur et l’approvisionnement est maintenant stabilisé.
La question de la pérennité reste entière : les représentants de Leica ont été très clairs. Il n’est pas possible de revoir la conception du couple boîtier/capteur...
Après changement de capteur, il faut donc s’abstenir de tout nettoyage potentiellement agressif, humide en particulier (aucun produit n’a été nommé).
Il faudra ou renvoyer le boîtier à Wetzlar ou le confier à un CCL. Il est prévu une campagne de formation des CCL pour ce nettoyage...
Leica a choisi de prolonger la période de garantie, en ayant le plus souvent, mais pas toujours, eu une conception assez large de cette période, à l’appréciation du SAV pour l’instant. Ils se chargeront de communiquer sur le sujet ou au cas par cas. Il semble que certains capteurs aient été endommagés par les utilisateurs, démontage compris !
Au-delà d’une certaine période, une partie du coût sera supportée par le propriétaire du boîtier et par Leica. Le coût d’un changement de capteur, électronique associée comprise, est d’environ 1800 €.
La durée de passage en SAV devrait être inférieure à 3 semaines pour un changement de capteur.
Le problème des capteurs sales au retour de Solms/Wetzlar a eu l’air de les surprendre. Il semble que l’on ne puisse garantir une extraction complète des poussières dans la chambre ou dans l’obturateur.
Nos interlocuteurs n’ont pas formulé de commentaire ou de réponse claire concernant les problèmes de conception et/ou de qualité concernant certaines optiques modernes si ce n'est que la conception d'un objectif est une histoire de compromis, entre qualité/encombrement/prix.
Enfin, les modèles actuels, M 240 et satellites, ne sont pas affectés, la conception du capteur étant bien différente, et il n’est pas question d’abandonner le télémètre !
Voilà les informations aussi factuelles que possible. Les commentaires, de préférence pondérés sont les bienvenus. Il est assez clair que les CCL sont en première ligne dans la prise en charge de ces problèmes.
Il faut remercier les Summiluxiens qui ont répondu à l'enquête, Jeanly qui a colligé les résultats et ma fille Alice qui a finalisé le document remis à nos interlocuteurs.