Tous les constructeurs d’appareil photo se doivent en effet d’assurer leur survie.
Les ventes s’effondrent année après année et les grandes marques ont su prendre un virage à 180 degrés en abandonnant leurs vaches à lait qui étaient les compacts dont les ventes dépassaient les 100 millions d’unités les années folles alors que aujourd’hui le marché total des appareils photos frôle avec les 5 millions d’unités. La gâteau est de plus en plus petit.
LA solution : du boîtier pro vendu bien plus cher. On nous a mis de la techno hybride avec tout un tas d’artifices impensables jusqu’à leur arrivée, poussé par une réalité croissante : l’IA des smartphone.
Les marques n’ont plus que l’exclusivité de la technologie encore inaccessible aux smartphone : processeurs de folies, rafales, suivi de l’œil droit ou gauche, à loisir, optiques irréprochables grâce aux nouvelles montures des hybrides.
Et à grand renfort de marketing et de communication qui fait rêver, ils mettent sur le marché des objets de plus en plus chers capables du meilleur comme du pire selon entre quelles mains ils se trouvent.
Ils créent un gap tel que soit on sait se contenter de son smartphone, soit on estime avoir besoin de ces appareils.
Moi le premier, et puis on cultive un lien affectif avec nos boîtiers, il y a un truc, chacun sa marque, mais il se passe un truc entre l’homme et la machine. J’ai beau essayer des dizaines de boîtiers, quand je reprends mon D3X et bien je ne jure que par lui. Bien sûr il a ses limites mais c’est mon bébé. Son déclenchement, sa préhension, ses couleurs,… et je rêve d’un D6… et d’un Z9
ils nous font rêver mais il ne faut pas croire. Mis à part les quelques véritables professionnels qui ont besoin des ces objets pour leur travail ou qui savent exploiter pleinement et surtout artistiquement et avec un talent fou le potentiel des ces Millions de pixels, le reste (et moi le premier), nous ne sommes que des acheteurs impulsifs qui rêvent de ces shootings improbables, de ces lieux prestigieux, de ces contrées sauvages, des ces univers incroyables pour au final ne faire que de la daube ou à la limite de la photo acceptable…
Je parle des autres marques volontairement pour faire un parallèle et revenir à Leica ensuite.
Nikon, que je connais très bien, crée la frustration avec leur Z9 qui met tout le monde d’accord ! Même les z6ii ou z7ii sont ringards presque! Tellement l’avancée perçue est énorme.
Les objectifs : idem… les derniers super téléobjectifs sont incroyables et ultra chers. Ils sont au prix de ce qu’il en coûte pour les développer et les fabriquer en petite quantité (vous vous rappelez , la taille du gâteau…)
Alors on croit, moi le premier mais depuis je me suis calmé et surtout ma philosophie de n’acheter que de l’occasion me permet de laisser le temps de la réflexion, bref nous croyons que nous serons de meilleurs photographes grâce au Z9 parce que l’AF est meilleur et que sais-je?…
Sérieux ? Vous croyez que l’AF d’un D3S est à la ramasse ? Vous croyez qu’un 70-200mm en monture F est vraiment moins bon qu’un en monture Z? Vous croyez que nous avons le niveau pour en mesurer la différence? Vous croyez que nous savons exploitez toutes les capacités déjà très fournies des boîtiers d’il y a dix ans? Regardez les brochures des boîtiers justement dix ans en arrière et déjà ils nous vendaient du rêve avec des photos sublimes de shooting extraordinaires, des rafales sur des motos à fond dans le sable… tout cela existe depuis des décennies mais non, on y croit encore. C’est comme à chaque élection
Alors ils sont des centaines, des milliers à se jeter sur la nouveauté et à revendre tout leur parc en monture F pour mon plus grand bonheur
Pour au final, faire toujours les mêmes photos sans intérêt, moi le premier encore une fois en ce qui concerne l’intérêt des photos que je fais.
Et bien Leica, c’est pareil.
Le M11 est un outil de frustration pour les possesseurs des M #<11 !!!
A la différence que Leica coûte bien plus cher, donc touche une clientèle encore moins experte (dans le sens de ses compétences à faire de belles images intéressantes) et dont la première motivation est l’exclusivité d’avoir le dernier de la marque. Ne vous sentez pas visés les quelques français qui allez vous faire plaisir, le marché de Leica n’est plus ici… mais une infime partie d’entre vous allez faire vraiment de belles photos avec votre M11.
Bref Leica à besoin comme une marque de luxe automobile, de sortir la nouveauté qui ringardise la précédente. Car son marché est une bulle qui ne grossit pas vite et Leica ne peut pas tabler sur un marché de renouvellement (au sens de remplacement après usure) et a donc besoin de créer la frustration…
Au final les moins aisés se voient les portes de Leica s’ouvrir grâce au marché de l’occasion presque abordable…
Et puis, après un temps de pratique, se rendent compté quand même de la supercherie et revendent tout! Moi le premier encore
Bref, ce qui est plaisant à lire dans les derniers commentaires c’est que l’amour de la photo est bien là et le bonheur d’en faire avec un boîtier de 30 ans ne se perd pas.
Le M11 ne me rendrait pas meilleur photographe et ne m’aiderait pas à trouver des clients : aucun intérêt