C'est un cheminement tout en équilibres et déséquilibres que j'ai fait.
Si la 1 m'a fait penser à ces gens ballotés au fil des routes et des mentalités, dans leur refus de s'immiscer dans leur errance et leur souffrance, la 2 m'a dit que non, que c'était en fait dans le camping de bord de mer, ce qu'aurait pu me confirmer la 4, si la 3 ne m'avait mis le doute sur cette brume pas vraiment marine, avant que la 5 renforcée par la 6 ne m'envoie dans la triste misère des arrière-cours, vite effacée par la 7 qui me renvoyait à ce bonheur des insouciantes vacances en bord de mer, une insouciance maritime aussitôt efface par les ruines du passé perdu et oublié en 8 et 9.
Par ces photos, j'ai vu Sicile et Naples autrement, sous plusieurs aspects, le bord de mer, les immeubles vétustes, les bâtiments en ruine.
J'y ai aussi vu toutes sortes d'habitants, et, si ce n'était la voiture, ces photos réussiraient la prouesse de ne pas pouvoir être datées.
Donc c'est une sorte de chemin en zig-zag entre tant d'images, tant de vies, tant de contextes, tant d'activités, balloté entre tous.
Je cherchais l'image pour définir cela ; je dirais comme une bille de flipper, renvoyé d'une image à l'autre, mais avec douceur.
Mais je ne peux, non plus, oublier l'intro, cet attachement aux M argentiques et aux focales fixes, une remarquable démarche qui se fiche des modes et des technologies, magnifiée par cette volonté de transmettre cette approche et ce savoir. Merci d'oeuvrer ainsi.