Je me permets de signaler le sérieux de l'Atelier Publimod à Paris. Je le fréquente depuis quelque temps et je ne suis pas décu. Leurs prix sont ceux d'un labo pro mais la qualité est complètement présente. Le laboratoire a été sauvé par le personnel qui s'est organisé en scop et ne serait-ce qu'à ce titre il faut les soutenir, j'entends pour ceux qui ont les moyens et cela d'autant que la qualité est au rendez-vous des prestations. Pour ceux qui s'intéressent aux labos pros ils ont un site avec prix et tout.

Je rapporterais ma petite expérience: un summicron dur de la feuille: qui est réticent à la mise au point (c'est-à-dire dont les graisses sont séchées) et qui donne cependant une magnifique image et un trés beau bokeh (il s'agit du 50 à mise au point rapproché) a retrouvé toute son efficacité grâce à l'atelier de Photo Suffren: sympa, délais normaux, prix correct. Je considère que, compte -tenu des déboires que j'ai connu concernant les réparations, c'est probablement l'une des meilleures adresses sur la région parisienne (et mille escuses pour ceux que je connais pas et qui font un trés bon travail).

Qui a l'expérience du révélateur Harvey's 777 panthermic (révélateur fonctionnant avec régénération, sauf erreur) ? J'en suis cureieux depuis longtemps mais j'aimerai un avis d'usager récent.
Merci et salut à tous.

Trés ennuyeux tout cela, trés lourd de sens et en grands formats s'il vous plaît. De quoi réfléchir... mais sur quoi? : sur les horreurs stratifiés de la guerre (je n'ai pas la télé mais il me semble que de ce côté là, il y a eu de quoi faire ces jours derniers). Mieux vaut se consoler en dessous en voyant la répétition murale des livres de Robert Frank -Les Américains- et Paris (en vente à la sortie du J de P).
Je préfère me souvenir du désordre de la rétrospective Frank au Musée d'art moderne , il y a un siècle, qui répondait autrement mieux de la ferveur (toute leicaiste) du photographe.

Je suis d'accord avec toi: la fraîcheur, la grâce et la juste touche est à chercher du côté de Dufy-et en particulier, et surtout, le début de l'exposition où figurent des toiles magnifiques (la région du havre, les plages de Sainte Adresse tout cela est trés beau et trés profond). L'école allemande est trés dogmatique: ce qui est majeur ce sont les maîtres de tous ces élèves: les Becher qui ont travaillé sur des sujets au travers des séries. Le reste est souvent, hélas, ce que l'on appelle de l'art pompier (à savoir peinture de commande-institutionnelle ou galeristique) destiné à être oublié et à faire sourire sinon rire les spectateurs dans une trentaine d'années.

Ce n'est pas pour être rabat joie en ces jours de fête mais je trouve l'exposition de la BNF trés mal faite avec des divisions, ou ensembles thématiques, pour le moins fourre-tout et semblant justifier le fond de la BNF Richelieu, essentiellement composé de dons (le sommet étant , sans doute, les tirages, d'ailleurs ici magnifiques, de Louis Faurer,donateur d'importance,qui n'eut droit qu'à une exposition strictement confidentielle il y a déja fort longtemps). Ce "fonds" de donation ne concerne que ceux qui ont eu l'occasion, ou la volonté, de donner, ou d'offrir, à la riche BNF, leurs tirages. Donc, il y a une atmosphère d'auberge espagnole qui voit résolument absent de la party certains "grands" photographes: où sont les tirages de Bruce Davidson, Winogrand, Levitt, etc... Enfin, le prix de la visite est bien onéreux et le catalogue calamiteux. Cependant pour ceux qui n'ont peu l'occasion de voir de la photographie américaine c'est, cependant, une bonne occasion.

je pose la question à la communauté summiluxienne compte-tenu de mes observations sur la Tri X que j'utilisais il y a, je n'ose le dire, un certain nombre d'années et celle que j'utilise aujourd'hui je vois , quand je reprends mes neg,pour celle d'hier, un trés beau modelé et une grande profiondeur ; je trouve celle d'aujourd'hui plus plate, même si il lui reste beaucoup de qualités. Quelles sont vos observations? - évidemment pour ceux qui ont la possibilité de comparer. Je me demande si Kodak n'a pas diminué la quantité d'argent . en tout cas, je continuerais à l'utiliser-comment faire autrement- comme je continue à utiliser des M.

Il faut évidemment laisser dormir le boîtier sur B; quant à moi j'utilise des piles au lithium qui possèdent une honnête résistance. La pile reste sur le boîtier et tout se passe bien. C'est sans doute une aberration environnementale, une de plus si j'ose dire .

Je l'ai acheté et je trouve le livre trés décevant. Cela me fait l'effet qu'il faut couvrir à tout prix -de la part de Steidl- l'oeuvre de Robert Frank et sortir et ressortir tous les éléments qui dorment dans les tiroirs du photographe. Pour revenir au livre je trouve son montage trés pauvre, le rapport d'images n'est pas des plus pertinent et plusieurs sont molles et presque sans objet. Tu peux , sans problème , faire l'économie et te rabattre sur la réedition des Américains, toujours chez le même Steidl, ou, sinon, allez visiter le Paris de Robert Frank, beaucoup plus construit et beaucoup plus poétique. Je tiens à évoquer un photographe de chez Magnum, Sergio Larrain, qui s'il n'a photographié le Pérou, réalisa de modestes et grandes photos sur un Chili vu "de l'intérieur" avec une rigueur toute leicaiste.

Merci à vous pour tous ses conseils et pour la comparaison-confrontation que je n'avais pas vue ni lue. Sinon, pour préciser, j'utilise de la Tri X posée normalement et je la développe dans des révélateurs traditionnels. Je tire sur papier argentique et numérise les tirages ou les negs dont je suis satisfait pour les intégrer à mon site en cours de réalisation. Je reste toujours soufflé par l'aptitude - quand les conditions sont là: belle lumière et/ou lumière interéssante (ce qui n'est pas forcément la même chose)- du summicron à aller chercher les richesses chromatiques du sujet (ce dernier souligné et construit en partie par notre oeil). C'est un extraordinaire allié (qui n'a rien de guerrier). Ici -chez Summilux-tout le monde le sait mais j'ai l'envie, cependant, de le dire.

Une question à la communauté summiluxienne: moi qui n'utilise que le 50 je souhaite m'élargir vers un 2/35 sum. Quelles sont les différences entre les deux optiques- summicron M et summicron asphérique- et quel serait le meilleur choix?
Merci pour votre aide.

Où va se loger la fantaisie ou la voracité des collectionneurs: le prix des M2, M3 et M4 laqué noir pour ne pas parler du MP (j'entends l'ancien) me questionne beaucoup quand aux prix qui semblent se certifier par l'usure et les frottements.De fait, les appareils sont fait pour être maniés, sans être une brute, et en ce qui concerne le MP récent, celui-ci s'use dans ses angles en laissant transparaître le laiton à une vitesse déconcertante. Je crois me rappeler, d'ailleurs, que ce fut un argument de vente Mais l'essentiel n'est toujours pas là, ce qui importe, encore et toujours, c'est bien ce que nous permet ces extraordinaires boitiers. Le reste (housse en duvet d'oie ou autre) est superfétatoire. Néanmoins je comprends bien le désarroi de celui qui voudra se séparer d'un tel boîtier et bien géné de constater l'usure superficielle se verra retourner par l'acheteur "l'état".

Pas de questions, de l'action: ce boîtier, encore une fois, est des plus opérant il facilite l'épineux problème, et en même temps passionnant, consistant à construire sa juste langue photographique: celle qui traverse les modes et les habitus, celle qui donne des images où il y a beaucoup de nous. Maintenant, mon MP il est tombé sur du dur, du trés dur: ce qui l'a sauvé c'est son pare-soleil: le télémètre n'a pas souffert ni le reste mais enfin tout cela est à éviter. Conclusion: miracle ou solidité totale, je ne sais , en tout cas il n'a strictement rien. C'est un grand boîtier, il y en a d'autres.

Gorne: trés mauvais souvenir. Je leur donnais des ekta 4x5 et régulièrement ils me plantaient les griffes des pinces dans l'image tout en disant qu'ils ne pouvaient pas faire autrement!!! Donc, depuis, j'évite.

Il faut signaler la publication toute récente d'un Paris (chez Steidl) signé de Robert Frank présentant un ensemble d'images réalisées à Paris dans l'aprés-guerre pour beaucoup inédites. Paris est un authentique livre photos; outre une étonnnante qualité de reproductions qui place ici Steidl, en tout cas pour ce livre, comme l'un des meilleur pour le noir et blanc, il est construit à partir d'images qui s'enchassent en complément et en dynamique; sa construction est parfois cinétique ou d'inspiration cinématographique et trés efficace. Il y a des jeux d'analogies formelle et sémantique qui perturbe subtilement le regard. Il n'y a pas de considération sinon d'attendrissement exotique sur la ville de ces années là (ces mêmes années d'aprés-guerre qui verront passer Frank à Paris - en fait, au départ il voulait s'installer à Paris et y monter un studio photo). En fait il y a ici, tout à la fois, une rudesse , une apreté du regard photographique et une inspiration riche en poésie. Techniquement, évidemment , l'on pense beaucoup au Leica qui seul donne, pour qui le veut et le peut, cette furtivité de l'approche, cette manière d'emporter le monde pour le restituer dans ces petits bouts d'argent.