La procession de la Sanch a lieu chaque Vendredi Saint dans de rares communes des Pyrénées Orientales. Elle trouve son origine au début du XVe siècle à Perpignan. Il s’agissait alors d'accompagner les condamnés à mort jusqu'au lieu de leur supplice tout en rappelant à la foule la Passion du Christ.

Au fil des siècles, cette cérémonie a revêtu un caractère pénitentiel et ponctue aujourd'hui la semaine sainte des fidèles catalans.

À Collioure, le défilé débute à la nuit tombée. Les portes de l'église Notre-Dame des Anges s'ouvrent sur la robe rouge du Regidor. Les pénitents en robe et cagoule noire— la caparutxa, qui servait autrefois à préserver l’anonymat des bourreaux — lui emboîtent le pas. Certains portent les Misteris, représentations des scènes de la Passion. Des haltes ont lieu devant des reposoirs préparés par les habitants de la ville. Le cortège traverse les ruelles et longe le front de mer dans un silence solennel, rythmé par la cloche portée par le Regidor, les chants et les tambours.















































Tout est sombre, comprimé, dense.
La ferveur ne s’exhibe pas : elle brûle, silencieuse, dans la pénombre.

Au bord de la Méditerranée, le cortège flotte entre deux mondes.
Le temps se dilue, suspendu.
Ne reste qu'une intensité sourde, implacable, où la foi se confond avec la nuit.

Matériel utilisé :
Leica M4-P
Elmar 50mm f/3.5 LTM/M
Elmar 35mm f/3.5 LTM/M
Ilford Delta 3200

Traces d'enfance

Ces photographies racontent l'histoire silencieuse d'un quotidien partagé entre une mère et sa fille de deux ans. Dans la simplicité des gestes, un regard, une main tendue, un éclat de rire, se dessine un univers fait de complicité, de tendresses et de découvertes.
Loin des mises en scène, ces images captent l'instant brut, l'éphémère qui échappe souvent au regard pressé. Un visage qui s'éclaire, un corps qui se blottit, la poésie des routines. Le noir et blanc révèle l'essentiel, dépouille le superflu, et mets en lumière ce fil invisible qui relie l'enfant à sa mère.


Matériel utilisé : boitier leica m5
: optique 50 summicron
: film ilford hp5

Arles, entre tourisme et rencontres de la photo, est une ville photogénique et très photographiée.
Vivant à Arles il y a encore peu de temps, j’ai arpenté pendant des années ses ruelles à la recherche d’une autre façon de voir la ville et ses environs, loin de la carte postale, ce qui relève du défi permanent mais motivant.
Ce dossier s’inscrit donc dans un ensemble comportant plusieurs volets (La Camargue sous la lumière écrasante de l’été, Arles la souterraine).

La plupart des photos ayant été prises au mois de juillet, j’ai voulu, dans la continuité de la démarche, regarder la ville en évitant touristes, monuments ou folklore et laisser mon imagination faire le reste.


Toutes les photos ont été prises avec un Leica SL2 et le fantastique APO-Summicron-SL 35 f/2 ASPH.

Cruel destin

Après avoir été une ville prospère, Saint-Etienne se languit dans la misère.

Elle reste néanmoins attachante, car ses habitants, désormais venus de toute la planète, partagent une étrange caractéristique: ils sont chaleureux.

J'ai tenté de prendre à témoin cette misère, ces vestiges du riche monde d'autant, la mélancolie qui suit les tentatives de s'y accrocher et les impasses actuelles des habitants de la ville, sans en montrer un seul. Question de pudeur.

Beaucoup de nuages, de bitume, d'espoirs futiles, au mileu de quartiers délabrés.

Toutes ces photos ont été prises avec un boitier M9P ou M240, les objectifs variant entre un lux 35, des cron 28, 40, 50 ou 90 et un antique summarit 50.


Leica M type 240 Summilux-M 1:1.4/50
Souvent, on arrive à Saint-Etienne par le train. Ici, au départ de Perrache (Lyon).

Leica M9 Leica Summicron-M 35mm f/2 ASPH
On est tout aussi souvent obligé d'y venir par l'autoroute, royaume du bitume, de l'essence, de la tîle ondulée des supermarchés et de la grisaille.

Leica M type 240 Summicron-M 28 mm f/2 Asph.
Si on vient du Sud (du col de la République), la voiture s'impose et l'on sent le triste enfer s'approcher.

Leica M type 240 Summicron-M 50 mm f/2
Jusqu'aux années 1970, Saint-Etienne vivait du charbon. Ici, le puits Couriot, devenu musée

Leica M9 Leica Summilux-M 35mm f/1.4 ASPH.
Reste aussi un cinéma, doté d'une belle architecture.

Leica M type 240 Summilux-M 1:1.4/50
L'habitat y est hétéroclite, et les locations accessibles.

Même les nuages ne présagent rien de bon.
Leica M type 240 Elmarit-M 1:2.8/135

Leica M9 Leica Summicron-M 28mm f/2 ASPH.
Les écoles sont tristes, malgré les efforts des enseignants.

Leica M type 240 Summicron-M 28 mm f/2 Asph.
Et les rues le sont tout autant.

Leica M type 240 Summicron-M 1:2/35
Restent quelques espoirs de survie, en bricolant.

Leica M type 240 Summicron-M 28 mm f/2 Asph.
Les cimetières tentent d'honorer le passé.

Leica M9 Leica Summilux-M 35mm f/1.4 ASPH.
Mais la réalité est lugubre: les usines des environs ferment.

Leica M type 240 Summicron-M 1:2/90 Leitz
Bien que l'Unesco ait doté Saint-Étienne du titre de «ville créative de design», les jeunes ne croient guère en les promesses du futur.

Thoard est un petit village de Haute Provence.
Il abrite une forge qui est encore active et qui fêtait en octobre dernier ses 100 ans.
Annabelle, la forgeronne qui y œuvre actuellement, compagnonne du tour de France, avait réuni une quarantaine de forgeronnes et de forgerons qui, trois jours durant, du matin jusque (parfois) tard dans la soirée, ont réalisé quatre projets commandés, les uns par les commerçants et la mairie du village, le dernier par un horloger suisse pour servir d’enseigne à son entreprise.
Pendant ces trois jours le village a vécu au rythme des coups de marteau sur les enclumes et à la lumière des flammes alimentées par les soufflets de forge.
La force et l’énergie de ces forgerons/artistes mis au service de la beauté et de la finesse (oui, finesse !) des œuvres réalisées ont constitué un spectacle fascinant, nous rappelant tout ce qu’il peut y avoir d’intelligence et de sensibilité dans le travail et la transformation de cette matière brute qu’est le fer.

Ce travail a été réalisé exclusivement au Leica Q.


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7


Leica Q type 116 28.0 mm f/1.7

Le temps qui passe

On sortait tout juste de plusieurs mois de confinement, j’avais photographié après tout ce que j’avais pu à la maison. Je pensais de plus en plus à une reconversion dans la photo et je ne pouvais plus me contenter de sujets « faciles », familiaux, j’avais envie d’aborder une photographie plus documentaire. Alors, un jour, j’ai poussé la porte de la maison de retraite de Saint-Cyr-L’Ecole, située à dix minutes à pied de chez moi, pour proposer à la directrice et son service d’animation de documenter cette période particulière et la façon dont les résidents la vivaient. Très vite, et sans savoir vraiment pourquoi, je me suis retrouvé dans l’unité spécialisée pour les personnes souffrant d’Alzheimer. Pendant un an, j’y suis allé plusieurs fois par mois et, à chaque fois, ma présence était autant une fête qu’un éternel recommencement puisque que je devais expliquer qui j’étais, pourquoi j’avais un appareil photo. Aucun des résidents sollicités, Madame Goyon, Madame Nicolas, Monsieur François ou Madame Fourier, n’a refusé d’être pris en photo, tous m’ont raconté leur histoire, ce qu’il leur en restait en tout cas… Parce que je les ai trouvés touchants, j’ai essayé de les rendre beaux.



Matériel utilisé : Leica M240 et deux objectifs Summicron 35mm F/2.0 et Summicron 50mm F/2


Leica M type 240 not selected


Leica M type 240





Leica M type 240 not selected





Leica M type 240


Leica M type 240


Leica M type 240


Leica M type 240


Leica M type 240


Leica M type 240


Leica M type 240


Leica M type 240


Leica M type 240


Leica M type 240

Sur les chemins de halage

Le chemin de halage est une voie aménagée près des berges qui permettait de tracter des péniches et d'autres embarcations, qui à l'époque, se faisait à la force des hommes ou par des animaux, souvent des chevaux.

Actuellement, ces voies sont goudronnées ou gravillonnées, parfois chemin de terre ou en pavés, et très bien entretenues. Elles sont consacrées à la randonnée, la promenade et le cyclisme.

La série proposée a été réalisée avec mon vtt, aménagé d'un sac robuste pour embarquer mon M4, une optiques et une cellule à main à chaque sortie dans l'Yonne.

Optique Biogon 35/2 et Elmar 50/2.8 ancien.

Films Rollei RPX 100 et Kentmere Pan 400

Révélateur D 76 stock.

Je suis passé autour pendant des années, sans le voir. Entre quatre rues, un ensemble d’immeubles désaffectés, attendant leur prochain rôle dans l’hyper centre d’une mégalopole moderne. Voici quelques clichés de ces pierres, murs de béton dans leur apparence de 2025. Nous verrons a quoi ils ressembleront dans quelques années.


Leica Q type 116


Leica Q type 116


Leica Q type 116


Leica Q type 116


Leica Q type 116


Leica Q type 116


Leica Q type 116


Leica Q type 116


Leica Q type 116


Leica Q type 116

« Existe-t-il un inconscient au paysage ? Peut-on vivre sur les blessures du monde ?

Au printemps 1917, l‘offensive du général Nivelle sur le Chemin des Dames, près de Reims, occasionna près de 200.000 morts. Les hurlements de ceux-ci hantent-ils les sillons fertiles, semés de rouille et d’os? Sont-ce leurs âmes qu’on voit errer dans les brumes du petit jour ? La cicatrice de cette plaie monstrueuse est-elle visible, cent ans après, dans les bras tordus des arbres ? Peut-on la percevoir, comme un sous-texte à l’apparente normalité du paysage d’aujourd’hui ?

Et les hommes, ceux qui, dès l’aube, arpentent la forêt de Vauclair dans les pas des disparus, les yeux cousus de rêves, en craignent-ils les fantômes, ou marchent-ils droits, oublieux, dans l'air nouveau lavé de pluie?

Photos réalisées sur le Chemin des Dames entre janvier 2017 et avril 2025. Leica Q, Q2, Q3 (28 et 43) »

Bois de Loterie, quelle blague. A la sortie du bosquet, Villers au Bois, le dernier patelin debout avant la mort.

Les arbres s’effacent devant elle. Elle s’insinue par le ciel et par la terre.

Cela tombe dru ici: la pluie autant que les obus.
Rien ne reste debout. Ni homme, ni bois, ni mur.

Y en a qui sont partis vers Gouy-Servins. Ils ont passé les lisières du Bois de Mont. Leurs escouades se sont enfilées en processions boueuses et mortelles dans les boyaux qui lacèrent le Plateau et montent vers Notre-Dame-de-Lorette. La guerre les a avalés.

Povs’ pèlerins.

Au pied du plateau, au fond de ravines crépusculaires, des filets d’eau minuscules, à peine des cours d’eau, ruissellent vers Souchez, la plaine de Lens et son bassin minier.
Les lits du Carency et du Saint-Nazaire sont devenus des suaires. Dans les fermes de ces villages on ne cultive plus. On se tue.

Les bourgs d’Ablain-Saint-Nazaire, de Carençy, de Souchez et de Neuville Saint-Vaast, la Targette se sont enfoncés dans la terre.
Leurs silhouettes sont si loin, et la mort est si près.

Grenades dans les caves, couteaux dans le lit des ruisseaux, mortiers et mitrailleuses sur le flanc des coteaux. On crève au pied de ce qui fut des vergers. Mètre par mètre, pied à pied.

« Nous sommes enterrés au fond d’un éternel champs de bataille. Deux armées qui se battent c’est comme une grande armée qui se suicide.(1) »

Les bois ont repoussé, et les blés, et le maïs, et les maisons. Les morts sont sous nos pieds. La guerre est oubliée.

Elle revient.

(1) Le Feu, Henri Barbusse.



Photos prises 110 ans après la bataille d’Artois 1915
Leica iii c; industar 50mm 3.5 ; Bergger Panchro 400

Certaines séances photo marquent plus que d’autres, et cette nuit avec David en faisait incontestablement partie. Imaginez une nuit glaciale dans les montagnes vosgiennes, un skieur solitaire glissant sur la poudreuse, et mon Leica M10 pour capturer chaque mouvement. La combinaison de la glisse, du relief accidenté et du contraste des ombres a constitué un défi à la fois technique et artistique, mais surtout une expérience profondément mémorable.

Depuis quelque temps, j’avais envie de m’éloigner de la photographie sportive en plein jour pour explorer l’atmosphère singulière des prises de vue nocturnes. Le ski freeride s’est imposé comme le sujet idéal, surtout lorsqu’il se conjugue à la poésie des formes et du mouvement dans la nuit. Avec David, qui incarne parfaitement la passion et l’adrénaline de la montagne, l’objectif était de capturer la connexion intime entre l’homme, la neige et le relief, dans un cadre unique et immersif.

Les images finales racontent l’histoire d’un skieur solitaire évoluant dans l’immensité d’une nuit vosgienne, où chaque mouvement souligne la neige poudreuse et l’intensité de la glisse. J’ai travaillé exclusivement en couleur. Ce choix accentue l’atmosphère brute et glaciale de la montagne, rend la descente plus dramatique et immersive, et transforme chaque instant en une composition presque picturale, où la lumière et la neige semblent dialoguer.


Leica M10 - Voir en plus grand


Leica M10 - Voir en plus grand


Leica M10 - Voir en plus grand


Leica M10 - Voir en plus grand


Leica M10 - Voir en plus grand


Leica M10 - Voir en plus grand

Matériel utilisé : Leica M10, Leica 28mm f/2.8 Elmarit-M

3ATO (ZATO) veut dire Entité Territoriale Administrative Fermée. Cet acronyme désigne les villes secrètes de l’URSS.

En utilisant les codes d'une dystopie, j’évoque la situation complexe des populations russophones dans les pays baltes dans un contexte de guerre entre la Russie et l'Ukraine. Une ancienne ville secrète estonienne, à quelques kilomètres de la frontière russe, sert de cadre à ma série.

Ce projet doit aboutir à un ouvrage et, je l'espère, à des expositions.


Leica SL2 - Voir en plus grand


Leica SL2 Summicron-M 35 mm f/2 Asph. - Voir en plus grand


Leica SL2 Summicron-M 35 mm f/2 Asph. - Voir en plus grand


Leica SL2 - Voir en plus grand


Leica M10-P Summicron-M 35 mm f/2 Asph. - Voir en plus grand


Leica M10-R Summicron-M 35 mm f/2 Asph. - Voir en plus grand


Leica M10-P Summicron-M 35 mm f/2 Asph. - Voir en plus grand


Leica M10-R Summarit-M 1:2.4/50 - Voir en plus grand


Leica SL2 Summicron-M 35 mm f/2 Asph. - Voir en plus grand


Leica SL2 - Voir en plus grand


Leica SL2 - Voir en plus grand


Leica SL2 - Voir en plus grand


Leica SL2 Summicron-M 35 mm f/2 Asph. - Voir en plus grand


Leica SL2 Summicron-M 35 mm f/2 Asph. - Voir en plus grand


Leica SL2 - Voir en plus grand

Matériel utilisé : Leica M10-R, Leica SL2, Summicron 35 f/2, Helios 44M-4 (58mm f/2)

Un déplacement professionnel un vendredi à Caen. Le train, c’est compliqué alors ce sera la voiture. Une bonne occasion d’y aller en couple et de rester dans le coin pour visiter la côte normande le long des plages du débarquement que nous ne connaissons pas. La météo semble propice, c’est décidé !
Nous quittons Caen en début d’après midi pour rejoindre notre hôtel à Ouistreham. J’insiste pour faire le petit détour vers Pegasus Bridge et le Café Gondrée, première maison de France continentale libérée en 1944. Dans cet endroit chargé d’histoire, la prise de contact avec la réalité du souvenir du débarquement est impressionnante pour quelqu’un qui vit loin de la Normandie. Les drapeaux omniprésents et les couples de tous âges et parlant tous anglais nous accompagneront pendant les 24h suivantes.
Samedi, comme de bons touristes que nous sommes, nous enchaînons sur la côte les plages du débarquement et les lieux de mémoire dédiés à ceux qui ont contribué à libérer la France : Sword Beach, Gold Beach, le Mémorial britannique de Normandie, Arromanches-les-Bains, Omaha Beach... Chaque étape nous fait un peu plus prendre conscience du sacrifice de ces hommes.
Nous finissons par le Cimetière américain de Normandie. Je suis saisi par l’immensité du lieux et par le nombre de tombes alignées à perte de vue. Un vrai choc.
Nous quittons cet endroit un peu retournés.
Nous sommes le 21 juin, le jour du solstice d’été. C’est également la fête de la musique, alors nous rentrons retrouver nos amis à Nantes pour ce « Jour le plus long » qui n’aura jamais aussi bien porté son nom.


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Boitier Leica M (Typ240), objectifs Voigtlander Nokton 50mm f/1.5 Vintage Line aspherical VM II et Leica Super-Elmar-M 21mm f/3.4 Asph.

Immensités de solitude
Vaisseau de chair dispersé,
Remodelé par les éléments
Brasier d'émotions sauvages
De chair et d'os je suis venu, de roche et de vent je repars
Vivant.
À nouveau, vivant.

























Highlands et Hébrides intérieures, juin 2025.
Photographies réalisées au Leica M2, Voigtlander Color-Skopar 21mm, Kyoei W.Acall 35mm sur Kentmere 100.

C'est le gros serpent tout scintillant qu'elle désire. Une peluche de fête foraine en vrai simili, mais qu'importe. Le pompom du pousse-pousse est bien haut mais rien n'est impossible. Les parents se laissent entraîner et la lutte peut commencer. C'est à portée de main, il est effleuré, il est au bout des doigts, il est bien loin, il est ... Il est ... Raté pour cette fois-ci. Le pompon toujours bien suspendu les nargue. Elle et lui sont prêts pour le prochain tour. Les enchaînements reprennent toujours au même rythme. Il faut se libérer des chaînes qui vous tiennent suspendues mais pas trop. Il faut être en symbiose, ils le sont. C'est aussi la logique de ce manège. Le pousse-pousse. C'est presque, c'est affleuré, c'est touché, c'est dommage, c'est bon, enfin le pompom se décroche et virevolte en l'air. Leur petite fille va pouvoir tenir dans ses bras ce merveilleux souvenir plein de couleurs.


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Leica M type 240 Summicron-M 1:2/35