Pierre, c'est en effet un cas courant sur toutes les photos prises à main levée. Difficile quand même d'imaginer qu'on soit à 1° près parfaitement juste. 1°-2° et même 3°, ça n'est quand même quasi rien. Dès que la photo présente en plus un horizon bien net (cas classique de la mer), c'est forcément très visible.

Par contre le fait de pencher à droite est très certainement lié au déclenchement. Le flou de bougé à ou juste en dessous 1/focale est souvent dû au déclenchement.

L'utilisation d'un trépied ne permet pas toujours de tout résoudre, même avec un viseur où l'horizon est facilement visible. Alors ça devient d’autant plus difficile, voire impossible, avec un viseur de type M3 ou SBOOI, à main levée.

David

Non, pas d'inquiétude sur ce point. Vous aurez, sauf cas vraiment extrême et rare, des informations dans les hautes lumières sur vos négatifs.

Une fois que vous aurez des bons résultats, vous pourrez aller plus loin avec la règle : "j'expose pour les ombres et je développe pour les hautes lumières en noir et blanc" pour avoir des négatifs d'encore meilleure qualité.

Et bien, en fait, c'est plutôt bon comme mesure. Ça rejoindrait ce que j'écrivais avant, la Fomapan a besoin d'être sur-exposé d'un stop, voire plus. Donc pour votre Fomapan 200, je vous conseille de mettre ISO 100 en manuel pour la mesure.
Pour le noir et blanc d'une manière générale, il est toujours conseillé de légèrement sur-exposer plutôt que sous-exposer. Si vos ombres sont sous-exposées, elles sont rapidement "bouchées" et il n'est plus possible de les récupérer car il n'y a simplement pas assez d'informations sur le négatif.

Du coup ça vous donne quelle valeur d'ouverture par exemple si vous mettez la vitesse à 1/125 et que vous mesurez à l'extérieur la chaussée ou de l'herbe en plein soleil (il fait quasi grand soleil partout aujourd'hui) ? Bien sûr sans compensation d'exposition, donc la molette de droite à 0.

Ça vient certainement d'une erreur de votre posemètre, que vous pouvez facilement vérifier. S'il fonctionne avec des piles, ça peut aussi venir de celles-ci si elles sont trop anciennes/usées...

Pour info, j'utilise parfois de la Fomapan 100 et je trouve qu'il faut plutôt mesurer à ISO 50 pour avoir de bons résultats. Donc si votre sous-exposition est juste légère, ça peut aussi venir de là.

Oui, pour vérifier votre posemètre interne, vous pouvez faire des tests simples du style :

- vous réglez l'ISO et la vitesse à la même valeur (exemple : ISO 250 et vitesse 1/250)
- attendez qu'il y ait un beau soleil, autour de midi
- mettez vous dos au soleil et mesurez une surface uniforme en plein soleil (sans ombre)
- pour de l'herbe bien verte ou le béton d'une chaussée de route, la mesure devrait vous donner un résultat proche de f/11

Quel type de film ? Est-ce qu'il s'agit du même film pour vos 4 bobines ? Est-ce que les 4 films montrent des résultats identiques ?
Quel révélateur avez-vous utilisé et combien de temps (avez-vous bien pris des notes de toutes les étapes) ? Avez-vous préparé le révélateur vous même (cas d'une dilution) ?
Est-ce que les inscriptions du fabricant en bord de film (exemple ILFORD FP4 PLUS) sont bien visibles ou également un peu trop pâles ?

Bonjour Dany,

Pour savoir si le développement peut être un souci, regarder également le bord de la pellicule avec les inscriptions du fabricant. Si celles-ci apparaissent trop faiblement, alors il y a un problème de développement (sans doute le temps, ou peut être la préparation de la chimie). Sinon, c'est que vous sous-exposez. Les conseils de Pierre sont alors à suivre pour un nouvel essai.
Et est-ce que votre lot de pellicules n'est pas périmé ?

Cordialement.
David

Oui, la photo est très belle ! Mais LOOHW, il y a la mention "Localiser" en dessous, il faut absolument la retirer pour que le jeu puisse avoir lieu...

Merci Robert pour cet excellent récit, où je me suis bien reconnu, et ses excellents conseils !

Mon conseil général maintenant à quelqu'un qui veut se mettre à l'argentique ou reprendre après une longue pause, est de prévoir un petit budget pour acheter du consommable (notamment des pellicules identiques) et de faire des séries de test, aussi bien pour les expositions que pour les développements. En format 135, c'est assez facile, si l'appareil le permet, en faisant par exemple une série de 10 photos et en rebobinant la pellicule pour découper les 10 vues (dans le noir) et remettre le reste de la pellicule dans l'appareil.

Je viens de voir que le Ferrania P30 n'est pas une ISO 30, mais une ISO 80... je testerai donc aussi à l'occasion.

David

Bonjour Régis,

Le M240, ou M-P240 (je possède ce dernier), est un effectivement excellent appareil. Les batteries sont particulièrement fiables et ont une autonomie remarquable. Je possède 2 batteries d'origine, et ai même pris l'habitude de partir avec une seule batterie, tellement elles sont performantes. Alors oui, j'ai une utilisation plutôt faible (mais je laisse régulièrement le boitier allumé pendant de longs moments), mais je pense qu'il faut de toute façon éviter d'acheter une occasion trop "rincée". Et si possible, comme je le conseille toujours, avec une garantie.

La différence de prix avec un M10 sur le marché de l'occasion est assez importante (environ 2500€ vs. 4000€).
La montée en ISO est déjà très bon pour le M240. J'utilise le boitier régulièrement depuis 2 ans en intérieur, à ISO fixe de 1600, et avec un petit traitement logiciel, les images sont de très belle qualité. A 3200 ISO les images sont encore bonnes, mais je préfère éviter... Bien sûr, le M10 fait mieux dans ce registre.
La molette des ISO sur le M10 est très pratique et immédiate à utiliser, pour autant l'accès au menu ISO est très rapide sur le M240 (il suffit d'appuyer en continue avec le pouce de la main gauche sur la touche ISO à l'arrière et de tourner la molette avec le pouce de la main droite). Il y a aussi des pré-réglages, comme ISO auto avec un max prédéfini. Enfin, le plus simple, comme je le signalais précédemment, est de se mettre en ISO fixe...
Quand on possède un M240 et qu'on prend un M10 en main, la différence de taille est facile à voir. Pour autant, ce n'est pas non plus énorme et le M240 est très sympa à utiliser.

David

Magnifiques n&b Pierre, quelle maitrise !!!

Bonjour Dany,

Bienvenue sur le forum ! Si vous lisez sans problème l'anglais (sinon vous pouvez utiliser un traducteur), le site d'Ilford est bien fait pour les étapes de développement d'un film : https://www.ilfordphoto.com/beginners-g ... sing-film/

Pour essayer de limiter l'impact, voici quelques astuces, que j'applique et qui fonctionnent !

Révélateur
J'utilise et ré-utilise de l'Ilford DD-X, préparer en bidon de 2 litres, de multiples fois. Donc à la fin de chaque développement, je remets le révélateur dans le bidon. Je note sur un papier la date et le type de film (pour me rappeler de la quantité utilisée). Mon bidon actuel a été préparé en janvier de cette année et je l'ai utilisé ce mois-ci (août !) sans aucun souci et sans même augmenter le temps. Par expérience, je peux utiliser au moins 3-4 fois plus le révélateur, sans aucune perte, que si je le jetais après chaque développement. On pourrait même pousser un peu plus, en augmentant le temps de développement au bout d'un certain temps.
J'utilise encore plus, depuis longtemps, le Rodinal, que je dilue plutôt à 1+50 au lieu de 1+25, et le résultat me convient en plus mieux. Par contre, c'est un révélateur à bain perdu.

Bain d'arrêt
A titre personnel, je n'en utilise pas. Je rince rapidement, en deux étapes, à l'eau.

Fixateur
Je reste fidèle ici à l'Ilford Rapid Fixer. Comme pour le révélateur, je ré-utilise ma préparation de très nombreuses fois et de manière courte. Pour cela, je prépare 2 bidons d'1 ou 2 litres, que j'utilise pour chaque pellicule. J'ai un bidon n°1 (2 minutes) et un bidon n°2 (1 minute). Au bout d'un certain temps, j'inverse les 2 bidons. Je note aussi systématiquement les utilisations. J'ai mes petits papiers à côté de moi, et pour information, le dernier bidon de 2 litres a tenu de fin février à fin juin cette année, pour une utilisation de 4 films 135, 8 films 120 et 4 plans film. L'économie par rapport au bain perdu est absolument énorme !!!

Rinçage
La manière d'Ilford est très efficace, vous n'avez pas besoin d'utiliser d'énorme quantité d'eau. Le plus efficace reste de faire des retournements en changeant de temps à autre l'eau. Ici aussi, mieux vaut être actif plutôt que simplement laisser couler l'eau pendant 10 minutes...

Eau
Pour toutes les étapes ci-dessus, l'eau du robinet est très bien, il est inutile d'utiliser de l'eau en bouteille, sauf cas extrême.

Rinçage final
Ici, j'ai l'habitude de diluer de l'agent mouillant d'Ilford dans de l'eau déminéralisée, certains vous diront que quelques gouttes de produit vaisselle suffisent.

Voilà donc quelques pistes pour ne "pas mettre tout à l'évier", comme à l'époque...

Bon développement !

David

Superbes photos et bravo pour la performance !!! (Au passage une magnifique manière de visiter une région / un pays)

Je viens de vérifier, et en fait l'effort financier pour la Delta 100 par rapport à la FP4+ n'est pas si important (j'avais d'autres chiffres en tête). L'écart autour de 30% pour le format 135 "fond" à seulement 10-15% pour le format 120. Donc définitivement un choix intéressant... je vais du coup même y réfléchir (merci d'avoir lancé le sujet ).

David