C'est vrai, et c'est d'ailleurs pourquoi je ne ressens aucun besoin de remplacer mon X100s. Mais l'obsolescence se traduit de diverses façons. alain.besançon en cite deux exemples : la fin des mises à jour et l'absence de maintenance au bout de quelques années. Il y a aussi une forme d' "obsolescence psychologique" : beaucoup d'acheteurs se sentent obligés de posséder le dernier appareil sorti, alors que rien ne le justifie vraiment.

Rassurez-vous, je prends ce que je vois sur internet avec tout l'esprit critique nécessaire. Mais si j'avais un appareil numérique à acheter, ce serait tout de même un Fuji (J'ai déjà un X100s dont je me contente en dépit de ses quelques faiblesses.). Ou alors, je prendrais un M10 d'occasion pour utiliser les objectifs de mon M6. Le numérique ne m'amuse pas, et il est trop sujet à l'obsolescence pour justifier la dépense au regard de ce que j'en fais.

Merci pour le lien, Miguel 69. C'est en effet très intéressant.

Tout à fait d'accord. Si j'ai renoncé à limer la bague, c'est simplement parce que j'éprouve une incoercible réticence à charcuter du matériel d'origine, si modeste soit-il !

Si l'objectif n'est pas calé à l'infini, on ne plus faire confiance aux indications de la bague des distances. Sur un argentique non réflex, il devient donc impossible de choisir une distance précise de mise au point ou d'estimer correctement la profondeur de champ, l'échelle ad hoc n'étant plus fiable.

Pour illustrer la question de la surface d'appui évoquée par Jean-Philippe, voir ici le problème auquel j'ai été confronté en voulant adapter des objectifs M42 Carl Zeiss Jena à un appareil Contax, et la solution très simple que j'ai adoptée :

https://35mm-compact.com/forum/viewtopic.php?t=65210

Avec un M argentique, la seule référence possible pour mettre au point un objectif non couplé est la bague des distances. Il est donc impératif de s'assurer de sa fiabilité, en vérifiant la mise au point à pleine ouverture à l'aide d'un dépoli et d'une loupe. Lorsque qu'on règle la bague des distances en butée sur l'infini :
- si l'infini est parfaitement net, pas de problème ;
- si la mise au point se fait en deçà de l'infini, c'est que le tirage mécanique est trop important. En d'autres termes, la distance entre le plan du film et la surface d'appui de l'objectif est excessive. Il est alors impossible d'atteindre l'infini sans correction mécanique ou optique. Désépaissir l'adaptateur n'est guère envisageable et il n'est pas certain qu'il existe un adaptateur possédant une lentille correctrice*, qui de toute façon affecterait la qualité de l'image. Mieux vaut donc renoncer à utiliser l'objectif ;
- si la mise au point va au delà de l'infini, il faut ajouter à l'adaptateur une cale de l'épaisseur requise pour obtenir le tirage mécanique correct. En ce qui concerne les différentes versions de l'Helios 44 : les M42 (standard Praktica) sont calculés pour un tirage de 45,46 mm, les M39 (standard des premiers Zenit) pour un tirage de 45,2 mm.

*il existe par exemple de tels adaptateurs pour monter sur Nikon les optiques Contax/Yashica.

Il est à noter que les bagues échancrées ne permettent pas toujours de monter les objectifs à levier de mise au point. Voici un Industar 22 sur bague Leitz échancrée. On voit que l'échancrure n'est pas assez prononcée pour que l'objectif puisse atteindre l'infini (le cran de l'infini de l'Industar est la demi-lune à gauche de l'image, au centre) :



Dans ce cas, quatre solutions :
- prolonger l'échancrure de la bague au delà du cran de l'infini de l'objectif ;
- tordre le levier de l'objectif ;
- utiliser l'objectif en-decà de l'infini ;
- faire comme moi : renoncer !

Leica M6 Summicron 35 ASPH Superia 200

Je trouve au contraire l'autochrome très pictural, les grains de fécule donnant à l'image un aspect pointilliste évoquant Signac et Seurat. Mais le procédé ne se prêtait peut-être pas au travail de retouche auquel se livraient les pictorialistes. En tout cas, merci de nous avoir rappelé ou fait découvrir cette école de photographie.

Pourquoi "évidemment" ? Le procédé autochrome Lumière a été commercialisé dès 1907, mettant la photographie en couleurs à la portée de tout photographe averti. A cette date, le mouvement pictorialiste était toujours actif.

Dans un premier temps, ne suffirait-il pas de remettre l'encoche au bon endroit sans déplacer les cales de réglage éventuellement présentes sous la monture, puis de faire un film d'essai permettant, le cas échéant, de déceler d'autres problèmes ?

Oui, il me semble que les pièces du M4 sont plus standardisées, alors que les modèles antérieurs peuvent nécessiter un ajustement individualisé de certains éléments. Mais je suis loin d'être un spécialiste de la question.

Felouque sur le Nil à Assouan. Leica M6, Summicron-M 35mm ASPH, Fuji Superia 200.

Je ne suis pas sûr que l'électronique du CL soit encore réparable. Je commencerais par me renseigner sur ce point, chez Photo Suffren, par exemple. Quoi qu'il en soit, le prix d'une réparation risque d'être élevé. Mieux vaut sans doute vendre en l'état.

Quant à garder le M2 ou le M4, c'est une question de goût. Le M2 a un charme "vintage" indéniable et une ligne plus harmonieuse. Le M4 est d'un usage plus facile : chargement rapide, manivelle. Si vous utilisez principalement le 50mm, l'un et l'autre font l'affaire, avec leur viseur de 0,72.

Pour ma part, je ne vendrais que le CL et garderais les deux M. Il est toujours utile de disposer d'une doublure en cas de défaillance.

Il me semble qu'en matière de maintenance, le M4 était le chouchou de Gérard Métrot.

Merci à Cédric-Paris de cette très intéressante présentation ; merci à tous de vos commentaires érudits.

Merci, Gautier !