Il y a surtout le problème de la dynamique !

Nachtwey: j'ai vu son dernier reportage dans Times (Couv et 5 doubles, plus d'autres choses, tout en N&B), et ça m'a donné la nostalgie de l'argentique… jusqu'à ce que je découvre qu'il a travaillé en numérique.

Pour le rendu, il faut distinguer le JPG et le Raw. Le Jpg nécessite de régler finement son boîtier (comme le choix d'une pellicule plutôt qu'une autre, avec la mémorisation de réglages personnalisés), le Raw est plus souple et se travaille très bien ensuite (tout en restant dans ce format). Là, la notion de "froideur" n'est plus trop justifiée.
La profondeur de champ est une question de grossissement. Le 1,5 de Nikon modifie assez la donne (désagréable quand on n'en veut pas !), mais le format DX permet de réaliser des optiques moins encombrantes et donc ouvre la voie à de plus grandes ouvertures (la différence est d'un diaph, je crois).

Bon : à Paris, il fait beau; j'y retourne !

Ayant réussi à trouver la sortie du métro parisien, je photographie maintenant en extérieur. En fin de journée, les couleurs en Ile-de-France sont très particulières, très blanches. Le rendu des films est trop chaud, la saturation grimpe vite. Le numérique (me) permet de retrouver la vraie lumière (je fais aussi des essais en sous-bois, sans contre-jour, avec ces teintes gris-brun-vert des troncs, intraduisibles en argentique si la lumière est trop uniforme ou basse).

Quant à l'attente, je ne sais pas. J'ai toujours trouvé trop long le délai entre la prise de vue et la planche contact ou le retour des diapos. Là, je fais un premier choix le soir même, pas trop sévère ; puis je la passe très rapidement à la moulinette. Et je laisse passer plusieurs jours avant de refaire un choix plus draconien, puis quelques jours encore et une "vraie" sélection, etc. C'est seulement quand il ne me reste plus beaucoup d'images à traiter que je rouvre mes fichiers pour les travailler.
Il m'arrive ainsi de revenir sur mes toutes premières photos, toujours en Raw, et modifier mon point de vue.

J'espère bien que le film a un bel avenir, mais je préfère le numérique…

Depuis un an, 15000 clichés dans le métro, et je peux régler la balance des blancs au plus près de la réalité. J'avais essayé en argentique, deux ans avant, et j'ai arrêté, très déçu de devoir le faire : impossible d'avoir ce que je voyais en couleurs. Avec le numérique, je sais pourquoi : les températures de couleurs varient énormément d'un couloir à l'autre (entre 2700 et 5000°). Avec NC, je reste en Raw, et ce n'est pas plus compliqué de faire des masquage ou de jouer des filtres en labo (la pièce en moins, l'ordi en plus, bien que je l'avais déjà). Bref, j'ai fait ce que je voulais faire et que je ne pouvais pas faire autrement.
Ceci dit sans vouloir relancer un débat sur la question.

Pareil.

10, c'est mieux que 6 : tout à fait d'accord. Mais je parlais des images montrées qui ne m'enthousiasment pas spécialement…
Nous aurons d'ailleurs à comparer 10, 12 et 16, chez Leica, Nikon et Canon.

Des indications sur le bruit et la dynamique me plairaient bien… Car, une fois la course aux pixels calmée, ces données retrouveront toute leur importance.

Pour la map, j'évoque les tests avec boîtier (DxO), où la précision de celle-ci est primordiale – même s'il s'agit bien de mesures, alors que sur le terrain une telle précision n'est pas toujours nécessairement requise. Mais, dans un fort agrandissement, quand il s'agit de compter le nombre de poils de la barbe d'un vénérable ancêtre, si cette imprécision est mesurable peut-être sera-t-elle parfois décelable ?

Je me pose trois questions. J'utilise le D100 et l'annonce du D2X refroidit mon enthousiasme pour le module du R.
Question 1 : tous les tests tendent à montrer l'importance d'une mise au point précise pour tirer la quintessence d'un capteur. Et là, un très bon AF est indispensable. Est-ce que la map manuelle peut rivaliser avec un bon AF ?
Question 2 : les optiques DX (surtout le 17/50) se montrent supérieures aux optiques fixes de haut niveau, bien que zoom et développées pour le format APS. Je ne doute pas de la qualité des optiques R, mais les spécificités du numériques ne risquent-elles pas de toucher quelques optiques "classiques" ?
Question 3 : le grand avantage de Nikon, dans l'idée photo d'illustration, c'est Nikon Capture et le Raw (bien compressé). Là, alors que la compression Leica ne semble pas fabuleuse (ça a un impact pratique dès la capacité de la carte mémoire), qui de son logiciel post-traitement ?

Bref, ces trois questions me turlupinent et me font pencher vers le D2X. Et ces photos ne me rassurent pas vraiment (avec 6 MP, on peut faire la même chose, me semble-t-il…).

Pourquoi ?
C'est la TriX qui fait le M ?
Ou son système de visée ? Ou son ergonomie ? Ou son bruit ? Ou ses optiques ?

Si Leica abandonnait l'argentique, je comprendrais qu'on se désole. Là, il ajoute une corde à son arc. Les boîtiers se succéderont probablement plus vite qu'autrefois, c'est un aspect réel du numérique.
En contrepartie, Iso, balance des blancs, nombre de vues, post-traitement à sec, etc.

Je travaille actuellement un sujet où le M (mais le R aussi), parcequ'a associé au film, a échoué. Mais où le numérique passe…

J'ai toujours fonctionné en 400 pour le N&B, HP4 puis 5 et enfin TriX. Mais en couleur, je suis resté fidèle à la KII, K25, un peu 64 jusqu'à quelques incursions Velvia. Bref, films lents en couleur, rapidité "passe-partout" en N&B.

Je sais… Je venais de relire ce fil où j'intervenais pour dire que Leica devait trouver une solution pour nous offrir un vrai télémétrique numérique… Après six mois de numérique, je n'ai plus envie de ressortir mon M6… Par contre, l'Epson annoncé ne m'enthousiasme pas : beaucoup trop cher et sur la base du bruyant Bessa… Si Leica se dépêche, c'est une belle part de marché qui s'annonce pour lui : tant de reporters en M qui pourront garder leurs optiques…

Vivement demain.

Pom pom pom…

Pas de M numérique ?

impossible ?

Epson a tiré le premier. 6Mp Sony (comme nikon), 3000 € pour septembre, synchro 1/125e, compatibilité optiques M…

à propos de l'avenir du R numérique, plusieurs idées :
• il est patent que plus le capteur est grand et/ou performant, et plus l'optique doit être excellente. Beaucoup de recalage pour des objos réputés pros…
• il arrive (ce n'est pas fréquent, loin de là, mais c'est régulièrement cité), que l'on monte des optiques R sur des Nikon numérique pour bénéficier de cette qualité…
• Nikon annonce un F6 à dos interchangeables, dont un numérique…
• le nouveau Kodak et le futur Canon tournent entre 5 et 6 000 €…
• le Nikon D2H est apprécié parce qu'il permet de monter et exploiter les objos Ai et AIS, donc sans AF…
Tout cela donne à penser que l'offre Leica R n'est pas anachronique (malgré l'absence d'AF), ni déplacée telle qu'annoncée en terme de prix. D'autant que les R8/9 bénéficient d'une très bonne réputation pour leur viseur, qui fait défaut aux autres…

2043 ?

Aie, mon agenda est un peu serré, mais ça devrait s'arranger.

Disons, plutôt le matin.

Le M, même gainé Hermès et plaqué platine, a encore de beaux jours devant lui. Idem un M de reportage pour baroudeur peu soucieux de l'aspect de son boîtier. Idem des compacts griffés Leica.

Un "M" numérique ne signifie pas la disparition du M argentique, mais la naissance d'un boîtier numérique épousant la même philosophie. En tout cas, je ne souhaite pas un vulgaire clone digital. Les optiques M ne peuvent s'adapter aux capteurs, alors une nouvelle gamme sera dessinée.

Si Leica ne le fait pas, nous pouvons attendre du côté de Konica/Minolta, qui ont su tous deux offrir de bons télémétriques. Reste à savoir qui le fera le premier.

Vues les réactions générés par l'annonce du Digilux2, la déception née de son capteur et de son viseur, il y a fort à parier qu'une nouvelle niche s'ouvre à Leitz et qu'il tarde réellement à la satisfaire.


La première fois que Gisèle Freud a utilisé un Leica, c'était pour photographier une bibliothèque. L'accès lui en a été refusé jusqu'à ce qu'elle revienne avec une chambre sur pied : là, elle a été accepté comme photographe… Mais elle a fait son reportage au Leica. Sur un tout petit bout de film… Personne n'y croyait…

Ah oui ? Je ne ressens pas ça du tout (comme quoi…)

Par contre, mon autre frustration tourne autour du noir et blanc. Là (pour moi), c'est un choix préalable lié à l'argentique : je m'engage dans mon sujet en N&B (et pour 36 poses). C'est toute une démarche dans la tête : je me mets à voir en N&B, j'anticipe en N&B…
Avec le numérique, je shoote en couleur, je modifie ensuite (en fait, non : je m'y refuse). Ce n'est plus du tout la même chose.

Il est vrai que le N&B est longtemps resté lié au Leica M (je faisais de la dias au Nikon, puis R), jusqu'à ce que j'ose une dias dans le M5…

Mais je crois que ma frustration M numérique se mêle à celle du N&B…

Je ne me sens pas mordu à l'argentique pas plus qu'au numérique, mais à la photo. Et je reprend le goût de la photo avec le numérique, pour des différentes raisons.
D'abord, c'est immédiat (juste un petit coup d'œil de temps en temps au dos du D100, je parle surtout du Mac une fois rentré à la maison : légendes et tri avec la mémoire précise du contexte).
Ensuite, j'ai déjà le Mac, mais plus de labo argentique. Je m'y mets quand je veux, pour le temps que je veux ; je peux m'interrompre, reprendre… faire pleins d'essais écran, etc.
A la prise de vue, je ne change plus de film selon l'éclairage ou la sensibilité (très pratique pour moi en ce moment), et ma carte 1 Go en Raw me fait 100 photos d'un coup.
Je ne fais pas plus de photos que quand j'avais les moyens de faire du bracketing… Je n'efface jamais dans l'appareil (sauf 1 fois, mais j'étais en fin de carte et j'avais déclenché malencontreusement).
Enfin, après une semaine avec un premier numérique (un 300D vite revendu), j'ai publié une photo parce que j'ai pu en proposer une vignette par mail le lendemain (en couleur, ce que je n'ai jamais su développer).

Un regret ? Oui, énorme. Pas de vrai M en numérique. Ça, ça me manque.