"C'est bizarre, mais personne ne mensionne le fait qu'avec un télémétrique, même pendant la prise de vue, on continue de voir ce que l'on prend en photo...
Et donc que l'on sait ce que l'on photographie. Enfin, ce n'est peut-être pas très important au fond? (Je trouve que si.) "
C'est très important, car cela permet de composer en tenant compte de l’environnement qui va surgir dans le cadre: cycliste, passant etc..
La composition est beaucoup plus ouverte sur l'action et les images permettent "l'instant décisif" pour parler comme dans les années 80
Plus haut, dans ce post, un photographe nous montre une splendide photo de sa fille en s'excusant de sa MAP approximative.
C'est là toute la supériorité de l'image faite au Leica; ce que le lecteur retient de cette image c'est le regard de la petite fille, ses grands yeux expressifs qui traduisent une émotion: Personne dans cette photo ne s'attardera sur la MAP et sur le détail du pull-over.
L'important est donc d'avoir saisi et redonné de l'émotion.
Si l'on regarde des images célèbres, beaucoup on une MAP à la louche, voire franchement des flous; ce n'est pas gênant car le regard non seulement ne s'y attarde pas mais mieux même, ce flou concentre sur ce qui est important, l'émotion transmise; dans le cadre de la photo citée plus haut, c'est ce regard de l'enfance, à la fois emprunt de gravité, de légère tristesse, de tendresse, ce qui en fait constitue l'un des symboles de l'enfance. (pour le papa, qu'il ne s'inquiète pas si je parle de légère tristesse, le regard des enfants est souvent ainsi et les enfants les plus heureux ont leur petite misère dont on voudrait les préserver. Hier j'ai fait un tirage splendide de ma petite fille avec une grosse larme en coin de l'oeil: super craquant)
ceci étant, par goût personnel, j'aime bien les flous "accidentels" mais je n'aime pas les flous recherchés