Phil VDD |
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Vieux briscard Messages : 6109Depuis le 3 sep 2007 Arquennes |
Merci "danyves" pour ce lien.
J'ai trouvé aussi sur le même site: http://www.regard-sur-limage.com/spip.php?article402 Un propos qui rejoint ce que j'essayais d'exprimer autour de l'exemple du céramiste quand notre non-ami s'est énervé et est devenu insultant, un peu plus haut sur le fil... ![]() "Toute photographie est une fiction qui se prétend véritable. (...) la photographie ment toujours, elle ment par instinct, elle ment parce que sa nature ne lui permet pas de faire autre chose." Joan Fontcuberta |
Phil VDD |
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Vieux briscard Messages : 6109Depuis le 3 sep 2007 Arquennes |
Décidément, il y a bien peu de retours (merci "TELEMETRIX 22" et "Danyves" de lire avec moi).
Malgré le fait que le sujet semble passionner peu, j'ai pris un peu de temps pour retranscrire un texte qui me semble très intéressant. Et de vous le faire découvrir. Il est paru dans une revue française du début des années 80: "Les Cahiers de la Photographie". Une citation de ce texte et son auteur sont cités par Henri Van Lier dans sa "Philosophie de la photographie". J'ai retranscrit un passage un peu plus large que la citation en question (reprise en gras). Quel rapport avec ce fil, me direz-vous? Et bien il est justement question de l'acte photographique, de sa spécificité. Et aussi: à propos de la place de l'auteur. J'espère que ça nourrira votre réflexion. citation : Extrait de l’éditorial. « Les Cahiers de la Photographie /2 ». Littérature / Photographie.2ème trimestre 1981. Revue trimestrielle de critique contemporaine. Quiconque photographie, entre dans une compromission inéluctable avec le réel, et la photographie, contemplée, y renvoie sans appel ; à travers elle, Barthes ne veut voir que le référent, « la chose exorbitée ». Cela, bien sûr, ne fait pas toujours l’affaire de la littérature, laquelle se donne rarement comme projet, même lorsqu’elle commet l’erreur des pires naturalismes, de redoubler sérieusement l’évidence référentielle. L’image photographique étant pleine, nous signale encore Barthes dans La Chambre claire, « on ne peut rien y ajouter ». C’est donc entre les images, ou autour de l’acte de prendre des images, ou encore dans le lien bouleversant qui soude la Mort à la photographie, que la littérature accompagne celle-ci, et s’y reconnaît. C’est également autour du Temps et du sujet que les deux pratiques se questionnent ou se rejoignent. Le Temps, dont Blanchot disait, dans L’Espace littéraire, qu’écrire était se livrer à la fascination de son absence. La photographie, tout au contraire, inscrit celui qui s’y engage dans la certitude du déroulement temporel, lui indiquant sans cesse, même si elle n’est au mieux que nostalgique, la rétention du passé (1). Quant au sujet, dont on sait, depuis Mallarmé, qu’il disparaît de l’œuvre au profit de l’écriture et du langage (« La parole poétique n’est plus la parole d’une personne… »), force est de constater que la photographie le congédie singulièrement, ne serait-ce que parce que son énonciation s’y fait problématique (2). Celui qui compte le moins, peut-être, en photographie, est finalement celui qui la prend. De cette mise à l’écart frustrante, naît sans doute, chez beaucoup, le désir de s’y inscrire absolument, y compris par le jeu/je de l’écriture. Gilles Mora. (1) Sans doute à cause de cela, pour beaucoup, la photographie constitue une pratique autobiographique nouvelle (« photobiographie » ?) infiniment plus troublante que celle par écriture. (2) Sur cette question, voir les jalons posés par A. Bergala dans son article : « De la notion d’auteur et du mystère en photographie » in Education 2000, n°17, automne 1980. "Toute photographie est une fiction qui se prétend véritable. (...) la photographie ment toujours, elle ment par instinct, elle ment parce que sa nature ne lui permet pas de faire autre chose." Joan Fontcuberta |
yperrot |
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Messages : 8 Depuis le 31 jan 2010 AVEYRON |
15 jour avec le M8 de mon fils et hop le M9 replace le D700 .
incroyable cette impression d'espace, de rendu des textures et des ombres. on ne photographie plus une image (verre dépoli) mais bien la vie. C'est pas les mêmes photos, il me semble que le regard change. J'avais déjà eu cette impression avec un contax G2. Et puis le volume, je ne fais plus peur et l'appareil devient invisible, le contact demeure. je pars en voyage, je vous raconterais au retours je partage le même sentiment que "telemetrix 22" Le "lâcher prise" remplace le "control permanent" |
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