Bellissima Sicilia

bob_j
Avatar de l’utilisateur
Régulier
Messages : 106
Depuis le 13 juin 2007
Diverses, Afrique surtout
Une petite fantaisie Sicilienne… l’enfance de l’art dans ce monde de tragi-comédie sans respect fondamental de la dernière unité.

Ainsi voyez-vous, l’art de la voix est ici religion - Bel Canto naturellement...




… et belle Américaine en terrasse à Catane.




L’art de la simple logique ici rationnel : si la nature s’en mêle, mieux vaut ne pas s’en mêler et faire son chemin avec elle.




… lorsqu’elle vous en laisse le temps, donc attention à la marche ! Notez que l’âne s’en accommodera ici fort bien, en bon serviteur de
l’être pourtant imaginé supérieur en tout par ses réalisations et autoproclamé sapiens mais toujours dépassé par Dame nature.




… un temps qu’il vaudra donc sagement mieux prendre, que va piano… vous connaissez la suite.




L’art de la signalisation est fort heureusement omniprésent, exemple : la chasse est ouverte.




…. c’est sans doute pour cela que l’on camouflera les précieux panneaux comme vous le montre cette simple image, donc avant
d’envisager la navigation « tout au cap », soyez attentif au détail.




… bref, mieux vaut rouler lentement pour ne pas basculer dans les vignes du Seigneur avant de célébrer le divin breuvage…




… et, j’allais oublier, apprécier l’art subtil de sa complication, politique tarifaire certes complexe mais égalitaire.




Terminons là la partie badine qui amène à des images certes amusantes mais artistiquement limitées puisque purement documentaires
et soyons maintenant un peu sérieux une fois encore, il y a donc aussi l’art de la foi, certes les cierges sont-ils de plus en plus électriques
... et seront éteints dès le dos tourné mais que voulez-vous, il n’y a pas de petite économie.




… ainsi les anges accompagnant le dignitaire, voyant cela et ce qui suit, restèrent-ils dubitatifs...




L’art de la combinazzione reste bien présent semble-t-il -détrônant même celle de gouvernants démocratiquement élus comme ailleurs
grâce à l'absence d'information, dites-vous et n'est-ce alors que rivalité ?- Le jeu est de fait serré tout comme ailleurs maintenant entre
les protagonistes rivaux ou complices d’un monde libéré de toute valeur humaine et les paris resteront encore pour longtemps ouverts.




... il y a comme souvent un indice qui ne trompe pas –non, pas celui de droite, sacré français toujours attiré par une quelconque
déviance de l’art culinaire-.




… aussi un inquiétant art combinatoire de l’absurde et de la comédie qui trouve son apogée à Palerme.




Et puis enfin, il reste la croisière… celle de la dernière chance.



Mare Nostrum… maudite flotte si belle mais qui n’est elle aussi guère fraternelle.

Mais il y a pourtant là un endroit où l’on cultive encore la pourpre et le rouge, associe volontiers la mitre et la casquette, la vierge et le
grand-père égérie d’un espéré socialisme de raison apprenant de concert la sagesse à l’enfant, tous deux enseignant malgré tout et depuis
un sacré bout de temps déjà cette fraternité éternellement mise à rude épreuve.





Un petit côté garibaldien qui s’exprime tellement bien dans « Bella Ciao » version 44 -« vécue » par Montant et présente dans les archives
de l’INA par exemple-, cela dit sans vouloir écarter le moins du monde celle des travailleuses du Nord si bien interprétée par Mme Milva,
mélodie fusionnelle d’une même pensée aux multiples ramifications.



Alla resistenza… mille pardons Salvo pour la composition mais l’harmonie des corps est naturellement belle, homme même de peu de foi
comme moi ne trouves-tu pas ? La magie du Leica sans doute diront certains.

Pour terminer comme à l’habitude sur une note optimiste, pas de panique dirons-nous… enfin jusqu’à ce qu’apparaisse le sombre état des
« tuyères » du ferry, laissant imaginer le reste... où sont les ceintures de sauvetage ? -je plaisante-.



Avec l’aimable participation involontaire -en ce qui concerne la signalisation- des municipalités de Catane, Ispica, Palerme, Sambuca di
Sicilia, Trapani, etc...
AAA
Régulier
Messages : 219
Depuis le 30 août 2013
Ardennes belges
Molto bello, grazie !!
bob_j
Avatar de l’utilisateur
Régulier
Messages : 106
Depuis le 13 juin 2007
Diverses, Afrique surtout
Prego…

Soirée de « gala » à Catane… nos concertistes sont sur la droite, juste à côté de la bouteille de Vodka, clope au bec, guitare bien classique… nul besoin de puissance électrique, remballez la quincaillerie, juste l’organe bien développé -non, Mesdames, encore une fois non ! Je parlais de cordes vocales, pas de… alors du calme ; c’est un monde quand-même- bref aussi une belle spontanéité à la Pete Seeger propre à animer même une foule de coincés qui persistent à ignorer qu’ils sont dedans jusqu’à la ceinture, pas vrai mon vieux Pete, toi qui nous regardes de là-haut ?




Sinon pour le côté muet, enfin lorsque la Sicile nous fait son cinéma, en bon adorateur tirera-t-on volontiers le portrait au portrait de Tina Di Lorenzo tant la Dame est belle et tant on aurait voulu faire celui-ci ; naturellement le théâtre fut aussi son pré carré, celui de Noto porte d’ailleurs son nom.




Autre lieu, autre visage d’un autre grand théâtre, celui de la foi, celui de l’homme pourtant frère mais que l’on dit infidèle et qui ne sait vraiment plus à quel Saint se vouer ni à qui être fidèle pour trouver le salut.




- Père Noël, Père-Noël... -Non mon enfant, c’est Monseigneur -Ah bon, alors Monseigneur Père-Noël, dessines-moi un agneau que personne ne sacrifiera... -dur, camarade-.




Scène théâtrale figée dans le temps, personnages à la chemise rouge, cigare et pansement de circonstance, pour un peu et en laissant les doigts frôler les touches d’un piano-forte, s’adonnant alors librement à la musique de Verdi, tout s’animerait ; vous remarquerez que le mannequin au premier plan est visiblement du genre féminin.




En fait et au fond, tout n’est que comédie, gratuite ou payante et serait un fort amusant spectacle...




S’il n’y avait pas comme toujours quelque chose pour nous rappeler qu’il y a derrière quelque tragédie… juste une chapelle aux formes certes modernes mais harmonieuses au bout du bout de la terre, pas de quoi vraiment convaincre d’une assurance sur la vie offerte par le grand Manitou au-delà.




Enfin quoi qu’il en soit, mieux vaudra quand même pour certains se placer sous sa protection... et profiter d’un panneau de signalisation encore intact pour faire la sieste.



-Eh là... toi, derrière l’image, qu’est-ce que tu veux ? -C’est vrai, il y a des gentils chiens comme ici, en Sicile ? -Oui, il y en aussi… et ils ont visiblement l’air « trop cool » pour employer ton langage.
"+1" de la part de : José
bob_j
Avatar de l’utilisateur
Régulier
Messages : 106
Depuis le 13 juin 2007
Diverses, Afrique surtout
Scusi… oui, il y en a aussi.

… aussi une étrange similitude de façade entre deux mondes trop souvent opposés par l’étrange volonté des urnes, conséquence d’une information toute en noir et blanc débitée façon demain ne meurt jamais et d’un désintéressement fataliste, entre imposante maison des serviteurs eux aussi victimes obéissantes d’un ordre maintenant trop souvent dévoyé et celle d’une vie en clapiers monumentaux couleur rouille.




… mais aussi des lieux de grande culture de la liberté d’une Sicile du passé, ainsi la maison Ardizzoni, mariant pêle-mêle vieux et jeunes dans un même courant de pensée d’un bel éclectisme, éphémère philosophie croche-patte au pas de l’oie d’un courrier de Sicile édition 1943 avant que tout ne fleure bon comme maintenant le parfum d’oseille d’une démocratie sans âme... et naissance d’une agence de presse, émouvant, non ? ANSA… AFP, Reuters, vous connaissiez, non ? Non ! Grand Dieu s’en foutent-ils comme d’une déculottée de l’an 40, ces artistes du clair obscur d’un voyeurisme passif neutre, muet et posé, bien sous tous rapports -je plaisante naturellement, puisqu’il en faut bien aussi-.




Plaque millésimée 1994, Syracuse, honorant l'homme qui s'exprima ainsi : "Sul cadavere della Libertà strangolata si assise la dittatura" et ajoutera un jour de Juillet 1923 la bonne formule de notre excellent M. Victor "Si l’on met un bâillon à la bouche qui parle, la parole se change en lumière et l’on ne bâillonne pas la lumière" en guise de pied de nez aux infatués béotiens ; ainsi avec une belle ténacité continua-t-il cette mission jusqu’à un âge fort heureusement très avancé.




1994 encore, Syracuse toujours, la proche banlieue temporelle et pourtant si lointaine... mon brave Jean-Paul, qu’ont-ils fait depuis à part toujours prier pour eux-mêmes afin d’acquérir fortune ou gloire et t’oublier ici ? Quelle plus belle cathédrale pourtant que tel endroit de communion débarrassé de tout ce falbala gothique déifiant surtout l’élu programmé, en charge et profiteur du culte de la soumission.




Ainsi même ce bon Ignace en robe de bure semble lui aussi persuadé que plutôt qu’à toujours accepter le martyr et les cons, abondamment chialer sur son sort ou mieux celui des autres depuis la nuit des temps, mieux vaut serrer le poing et faire l’histoire pour sortir de la nuit.




Fort heureusement d’ailleurs reste-t-il le sérieux de l’allure pour afficher quelque noble position, demandeuse de justice et sinon le majeur encore présent pour affirmer seul et éventuellement seul restant en guise de langage diplomatique une belle opposition au dogme de la toute-puissance de robe -traduisez financière de nos jours- bien au-delà des bannières sans cesse renouvelées mais qui restent par trop... symboliques.




En fait, envers et contre toutes les ondes négatives (.) que ce curieux monde souvent si stupide arrive à engendrer et que ce soit à Trapani comme ailleurs en Sicile, la vie n’ a jamais perdu ses droits chez ceux qui vivent avec leurs morts, naturelle folie primordiale qui se danse toujours en Sicile de belle façon, bien différente de celle des frustrés soumis qui prétendent s’éclater pour vivre une aventure qu’ils s’inventent.




Il reste donc la recherche d’une harmonie naturelle au présent… celle d’une simple élégance qui agace les dramaturges muets alors que l’image seule est souvent putain de qui veut bien l’utiliser -mille excuses pour la formule- mais retour à une vie apaisante pour les témoins et acteurs d’un vaste theatrum belli mondial qui je l’avoue, jouissent plus ardemment du privilège d’alors pouvoir sans retenue ni soucis de notoriété narrer l’histoire et même montrer la beauté simplement pour celle du geste.

Agrigento, avec le Porto Empedocle d'Andrea Camilleri en toile de fond et la douceur d’un coucher de soleil Sicilien, contre-jour complexe comme ce pays et visages dont le charme, bien au-delà de l’éphémère perfection, ne peut s’exprimer qu’en couleur… essayez, vous verrez.




Une petite carte postale pour finir en beauté et profitez-en, pauvres négociants ou voyeurs de l’existence des autres, ce n’est fort heureusement pas tous les jours qu’il y a un plafond aussi bas et une couverture 7/8 sur le paradis perdu… -non, je ne connais pas les coordonnées de la demoiselle en short ; incroyable ces michetons, pire que ces Dames en mal d’inspirateur et encore fussent-elles infiniment plus respectueuses de la vertu humaine que le mâle que l’on dit pur-.




Oh, dis-donc toi là-haut, Monsieur le pigeon voyageur de passage en Sicile et témoin de simple liberté sans prétention, gare tout de même à tes miches si tu fais le grand écart jusqu’à oser toucher les pôles antagonistes même s’ils apparaissent là haut aussi inoffensifs tout en restant de la même couleur vert de gris qu’ici-bas.




La petite revue sicilienne des citations de Noël deux zéro 19, rien que pour votre plaisir.

"Le photographe a le devoir d’être aussi narrateur parce qu’il ne peut se contenter d’être voyeur si le sens de l’image peut être perverti et parce qu’il le sera sûrement." conférence bilatérale sur la médiocrité et la perversion des médias actuels, longitude-latitude quelque part entre Livourne et Palerme.

Et la plus jouissive d’entre toutes...

A celle-ci : "En photographie, ce n'est pas le photographe qui est important." aussi pourra-t-on ajouter, connaissant l’hypocrisie du genre humain et lorsque cela sera vrai : ce sera alors surtout le blé qu’il tirera de la photographie qui le sera.

Libertà sono… c’est ainsi que l’on se présente en Sicile.

-Bon, tu m’as rassurée, il y en a aussi et je m’en vais passer l’info mais dis-moi, ils arrivent à aussi peindre sur les murs même quand tout est interdit, moi qui ne supporte déjà aucune porte fermée ? -Oui ne t’inquiètes pas, reviens quand tu veux, ciao bella.

Robert
Avatar de l’utilisateur
Membre des Amis
Messages : 17671
Depuis le 21 déc 2006
Ile de France
Merci pour le sourire :cool:
bob_j
Avatar de l’utilisateur
Régulier
Messages : 106
Depuis le 13 juin 2007
Diverses, Afrique surtout
De rien, ainsi puisque l’on en est à évoquer les Dames pour éviter de s’acoquiner avec les touristes de l’image qui se se contentent d’observer si innocemment comme ils le font si ostensiblement la misère humaine -je plaisante-, n’est-elle pas charmante cette petite Tonkinoise dont j’ai un mal de chien à obtenir raison ? Sacrée du Tibet pure souche paraît-il même selon un classement aussi saugrenu que de penser un vote démocratique actuellement raisonnable. Imaginez… en être à s’occuper de félidés de rencontre déclarés remarquables sur le grand loof des « loufdingues » partisans d’une morphologie correcte et venus à moi par je ne sais quel miracle, appelons cela un sixième sens animal, une connexion naturelle entre typé « affreux » peu recommandable pour le bien pensant ordinaire et redouté sinon envié de lui... et ceux que l’on dit « bêtes » mais qui ne sont certes pas stupides et se révèlent, eux au moins, fort humains.

Etrange plan du grand Manitou sur ce coup et qui doit autrement être un peu Sicilien dans l’ampleur de ses gestes ma foi, pas vrai, M. Andy, autrement quelque peu malmené par ces Dames ? Lénine en noir de noir, 3,061,000 de Sterling chez Sotheby’s, 61,000 de plus que l’estimation, il y aurait quand même de quoi sourire quant à la nature bien pensante de ce monde, non ? C’était quand déjà ? Misère de misère, encore une mise en sécurité biologique post traumatique dans tel oubli comme ils disent maintenant...




Il faut dire que nos michetons votants mais toujours en recherche d’exotisme en sont quand même encore ou déjà à rêver d’un facile jeu de dames de l’Est, maintenant et toujours pions soumis à un sombre marché qui n’est même plus celui du respectable don de la personne aux intérêts supérieurs et du rôle clé d’une diplomatie active.




Changement de soupirants donc, nos amateurs ne se révélant enfin qu’avec quelques verres, cela pour l’élocution et l’assurance, alors qu’il fallait apprendre pour garder ses sens en éveil après beaucoup -non, Messieurs, non, pas de moquerie, c’est tout de même la base de la diplomatie dont il s’agit- et ainsi adopter une attitude d’ouverture pour réchauffer l’atmosphère d’une guerre froide alors encore présente. Très chers mâles nouvellement re-classifiés comme alpha, ne m’en voulez pas d’un tel aparté sans malignité, il s’agit d’expérience.




Autrement dans un autre registre d’élégance sont-elles céans si superbes et exclusives qu’en même faire la liste serait dangereux, y compris par ordre alphabétique, cela donc affirmé très respectueusement ; allons, ne te détournes pas de suite ma belle hélas un peu figurée, soleil de Sicile aidant, façon Technical Pan qui plaît tant à l’heure actuelle, à peine ceux-là sont-ils un peu intimidés, n’en sachant pas plus sur la fierté Sicilienne que sur l’âme Russe… -je plaisante, enfin pas pour ces Dames-.




Si belle qu’il serait fâcheux de ne te caresser du regard que sur catalogue, alors a-t-on eu l’idée ici aussi pour ne pas risquer tes foudres -je connais aussi- et en ce palais de te déifier pour l’éternité pour être ainsi vue en Ilford, à moins que nos successeurs ne deviennent contemplatifs de l’abstraction ultime et ne gardent que la capitalisation pour seule jouissance.




En vérité, malheureux béotiens de l’esthétique fondamentale, ces Dames sont si désirables partout que même un seul verre -à dégustation- de divin Barolo -perdonami Sicilia, mais c’est péché mignon et je suis aussi faible, pardon fidèle question vin-, de ce Piémontais d’anthologie suffira à les séduire... seulement si le reste suit, naturellement et si vous êtes prêt à prendre des risques ; or donc rendons à la Sicile ce qui lui appartient, lumière, couleur, un sacré caractère et une fort jolie vue.




Autrement regarder mais surtout écouter les aventures de M. Montalbano en v.o. et s’improvisant monarchiste à l’occasion dans une séquence d’anthologie, du pur bonheur et un sens, que dis-je une culture de la diplomatie qui, j’ose l’avouer me fait défaut depuis voyons… eh bien en vérité depuis que les toujours résilients réformistes d’un si bel embryon de cette même harmonie sociale si chèrement acquise dont ils sont, pauvres accessoiristes de comédie sans rapport même avec cette noble profession, accessoirement bénéficiaires s’affirment majoritaires.

E' inutile dare suggerimenti ad una persona esperta della vita.
Chabada
Avatar de l’utilisateur
Vieux briscard
Messages : 6445
Depuis le 11 oct 2005
Paris / Saint Martin
Il faut que tu progresses sur les cadrages et que tu prennes des risques. Pour l’exemple la série sur NYC en couleur non leica. Peut-être devrais tu essayer une autre focale afin que ta sensibilité teintée d’ironie apparaisse davantage dans tes clichés. Amha

Retourner vers Reportages

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant cette section : Aucun utilisateur enregistré et 3 invités