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MessagePosté: mercredi 11 juillet 2012 - 9:11
par Lison
Je n'ai jamais été leicaïste tout en étant resté fidèle à cette marque depuis le Leicaflex, en 1969, parce que ce type de matériel me convenait alors que la concurrence multipliait les automatismes.
J'ai besoin d'un boitier qui me permet de mesurer et me laisse libre d'interpréter cette mesure, sans m'obliger à « prévoir » son interprétation.
J'aime aussi utiliser du matériel bien construit et fiable (Je n'ai dû recourir au service d'après vente que deux fois en autant d'années et pour une bonne dizaine de boîtiers.).
Très bien équipé du fait que j'avais des activités photographiques dans des domaines très différents (photos de ballet, macro. et architecture), je n'envisage pas de passer au numérique à la fois pour des raisons de convenance personnelle et de coût.
Très bien équipé, l'arrêt de la production ne me dérange donc pas trop et m'évite peut-être des dépenses inutiles.
Cela dit, n'ayant jamais été leicaïste, au vu de ce qu'ils nous préparent, je ne risque pas de le devenir ! :evil:
Ni de passer au numérique … Tant qu'il y aura du film !
:cool:

MessagePosté: mercredi 11 juillet 2012 - 9:58
par Coignet
Il n'est pas tout à fait exact que la concurrence multipliait les automatismes:cool:
À mon sens, il n'y avait qu'une concurrence : Nikon, dont les boîtiers pro étaient bien plus rustiques et simples que les Leica R (Nikon F, F2 et F3).
Je suis d'ailleurs allé de l'un à l'autre pendant longtemps, du système Nikon F au système Leica M.
Un jour (deuxième moitié des années 80), j'ai vu un intérêt dans le Leica R, qui me semblait pouvoir synthétiser ce qui m'intéressait dans les deux systèmes (Nikon F et Leica R), et me donnait accès au Super-Angulon, sans équivalent chez Nikon.

Pour moi, le Leica R était alors, jusqu'à une date récente, le système qui pérennisait ce que je recherchais : une certaine rusticité, des optiques manuelles, un ensemble à tout faire (repro, architecture, matériel simple de voyage).
Cette rusticité se perdait (multi-automatisme des R), des problèmes de compatibilité se faisaient jour (pas facile de vouloir panacher matériels anciens et récents — problème des couplages), mais Leica semblait le seul constructeur à devoir continuer dans cette voie et m'intéressait pour cette raison.

Après l'abandon, je suis revenu au concurrent, seul du genre : Nikon.
Aujourd'hui, j'utilise des optiques manuelles Nikkor dont la plupart sont tout à fait assez bonnes pour moi, une Leica R conservée avec bague Leitax, sur des boîtiers anciens (Nikon F et F2) et récents (D700), sans aucun problème de compatibilité, et découvre que là où mes R4 et Leicaflex demandaient de la maintenance de temps à autre, les Nikon F et F2 ne semblent pas en avoir besoin. Chance ?

Pour moi, le non passage au numérique de la gamme R est ce qui a déclenché l'abandon. Le numérique a tellement facilité mon travail que j'en suis vraiment content. Et avec les mêmes optiques, je fais du film avec les vieux boîtiers, exactement comme peut le faire un M'iste (M3 à M9), mais pas un R'iste.

Pour moi cette compatibilité complète est déterminante. Je ne serai jamais allé chez Canon pour cette raison.

MessagePosté: mercredi 11 juillet 2012 - 14:42
par Lison
Je ne pense pas que ce dialogue puisse intéresser les autres participants mais on ne sait jamais (nostalgie ?).
Pour ma part, le passage du télémétrique au reflex s'est révélé nécessaire compte tenu de mes sujets principaux.
Après quelques Spotmatic Pentax d'occasion, j'ai opté pour le Nikon F1 avec viseur Photomic et un Nikkormat comme second boîtier.
Mais, quand le Leicaflex SL et sa mesure dite « sélective » est sorti, je n'ai pas hésité tant la mesure dite « pondérée » (pondérée comment ?) m'avait déçu !
(Vu les problèmes rencontrés par un ami équipé en Contax, j'avais renoncé à la mesure « spot » de chez Zeiss)
Ensuite, petit à petit, j'ai pu apprécier l'extraordinaire homogénéité des optiques Leica R par rapport à la tout aussi extraordinaire hétérogénéité de la gamme Nikon, de l'époque !

Depuis, je n'ai pas eu de raison de passer à un autre système du fait que je suis très (trop ?) bien équipé en Leica R et que le numérique ne m'intéresserait que pour les très hautes sensibilités du haut de gamme trop cher et trop compliqué pour moi.

Enfin, je suis étonné par la dernière phrase de Coignet car je pensais, peut-être naïvement, que c'était Canon qui offrait la meilleure (ou la plus simple) compatibilité avec les optiques R.
Quoique je me demande, par exemple, ce que donnerais une optique à décentrement alors que par ailleurs, je n'en ai rien à faire de la vidéo.

MessagePosté: mercredi 11 juillet 2012 - 15:01
par Coignet
Lison a écrit :
je suis étonné par la dernière phrase de Coignet car je pensais, peut-être naïvement, que c'était Canon qui offrait la meilleure (ou la plus simple) compatibilité avec les optiques R.

C'est la plus simple compatibilité avec le R, car on utilise une bague intermédiaire entre les deux baïonnettes.
Avec le Nikon, il faut changer la baïonnette, ce qui fait qu'on ne peut pas utiliser une même optique à la fois sur R et sur Canon.

Ce n'est pas à cela que je faisais allusion lorsque je parlais de compatibilité, mais au fait qu'on peut monter une optique Nikkor des années 60 sur un boîtier numérique tout récent, ainsi qu'une optique récente sur un vieux boîtier.
Chez Canon, on ne peut pas, ils ont modifié les baïonnettes et couplages.

En Leica M, on peut de même.
En Leica R, on pouvait, moyennant quelques adaptations (ROM, deux ou trois cames… :cool: ), et en théorie, on aurait pu sur le R10 annoncé, puis abandonné…

En Nikon F, la compatibilité est totale.

En effet (j'ai évoqué cela largement et plusieurs fois) la gamme optique Nikon est très hétérogène, et la gamme Leica R remarquable.
Il suffit de savoir quelles sont les optiques correctes, et de ne pas s'attarder sur les autres.
Consommant fort peu, dans les faits, cet hétérogénéité ne me pose aucun problème, car je n'ai pas grande raison de changer ce que j'ai, qui est correct, et même parfois vraiment bon.

Concernant l'usage d'une optique à décentrement, cela se fait fort bien sur numérique, que ce soit le Nikon ou le Canon.

Nikon D700 et 28PC :



maison Moller, Adolf Loos arch., 1927, Vienne



Postsparkasse, Otto Wagner arch., 1906, Vienne

MessagePosté: mercredi 11 juillet 2012 - 15:48
par Lison
:wink:

MessagePosté: mercredi 11 juillet 2012 - 16:15
par fredtravers
... personne ne parle des anciens Olympus, pourtant les optiques me semblent de très belle qualité , non ? ... quelque part c'est eux qui ont ( un peu ) copié la série M ?

MessagePosté: mercredi 11 juillet 2012 - 17:11
par Coignet
La série OM ?
Oui, excellents petits boîtiers en effet, avec une gamme optique pas ridicule du tout.
Copie du M ?
À part qu'ils sont compacts, je ne vois pas très bien en quoi ?
Si on voit cela ainsi, tous les reflex classiques sont des copies du M…

Bien avant le M, le principe du boîtier plat à film 35mm, et images 24x36, avec un obturateur à rideaux à translation horizontale, a en effet été adopté par une majorité de fabricants.
Le Foca Universel (qui a eu un viseur télémètre avant le M), le Nikon S (qui a adopté l'obturateur de type Leica dans un boîtier de type Contax), le premier Kwanon, qui était une copie du Leica avec un boîtier à arêtes anguleuses, etc.

Ici, je pense que les systèmes évoqués sont ceux qui permettent d'associer des optiques Leica R, c'est pourquoi en effet on a surtout parlé des Canon et Nikon.

De plus, le système Olympus OM est, lui aussi, défunt.

Pour en revenir à Leica, je crois que la marque a été "leader" dans le domaine du télémètre, pour rester aujourd'hui la seule marque crédible sur ce terrain, alors que Nikon a été leader du reflex avec son F copié par tous, Leica n'ayant été sur ce terrain là qu'un suiveur talentueux et malheureux.
Première optique PC pour 24x36 : Nikon ; première optique grand angle avec lentille flottante : Nikon ; premier très grand angle : Nikon…
Leica a chaque fois proposé une solution concurrente, souvent optiquement supérieure, mais n'a jamais réussi à rattraper son retard dans la diffusion auprès des professionnels.

MessagePosté: mercredi 11 juillet 2012 - 18:24
par gautier
Lison a écrit :
Je ne pense pas que ce dialogue puisse intéresser les autres participants mais on ne sait jamais (nostalgie ?)
Si, si, on lit avec intérêt.

MessagePosté: jeudi 12 juillet 2012 - 8:29
par glaf
gautier a écrit :
Lison a écrit :
Je ne pense pas que ce dialogue puisse intéresser les autres participants mais on ne sait jamais (nostalgie ?)
Si, si, on lit avec intérêt.


+1

MessagePosté: jeudi 12 juillet 2012 - 10:21
par Blowupster
En trois ans je constate que Canon est revenu avec un boitier de 18Mpix alors que je pensais en 2009 que le M9 aura de la peine à ne pas être rapidement dépassé avec ses 18Mpix.
En trois ans je constate que les téléphones grignotent pas seulement les compacts mais aussi les reflex de la gamme moyenne. Je ne parle pas de la qualité mais de l'usage / habitude.
Le M9 a toujours du succès et je constate aussi que les Hasselbolad V et Xpan qui sont "dis-continués" (la mot exact serait sabordés) depuis 10 ans gardent une cote en occase assez élevée et équivalente parfois que les Hasselblad H en occasion.
Bref il y a quand même un attrait des fidèles d'un système. Après être entré dans le Leica R avec un R4s qui ne m'avais pas convaincu (ergonomie) j'ai toujours du plaisir à prendre le R8 même si au final je n'ai pas pris beaucoup d'images. Un boitier tel que le R8 avec viseur de qualité, un capteur numérique FF sans AF (aide avec bienvenue) et diaphragme automatique serait très sympa et …il n'y a pas sauf en Blad V (ou M9 si on peut dire que la visée n'est pas affaiblie en fermant le diaph !).

MessagePosté: lundi 23 juillet 2012 - 19:05
par gautier
La mode est aux bagues sophistiquées : Leica S-Adapter pour Hasseblad H, bague Sony LA-EA2, ... On n'est plus très loin du compact Leica avec bague R permettant de conserver les automatismes. Prévoir que la bague (contenant une monture R à contacts ROM, un moteur capable de piloter la came R, etc) coûte plus cher que l'appareil.


MessagePosté: lundi 23 juillet 2012 - 19:55
par Coignet
gautier a écrit :
un moteur capable de piloter la came R

Cela signifie-t-il que le bidule actionne la bague de diaphragme ?
Ce serait, 35 ans plus tard une résurgence compacte de ce système délirant qui rendait automatique à priorité vitesse un boîtier mécanique :



Nikon F2-DP3-DS-2 automatic aperture control unit
illustrations provenant de cette page

MessagePosté: lundi 23 juillet 2012 - 21:22
par gautier
Comme quoi je ne suis pas le seul à délirer :wink:

MessagePosté: dimanche 5 janvier 2014 - 11:48
par Brujalaine
Comme tous, j'ai longtemps espéré que Leica donne à ses clients un successeur à son R9.

Durant les années 2006/2007, plusieurs responsables de Solms m'assuraient que des décisions étaient en cours de discussions, qu'il fallait encore patienter et que je serais peut-être agréablement surpris par les nouvelles qui tomberaient à l'occasion de la prochaine Photokina…

Aujourd'hui, je ne me fais plus d'illusion sur l'avenir de ce dossier.

C'est pourquoi j'attends beaucoup des retours d'expérience de ceux qui ont choisi de s'équiper de l'Alpha 7R pour ré-utiliser leurs optiques R. Avec le temps, les forums publiant des images et des avis sur cette combinaison (via la bague Novoflex p ex.) vont se multiplier. Je suis toujours hésitant devant la visée électronique que je n'ai jamais pratiquée ainsi que devant la mise au point par Focus Peaking. Mais il semblerait que ce nouveau système de visée et de map. soit aussi pratique qu'efficace à l'usage. Je l'essaierai le moment venu.

Car ce que je désire en priorité, c'est de pouvoir enfin réutiliser mes optiques R sur un boîtier leur permettant d'exprimer toutes leurs exceptionnelles performances que je n'ai trouvées nulle part ailleurs, y compris chez Zeiss.

MessagePosté: dimanche 5 janvier 2014 - 12:11
par gautier
Je n'ai pas utilisé d'α7 mais le M type 240 de Leica, voir mon avis ici et les dernières images . Pour le Sony, il y a un fil dédié par ici.