Merci pour vos encouragements, qui me vont droit au cœur
La rentrée est un peu agitée, entre la reprise du travail, la préparation des expositions (dont celle pour le Festival Planches Contact) et, pour mon éditrice, la rentrée littéraire qui fait que la communication est pas mal ralentie. Et en termes de ralentissement, je pense que je vais en ajouter une couche. Je m'explique.
En ce moment, donc, je prépare mes tirages pour le Festival Planches Contact, à Deauville (je créerai un fil dédié pour cela). Ayant travaillé à la Tri-X, après de longues, longues, longues réflexion, j'ai finalement décidé de produire des tirages barytés plutôt que des tirages piezo à partir des films numérisés. Pour ce faire, je me suis adressé à Guillaume Geneste, du laboratoire "
La Chambre Noire", et je ne suis pas déçu du voyage, loin de là. L'homme ayant de l'expérience et étant le tireur attitré, entre autre, de Klavdij Sluban, Sabine Weiss, Bernard Plossu, Jacques-Henri Lartigue, Gabrielle Duplantier, Anne-Lise Boyer et tant d'autres, c'est pas de dire que je suis
entre de bonnes mains. Cela pourra sembler un peu... niais, de la part de ceux d'entre vous qui depuis longtemps pratiquent eux-même le tirage, mais découvrir mes photos à l'agrandisseur puis les trois bains, ça me fait vraiment quelque chose que je ne ressentais pas avec mes essais d'impressions jet d'encre. Et puis, Guillaume m'apporte son regard aiguisé et, grâce à lui, je trouve que mes images de Deauville sont encore plus belles que ce que j'aurais pu rêver. En un mot :
MIAM !
Et le rapport avec
Mizuwari me demanderez-vous ? Il est assez simple : quand je vois ce que Guillaume peut tirer de négatifs et de fichiers numériques, cela me donne envie de lui confier la photogravure de mon livre. Ce qui implique, reprendre toute la numérisation et le travail des images à zéro, tout en préservant le caractère que je souhaite leur conférer, mais en s'assurant d'une homogénéité et d'une qualité de rendu au-delà de ce que je pourrais atteindre seul. Au passage, je suis certain qu'il saura déceler et traduire des émotions dans images qui m'auraient moi-même échapper. Donc, oui, ça va prendre du temps, ça risque de me coûter une petite fortune (encore), mais comme j'ai le souhait de faire un très joli livre, du moins le plus beau dont je suis capable à ce jour, je me dis que le jeu peut en valoir la chandelle. (En plus, comme dans le livre il y a des images faites au Leica M2 + Tri-X, au Leica M9, au Leica M10-D, au Sony Nex-7 et même au smartphone, je me dis que Guillaume saura très certainement mieux que moi uniformiser le rendu de tout cela...)
Voilà voilà. C'était la mise à jour de la rentrée. Et plus ça avance, plus je me dis que le projet initial de zine bricolé en solitaire et imprimé chez Ooblik est loin... Merci au hasard des rencontres