summilux.net

Dans un autre registre, pour passer une soirée sympa je te suggère le port de la mer de glace de Dominique Potard aux éditions guérin ici. Poilant, tous les personnages existent (autochtones d'argentière).

Et pour mettre en ce qui nous concerne un point final à cette balade dans l’Oisans, après une petite recherche, encore 3 photos du coin.

Une vue du Glacier Noir en couleurs. On voit distinctement la moraine à droite, avec un sentier qui la parcourt. Et aussi le torrent de fonte de la glace .



Le Glacier Blanc, maintenant. Les séracs à hauteur du verrou et la langue glacière.



Et le torrent qui sort du Glacier Blanc. Vous jugerez de la couleur dont parlait Coignet :
« en revanche, l'eau qui sort du Glacier Blanc est de cette couleur un peu bleutée des eaux de fonte de glacier ... Quelqu'un a-t-il une photo ? »



Photos faites par Potron-Jacquet
R3, Cron 35, K 64

Merci pour ces précisions photographiques !
J'amènerai à mon retour de l'Oisans une photo de la rencontre, et du torrent bicolore…

En tous cas ont peut avoir une petite pensée pour eux en ce moment car depuis une semaine ils ont la vie dure, isotherme à plus de 4000m.
Ce soir si j'ai le temps je vous expliquerais comment ça marche un glacier, enfin si ça vous intéresse?

Oui ça nous intéresse !

Bon j'y vais. Interro écrite demain.
D'abord chez nous la glace est issue de la neige qui, avec le temps, sous l'effet de son propre poids, se tasse, se densifie et par métamorphose des cristaux de neige se transforme en névé puis en glace.
Un glacier se compose d'un bassin d'alimentation où l'accumulation l'emporte sur la fonte et une zone d'ablation la langue glacière (les photos de Nathalie) où la fonte est supérieur à l'accumulation.
La frontière entre les deux zones se situe vers 2700m en versant nord et 2900-3000m en versant sud.
Il existe deux types de glacier, le "tempéré" pour lequel la glace se trouve autour du point de fusion (0°C) c'est le glacier qui descend dans les vallée, le "froid", lui, a une température à l'interface glace-roche inférieur à -5°C ce qui interdit toute phase liquide de l'eau. C'est le glacier suspendu dans les parois, toujours impressionnant à voir (mais faut marcher). Lui, il ne font et ne bouge pas, seul des chutes de seracs évacue le trop plein.
Le glacier (tempéré) est encadré voir même recouvert de dépôt morainique issu des versants montagneux le surplombant, le glacier noir s'est creusé une vallée longeant la face sud de la barre des écrins, les faces sud sont soumises à une forte érosions, cycle de gel-dégel. Le glacier blanc il a eu l'idée de descendre de la face nord donc il transporte moins de dépot. Il faut savoir que ces cailloux assurent une protection thermique, de ce fait le glacier noir fond moins vite que le blanc.
Le glacier avance sous l'effet de son propre poids et de la pente, la glace est un matériaux viscoplastique (du dentifrice). Pour la mer de galce, la vitesse varie de 1 mètre par semaine là ou Nathalie a pris la photo à 1mètre par jour dans les endroits pentu. La vitesse est plus importante en ce moment que l'hiver car l'eau de fonte qui circule sous le glacier lubrifie son lit.
Sa longueur est d'environ 12kms, avant la canicule l'épaisseur de glace était d'environ 100m devant le montenvers et atteignais 400m avant le virage au fond de la photo 1 pour un volume de 4 milliards de m3 si mes souvenir sont exactes.
Voilà c'est juste un petit résumé du truc, c'est juste pour s'endormir moins bête ce soir.

OUi, concis et très intéressant, merci!

ben oui,
même si je savais déjà des trucs,
c'est toujours un plaisir d'être moins ignorant
merci pour le brief très complet rien ne vaut ceux qui savent ...

Merci Jipi pour ces précisions !

J'arrive après le pic des réponses...mais quel régal de ces photos Nathalie....

Du noir et blanc léger, éthéré, crémeux , enveloppant , séduisant.....



Et les photos N et B de PARADOXAL ne démeritent certes pas


PAT

Pat, mais c'est une avalanche !
Merci à toi.

Bravo pour ces images, il m'arrive de saluer le N&B et celui-là approche la perfection dans le rendu des masses et des lumières.




En fait je compte trois alpinistes... J'en ai profité pour rattraper le brulé...

Très juste, Laurent ! Trois alpinistes visibles sur le cliché (et probablement autant cachés derrière les rochers). L'histoire ne dit pas si Jeb a pu, dans cette solitude troublée, soigner son bas de ligne...
Merci pour ton intervention sur la photo. La neige est bien mieux posée et le granit plus saillant. Impeccable !

A l'aise, comme d'hab…

Ecce homo... Oui mais le sedge ??