Juillet en Campanie

Jean-Yves
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mektoub a écrit :
un super cadrage (au 50 ?)


Toutes les photos du fil sont faites avec un vieil Elmar 50 F:2,8 rentrant.

Merci Mektoub et Nathalie pour le clin d'oeil et le compliment : ça ne casse pas trop le fil et... ça fait quand même très plaisir !
A + :D
JY
Jean-Yves
    Naples - musée archéologique encore
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Je n'ai pas écrit de légende 'sur place' pour celle-ci. Si la statue est dans le péristyle, le papillon qu'on entrevoit dans la salle, en revanche, faisait partie d'une expo d'art moderne... Ce curieux regard m'a interpellé... Avez-vous remarqué que, souvent, les Bouddha ont des oreilles au lobe si long qu'on dirait des ailes de papillon ? Lueur paisible de fin du jour sur le marbre...
Jean-Yves
    Naples - musée archéologique, toujours !
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Naples.- Musée archéologique. Pour cette photo j’ai beaucoup attendu le passant. Comme le jour tombait et que j’étais absorbé par mon cadre, je n’ai pas pensé à ralentir l’obturateur quand enfin il a surgi et l’image est sous-exposée. Peu importe ; en Italie la clarté est, définitivement, du côté des stèles, des colonnes, des statues.
Eric Bascoul
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:D Jean-Yves, c'est un "témoignage" photographique et humain remarquable :D
je ne saurais que te dire de plus, mes mots me manquent et sont "faibles"
tu dis "tout", et je ne saurais rien, rajouter, si ce n'est
"p****n, ça c'est du carnet de voyage, merci Brother, de nous faire triper com ça" :D 8) :wink:
Quelques photos sur ce lien
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Jean-Yves
    Naples - Sanita
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Naples.- Dans l’Eglise Santa Maria della Sanita, on peut accéder aux dernières catacombes ouvertes au public. Frustré de n’avoir pas trouvé les dépouilles macabres que tant d’autres avaient sur-immortalisées sur film noir et blanc, car celles-ci avaient été retirées quelques années auparavant pour des raisons de santé publique, je me rabattai sur l’angelot qui prenait la pose sur la rambarde de l’escalier d’autel. Très italien, il paraît à la sérénade, une main sur le cœur, l’autre arborant son offrande. Il a d’autant plus de ferveur que sa belle est vierge.
"La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein.
Jean-Yves
    Naples - Sanita
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Dans la même église :



Pas de légende à celle-là : mon scan initial avait coupé toute la partie noire et je croyais qu'il n'y avait pas d'info dedans ! Donc, comme je suis paresseux et que je n'avais pas regardé le négatif lui-même de près, j'ai écarté cette vue lors de mon éditing... Donc pas de texte avant, et pas de texte après. Et maintenant il est trop tard, c'est comme ça !! :wink:
JY
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Jean-Yves
    Naples - château des Espagnols
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Alors, pour la peine, en voilà une autre... avec du texte original, cette fois !



Naples.- Cloître du musée attenant au Château des Espagnols. Il me semble que cette scène montre l’emboîtement des hiérarchies qui structuraient le monde ancien : les corps mortels, en bas, qui finissent à la tombe ; les âmes délivrées par Dieu, qu’incarne l’évêque, s’élevant à mi-hauteur ; l’horloge solaire, au zénith de l’image, symbole du temps immanent, qui soumet toute chose à sa loi. L’oppression que ressent l’homme moderne en face de ce triptyque fait écho au carré du cloître lui-même, qui énonce le plan d’une prison terrestre dont les nues serait la seule issue.
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Jean-Yves
    Naples - deux femmes à la fenêtre
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Naples.- J’ai eu envie d’appeler cette photo ‘Marthe et Marie’. La madonne et la ménagère habitent dans la même maison, utilisent les mêmes fenêtres. L’une pour adorer le Ciel, l’autre pour étendre son linge.
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Jean-Yves
    Naples - lessive decumanus
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En continuant sur les incontournables lessives suspendues... (je l'ai peut-être déjà postée celle-là... ?!)... :wink:



Naples.- Une des ruelles qui relient les decumani. La lessive d’un hôtel qui sèche. Je me rappelle que cela sentait ce mélange d’épices, de savon et de poussière très caractéristique des bas quartiers de toutes les villes de Méditerranée.
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Eric Bascoul
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:D Jean-Yves :D
encore un grand bravo, pour ce fil :D
(les scans sont un poil perfectibles :wink: )
Mais, les Images sont des merveilles,
j'aimerais faire des voyages tels que les tiens
et revenir avec des si belles impressions :D Yes :D
un magnifique témoignage qui va , au delà de l'Image,
et "touche" à l'humanité "universelle" ! Yes :D

(com un joke :wink:
un peu N&B pour moi, mais je suis loin d'être "parfait" :wink: 8) ,
sorry le DIDO is colours-full, you now that ! :wink: ,
mais celà ne m'empéche pas d'apprécier fortement tes magnifiques Images, merci :D )
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Jean-Yves
    Naples - rue des marionnettes
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Naples.- Rue des marionnettes, entre deux magasins, je suis tombé sur cet étrange reposoir, où les hommes politiques du moment rejoignaient dans la gloire de la caricature les personnages les plus célèbres de la mythologie locale. Comme on était tout près d’une église, c’eût très bien pu être une vierge, entourée de loupiottes. Encore un mur portant à la réflexion, au propre comme au figuré…
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Damien
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Très belle série :!: un vrai régal, on a l'impression de consulter un receuil de photos... j'attends avec impatience la suite !!! :D
Coignet
    Re: Naples - rue des marionnettes
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75001
Jean-Yves a écrit :
...cet étrange reposoir, où les hommes politiques du moment rejoignaient dans la gloire de la caricature les personnages les plus célèbres de la mythologie locale…


Je n'aurais jamais cru qu'on le trouve ainsi au détour d'une rue milanaise...
Le personnage qui est ici plusieurs fois représenté est Toto, très grand acteur de comedia dell'arte, d'origine milanaise, justement, mort vers 1976 je crois, et qui a eu en Italie un extraordinaire succés populaire, peut-être un peu comme les Marx Brothers ailleurs. En dehors de la scène, il a joué au cinéma avec un peu tout le monde (Monicelli, Pasolini, De Sica, et aussi une incroyable quantité de "nanars", comportant souvent des passages de pur génie). Fellini, qui n'a jamais travaillé avec lui à écrit de belles chose à son sujet.

Il est encore populaire en Italie, où on trouve tous ses films en DVD, et des livres. J'aime énormément, malheureusement, il n'y a rien en français.
Il y a quelques années, on a pu revoir à Paris "Misère et noblesse", et une incroyable parodie, "Toto le moko"...
http://www.archivio.raiuno.rai.it/schede/9011/901104.htm
Une suite d'ovni cinématographiques comme "Toto Tarzan", "Toto apôtre et martyr" !
Jean Louis Comolli et Dario Fo lui ont consacré un magnifique film :
http://www.cinemed.tm.fr/cgi-bin/film/film.cgi?id=04895&festi=40&uk=
On ne trouve quasiment rien en France hors de "Uccelacci e uccelini", de Pasolini, http://dvdtoile.com/Film.php?id=12896 et un film désolant avec Fernandel, dont j'ai oublié le nom, mais dans lequel Toto n'est pas à sa place. Un petit rôle dans "le Pigeon" de Monicelli.
jeb
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merci, Jean-Yves, de cette passionnante série, qui me replonge dans toutes sortes de souvenirs chers en Italie. Le goût du voyage et le talent du photographe font bon ménage. Et les textes aussi passent bien, même quand ils sont de mauvais goût (surtout?).
Jean-Yves
    Re: Naples - rue des marionnettes
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Coignet a écrit :
Je n'aurais jamais cru qu'on le trouve ainsi au détour d'une rue milanaise...


Merci Coignet pour ces précisions passionnantes. Je précise simplement que ce n'est pas à Milan, mais bien à Naples évidemment, que cette photo a été prise. Toutes les photos de ce fil ont été faites en Campanie.

Je suis content de cette petite salve de sympathie, interlude pour moi précieux. :wink:
Je suis également content que les textes attirent votre attention car je les ai souvent voulus à double fond... comme les tiroirs secrets ! :lol:

On continue, en restant dans la culture locale (pris dans un musée, mais je ne me rappelle plus lequel sauf que j'ai souffert pour éviter les reflets de la vitre) :





Naples.- Les marionnettes, présentées dans des scènes de rue, sont utilisées dans la culture napolitaine comme les masques du théâtre antique : pour fixer les caractères et leurs relations culturelles dans l’imagerie populaire. De fait, il n’est nul besoin de demander l’origine de ces musiciens, ni d’où vient que tant de chanteurs italiens ouvrent des bouches comme des fours pour pousser la sérénade…
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