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MessagePosté: mercredi 26 juin 2019 - 6:23
par le nono

MessagePosté: mercredi 26 juin 2019 - 11:19
par igemo
Le cadavre de la photographie professionnelle attire les charognards... C'est la loi de la nature.

"Aujourd'hui, nous sommes les seuls à utiliser l'intelligence artificielle pour assurer la postproduction des photos" :mrgreen:

Moi je préférerais que qqun avec une VRAIE intelligence et pas une intelligence artificielle se penche sur le monde de la photo en France. Quand on pense que l'éphémère et ectoplasmique ministre de la Culture Françoise Nyssen, également patronne d'Actes Sud avait eu tout le mal du monde à payer ce qu'elle leur devait deux pauvres photographes qui avaient signé un livre pour elle... :exaspere:

MessagePosté: mercredi 26 juin 2019 - 21:49
par Yohanntv
L'air du temps sent la fin du monde, mais c'est un métier encore pratiqué malgré le réchauffement climatique de l'ubérisation.
Cela dit, il existe, alors que le métier de matelassier lui, ne court plus les rues.

Tant qu'il reste de l'humain pour faire travailler un artisan, ça ira encore. Mais oui c'est bien de tirer la sonnette...

Re: Le métier de photographe n’existe plus...

MessagePosté: samedi 29 juin 2019 - 19:41
par tenmangu81
C'est consternant, mais bien sûr dans l'air du temps. 1000 euros par mois, et on sort les photographes de la précarité......
A l'heure où l'intelligence artificielle prend le relais du post-traitement (voir les articles récents sur le "deep fake"), et où même Leica semble succomber aux sirènes de la photo facile en s'intéressant aux développements que ces nouvelles technologies permettent tout en lorgnant de plus en plus vers le marché des smartphones, on peut se dire que Nicéphore Niepce est bien mort. Paix à son âme.

Re: Le métier de photographe n’existe plus...

MessagePosté: dimanche 30 juin 2019 - 7:05
par SudPigalle
J'ai lu différents articles sur Meero

Ce site ne s'adresse pas aux photographes professionnels et il le dit , il s'adresse à la masse des consommateurs d'images et à la multitude de "posteurs" d'images.

Son Job c'est mettre en relation ces deux mondes (voyagistes, éditeurs, ...) et consommateurs pour compléter pour un site , une revue, un livre ... la case photo vide qui manque. Ils livrent la photo retouchée , standardisée pour être immédiatement exploitée par le client.

Un modèle économique basé sur les grands volumes, d'où le besoin d'un grand nombre d'employés.

Bravo au patron qui a su lever ces sommes considérables.

Le métier de photographe n'est pas mis en danger plus qu'avec instagram ou autres plateformes .

Attendons la suite

JP

Rep : Re: Le métier de photographe n’existe plus...

MessagePosté: dimanche 30 juin 2019 - 9:07
par igemo
SudPigalle a écrit :
J'ai lu différents articles sur Meero

Ce site ne s'adresse pas aux photographes professionnels et il le dit , il s'adresse à la masse des consommateurs d'images et à la multitude de "posteurs" d'images.

Son Job c'est mettre en relation ces deux mondes (voyagistes, éditeurs, ...)

JP


Donc il accélère l'ubérisation du métier de photographe? Un amateur va pouvoir vendre son image 30Euros à un éditeur alors qu'un pro demanderait 10 fois plus?

C'est le principe même de l'ubérisation : on fait entrer de "nouveaux acteurs" dans un domaine (taxis ou photo) déstabilisant le fragile équilibre qui régnait dans ce domaine. Les 1ers vont être tout contents d'avoir une source annexe de revenus ("regarde chérie j'ai vendu une de nos photos de vacances en Thaïlande!!!") les autres vont être tout contents de payer bcp moins cher (une photo ou une course en taxi) que ce qu'ils payaient avant...
Et le petit malin qui fait entrer le loup dérégulateur dans la bergerie ramasse lui la grosse galette!

Rappel : à NY le prix de la licence de taxi a chuté drastiquement à cause de la concurrence déloyale d'Uber. Résultat? Des suicides de chauffeurs...

Rep : Re: Le métier de photographe n’existe plus...

MessagePosté: dimanche 30 juin 2019 - 9:19
par tenmangu81
igemo a écrit :
SudPigalle a écrit :
J'ai lu différents articles sur Meero

Ce site ne s'adresse pas aux photographes professionnels et il le dit , il s'adresse à la masse des consommateurs d'images et à la multitude de "posteurs" d'images.

Son Job c'est mettre en relation ces deux mondes (voyagistes, éditeurs, ...)

JP


Donc il accélère l'ubérisation du métier de photographe? Un amateur va pouvoir vendre son image 30Euros à un éditeur alors qu'un pro demanderait 10 fois plus?

C'est le principe même de l'ubérisation : on fait entrer de "nouveaux acteurs" dans un domaine (taxis ou photo) déstabilisant le fragile équilibre qui régnait dans ce domaine. Les 1ers vont être tout contents d'avoir une source annexe de revenus ("regarde chérie j'ai vendu une de nos photos de vacances en Thaïlande!!!") les autres vont être tout contents de payer bcp moins cher (une photo ou une course en taxi) que ce qu'ils payaient avant...
Et le petit malin qui fait entrer le loup dérégulateur dans la bergerie ramasse lui la grosse galette!

Rappel : à NY le prix de la licence de taxi a chuté drastiquement à cause de la concurrence déloyale d'Uber. Résultat? Des suicides de chauffeurs...


+1
C'est exactement ça : l'ubérisation de la photo.
C'est pour cette raison que l'amateur que je suis ne participera jamais à ce type d'entreprise.

Rep : Re: Le métier de photographe n’existe plus...

MessagePosté: dimanche 30 juin 2019 - 9:51
par le nono
igemo a écrit :
Et le petit malin qui fait entrer le loup dérégulateur dans la bergerie ramasse lui la grosse galette!

Rappel : à NY le prix de la licence de taxi a chuté drastiquement à cause de la concurrence déloyale d'Uber. Résultat? Des suicides de chauffeurs...


«Gouverner la vie et les vivants vers de nouvelles conflictualités»

Telle est la conclusion d'un essai chez Gallimard*de Barbara Stiegler : «Il faut s'adapter» Sur un nouvel impératif politique.

*Un peu difficile à lire, mais très enrichissant.

MessagePosté: dimanche 30 juin 2019 - 16:58
par Alesane
Bonjour,

Toutes les professions sont remises en cause aujourd'hui. Je ne pense pas que le métier de photographe appartienne au passé, je pense simplement que le photographe de demain ne travaillera plus comme celui d'hier. Et le photographe n'est pas le seul à être touché par cette vague. L'ubérisation des activités y participe, c'est certain, mais pas que.

J'habite à côté d'une ville de 60 mille habitants, où il n'y a plus eu de librairie pendant 1 an, une fois la dernière librairie existante fermée ! Seule la Maison de la presse a continué à vendre tant bien que mal quelques bouquins, jusqu'à ce que le Furet apparaisse dans un centre commercial. Quand j'allais au lycée (il y a bien longtemps) il y avait 6 librairies qui marchaient toutes très bien. La faute à Uber, non ! La faute à Amazon, à la fin oui, mais seulement à la fin. En réalité les modes de consommation changent, et surtout les goûts. Avant beaucoup de monde lisait, même chez ceux qui n'avaient pas un accès facile à la littérature et à la culture. Aujourd’hui, c'est JP Permaut et son JT du midi qui ont la cote, ou des étoiles filantes et peu lumineuses en quête de renommée fugace, merci pour ce moment...

Pour la photographie, c'est pareil. L'absence de culture généralisée fait qu'une photo prise au smartphone sur la plage et partagée sur les réseaux sociaux a mille fois plus de valeur que la Migrant Mother de Dorothea Lange. Qui aujourd'hui connait encore HCB, Doisneau, Ronis, Depardon, sans parler des américains ? Quasiment personne. Alors pourquoi faire faire par un photographe une photo qu'on fait mille fois mieux soi-même et gratos en plus ?

L'amazonite (néologisme revendiqué), l'ubérisation, les réseaux sociaux... ne sont que des mouvements qui profitent de nos propres faiblesses pour ouvrir des brèches et devenir indispensables. Ces mouvements sont facilités, volontairement ou non peu importe, par nos dirigeants. Parce qu'il est plus intéressant pour certains que nous achetions sur Amazon en fournissant un maximum de données sur ce que nous sommes et sur nos goûts, et nos opinions (l'achat d'un livre de Willy Ronis n'est-il pas quelque part un acte politique ?). Nous dérivons très sûrement vers un monde de médiocrité et d'a-culturation qui a cependant le grand avantage de libérer notre cerveau pour le rendre disponible aux pubs de Coca-Cola et consorts...

La culture participe au développement de l'intelligence. Notre société a donc un besoin impérieux et vital d'intelligence artificielle puisque sa propre intelligence ne repose plus sur rien. Alors laissons les autres consommer ce succédané d'intelligence et continuons à résister en vivant notre passion sans IA (ou AI si vous préférez) !

Re: Le métier de photographe n’existe plus...

MessagePosté: lundi 1 juillet 2019 - 11:04
par tenmangu81
J'abonde +++ ton analyse et ton opinion, Alesane.

Rep : Re: Le métier de photographe n’existe plus...

MessagePosté: lundi 1 juillet 2019 - 20:40
par Elmer
Généralisation du nivellement par le bas, qui s'étend progressivement...mais sûrement

Re: Le métier de photographe n’existe plus...

MessagePosté: lundi 12 août 2019 - 23:22
par Sylviea5
Le pire c’est que vous avez tous raison

MessagePosté: mardi 13 août 2019 - 9:31
par FRISCO
Oui toutes ces paroles sont pleines de bon sens.
Je ne suis pas adepte du fatalisme mais je cela étant de ma propre expérience je pense que le métier de photographe dans la forme que nous la connaissons ne s’adressera plus qu’a une minorité.
Les photographes comme les entreprises ont leurs propres difficultés et combien d’entre elles ont à cœur malgré tout à entretenir leur collaborations.
Cela passe par beaucoup de compromis pour l’un comme pour l’autre.

Depuis pas mal d’années j’ai rencontré pour le boulot pas mal de photographes pro.
Nombreux campaient sur leurs vieilles habitudes face à de nouveau besoins et l’arrivée du numérique avec tout ce que ça apporte le bon et le mauvais. Cela ont disparus.
Les autres ceux qui ont compris qu’ils n’étaient pas les seuls en difficultés sont pour beaucoup encore là.
Ils résistent sont pour beaucoup satisfaits reconnaissant et nous aussi pour leur implications.

Très franchement la profession va devoir une nouvelle foi grandement s’adapter. Mais je pense que le vrais photographe ça il le sait et c’est dans ses gènes. Il ne sera pas le seul à devoir s’adapter.
Et dans le fatalisme que j’évoquais au début, je pense qu’il n’y a pas de lutte possible face à cette uberisation décrite plus haut.

Il faut maintenir le dialogue entre partenaires se faire confiance, s’engager et le principale marquer sa diffèrence avec ce flot de tout venant de réseaux sociaux amateurs. Apprendre en considération tout de même car beaucoup sont devenu pro.

MessagePosté: mardi 13 août 2019 - 19:26
par kikiraider
FRISCO a écrit :
Oui toutes ces paroles sont pleines de bon sens.
Je ne suis pas adepte du fatalisme mais je cela étant de ma propre expérience je pense que le métier de photographe dans la forme que nous la connaissons ne s’adressera plus qu’a une minorité.
;.....
Les autres ceux qui ont compris qu’ils n’étaient pas les seuls en difficultés sont pour beaucoup encore là.
Ils résistent sont pour beaucoup satisfaits reconnaissant et nous aussi pour leur implications.
....o.

Tu peux développer car je n’ai pas compris à quoi tu fais référence ?