Posté: mardi 1 octobre 2013 - 21:37
Bonjour!
Je dois avouer que je suis agréablement surpris par l'accueil de ce petit reportage et je vous remercie tous beaucoup!!!!
Ce projet a un double enjeu: par nature, je ne suis pas très sociable et n'aime pas trop les humains (de temps en temps, je ne prends en photo que les statues:-). Mais le plus difficile s'est avéré de mettre en confiance les moines pour qu'ils acceptent la photo. La bénédiction de l'abbé ne suffit pas, il faut donc trouver des moyens de les disposer. Je passe de 3 à 5 jours dans un monastère pour que les moines s'habituent à ma présence et ne me tournent plus le dos et ne suis jamais pressé de faire des photos. Pendant ce temps j'essaie de les accompagner dans leur quotidien. Très souvent, une discussion autour d'un thé avec des chocolats (j'ai toujours des bonbons ou des chocolats dans mon sac pour ça) ou des promenades aident beaucoup. Après les choses deviennent plus simples et à un moment donné, les moines s'ouvrent à moi. (Ceux qui aiment la peinture savent que quand on cherche à comprendre un tableau, on le regarde, on l'étudie, on tourne autour, et il arrive un moment quand la peinture il s'ouvre, vient vers vous! C'est exactement la même chose avec les moines. A partir de là, je les prends en photo. Il m'est arrivé une fois une telle envie de déclencher avec mon M7 qu'une fois la pellicule développée, je me suis retrouvé avec des rectangles blancs sur le film - les piles ne suivaient pas la cadence .
Je me suis souvent posé la question avec quel appareil réaliser ce reportage et le choix de Leica ne s'est posé pas naturellement. Comme vous savez, Leica incite à aller vers le personnage. Maquilleur de métier, j'ai appris à observer les modèles lors des prises de vue de mode dans les studios. Donc j'ai commencé avec un Canon AF et un zoom. Après j'ai essayé un Leica M7. Les images du coup étaient très différentes. Mais je continue d'utiliser le Canon aussi quand j'évite de me rapprocher du sujet, de peur le gêner.
Quand les moines me demandent si je suis pratiquant, je leur dis qu'à chacun son chemin pour retrouver le Dieu et ils se sentent rassurés .
J'explique aux moines que je travaille en manuel, en argentique en plus, et leur demande de pas bouger un moment, le temps de faire la MAP. Ca les amuse. L'argentique est plus contraignant mais j'adore son rendu. Quand je n'ai plus de films ou le 35mm ne passe pas, j'utilise le numérique. Je me demande d'ailleurs ce qu'apporterait le M numérique.
Merci encore une fois.
Je dois avouer que je suis agréablement surpris par l'accueil de ce petit reportage et je vous remercie tous beaucoup!!!!
Ce projet a un double enjeu: par nature, je ne suis pas très sociable et n'aime pas trop les humains (de temps en temps, je ne prends en photo que les statues:-). Mais le plus difficile s'est avéré de mettre en confiance les moines pour qu'ils acceptent la photo. La bénédiction de l'abbé ne suffit pas, il faut donc trouver des moyens de les disposer. Je passe de 3 à 5 jours dans un monastère pour que les moines s'habituent à ma présence et ne me tournent plus le dos et ne suis jamais pressé de faire des photos. Pendant ce temps j'essaie de les accompagner dans leur quotidien. Très souvent, une discussion autour d'un thé avec des chocolats (j'ai toujours des bonbons ou des chocolats dans mon sac pour ça) ou des promenades aident beaucoup. Après les choses deviennent plus simples et à un moment donné, les moines s'ouvrent à moi. (Ceux qui aiment la peinture savent que quand on cherche à comprendre un tableau, on le regarde, on l'étudie, on tourne autour, et il arrive un moment quand la peinture il s'ouvre, vient vers vous! C'est exactement la même chose avec les moines. A partir de là, je les prends en photo. Il m'est arrivé une fois une telle envie de déclencher avec mon M7 qu'une fois la pellicule développée, je me suis retrouvé avec des rectangles blancs sur le film - les piles ne suivaient pas la cadence .
Je me suis souvent posé la question avec quel appareil réaliser ce reportage et le choix de Leica ne s'est posé pas naturellement. Comme vous savez, Leica incite à aller vers le personnage. Maquilleur de métier, j'ai appris à observer les modèles lors des prises de vue de mode dans les studios. Donc j'ai commencé avec un Canon AF et un zoom. Après j'ai essayé un Leica M7. Les images du coup étaient très différentes. Mais je continue d'utiliser le Canon aussi quand j'évite de me rapprocher du sujet, de peur le gêner.
Quand les moines me demandent si je suis pratiquant, je leur dis qu'à chacun son chemin pour retrouver le Dieu et ils se sentent rassurés .
J'explique aux moines que je travaille en manuel, en argentique en plus, et leur demande de pas bouger un moment, le temps de faire la MAP. Ca les amuse. L'argentique est plus contraignant mais j'adore son rendu. Quand je n'ai plus de films ou le 35mm ne passe pas, j'utilise le numérique. Je me demande d'ailleurs ce qu'apporterait le M numérique.
Merci encore une fois.