Orpaillage, suite
Posté: vendredi 26 janvier 2007 - 12:48
Ceci est la suite du reportage sur les garimpeiros de Guyane, posté ici: http://summilux.net/forums/viewtopic.php?t=10905
Importée du Brésil voisin, où elle était utilisée depuis les années 1980, la technique consistant à désagréger la couche alluvionnaire contenant le métal précieux à l'aide de lances à haute-pression (lance monitor) a permis de ré-exploiter des sites anciens, qui avaient été abandonnés.
Les garimpeiros attaquent le sol, courbés sur la lance dont la pression est telle qu'elle peut casser un membre.
Une fois le lit des rivières et leurs berges immédiates réduits en boue, celle-ci est aspirée par une pompe a graviers, déversée sur une table à levée couverte d'une moquette, dans laquelle viendront se prendre les pépites et paillettes d'or. Le reste (boue, sable et graviers) est rejeté plus loin. Le résultat est catastrophique : outre la déforestation, l'augmentation de la turbidité de l'eau du fait des rejets de boues entraîne une perturbation de l'écosystème aquatique.
D'autre part, les tas de graviers et de sable compactés sont totalement infertiles et sont à l'origine de clairières qui seront peut-être définitives.
Pour récupérer cet or fin, il est fait usage de mercure (dont l'usage est officiellement interdit depuis le 1er janvier 2006) pour l'amalgamer. Le mercure est ensuite chauffé et, après évaporation, l'or apparaît.
Encore faut-il que les garimpeiros aient les moyens de s'en procurer, ce qui n'est pas toujours le cas.
On estime qu'il faut 1,2 à 1,3 kg de mercure pour arriver à obtenir un kg d'or.
La majorité de ce mercure se retrouve dans l'environnement, soit par rejet direct, soit par évaporation, car les orpailleurs n'utilisent pas de cornue. De ce fait, ils sont les premiers intoxiqués, suivis par les populations amérindiennes vivant sur le haut des fleuves Maroni et Oyapock, intoxiquées au méthylmercure.
1. Le seul équipement d'un garimpeiro solitaire: un chaudron pour se préparer à manger, pelles et pioche pour creuser le sol à la recherche de pépites.
2. De passage pour la nuit au campement, ce garimpeiro se prépare à rejoindre son chantier. Le fusil à un coup sert essentiellement pour la chasse, mais aussi, occasionnellement pour se défendre.
3. Invitée nocturne non prévue, cette mygale fut retrouvée au petit matin sur un sac posé sous mon hamac...
4. Un autre orpaileur de passage, sur le point de quitter le campement, assis à côté de son barda, chargé dans un seau de graisse mécanique.
5. Tabacco, devant les reste d'un chantier exploité par lui quelques temps auparavant. La mare est le résultat de l'excavation nécessaire à la recherche du minerai.
6. Clairière ouverte en pleine forêt par un chantier de plus grande importance. Le sol est constitué de résidus sableux infertiles. La déforestation sera donc certeinement définitive. Les piquets plantés verticalement ont pour but d'empêcher que les hélicoptères de la Gendarmerie ne puissent se poser. Ils sont cependant indiqués par des fanions afin déviter les accidents.
7. Une autre source de pollution liée à l'orpaillage clandestin: les hydrocarbures.
8. La première étape de l'exploitation d'un gisement est l'abattage afin de permettre d'accéder au sous-sol.
9. En période d'activité, ces fosses sont vidées et la terre décapée à la lance monitor à partir du fond de ces baranques.
10. Table à levée, sur laquelle passent les boues, sables et graviers afin de les laver et de récupérer l'or.
Importée du Brésil voisin, où elle était utilisée depuis les années 1980, la technique consistant à désagréger la couche alluvionnaire contenant le métal précieux à l'aide de lances à haute-pression (lance monitor) a permis de ré-exploiter des sites anciens, qui avaient été abandonnés.
Les garimpeiros attaquent le sol, courbés sur la lance dont la pression est telle qu'elle peut casser un membre.
Une fois le lit des rivières et leurs berges immédiates réduits en boue, celle-ci est aspirée par une pompe a graviers, déversée sur une table à levée couverte d'une moquette, dans laquelle viendront se prendre les pépites et paillettes d'or. Le reste (boue, sable et graviers) est rejeté plus loin. Le résultat est catastrophique : outre la déforestation, l'augmentation de la turbidité de l'eau du fait des rejets de boues entraîne une perturbation de l'écosystème aquatique.
D'autre part, les tas de graviers et de sable compactés sont totalement infertiles et sont à l'origine de clairières qui seront peut-être définitives.
Pour récupérer cet or fin, il est fait usage de mercure (dont l'usage est officiellement interdit depuis le 1er janvier 2006) pour l'amalgamer. Le mercure est ensuite chauffé et, après évaporation, l'or apparaît.
Encore faut-il que les garimpeiros aient les moyens de s'en procurer, ce qui n'est pas toujours le cas.
On estime qu'il faut 1,2 à 1,3 kg de mercure pour arriver à obtenir un kg d'or.
La majorité de ce mercure se retrouve dans l'environnement, soit par rejet direct, soit par évaporation, car les orpailleurs n'utilisent pas de cornue. De ce fait, ils sont les premiers intoxiqués, suivis par les populations amérindiennes vivant sur le haut des fleuves Maroni et Oyapock, intoxiquées au méthylmercure.
1. Le seul équipement d'un garimpeiro solitaire: un chaudron pour se préparer à manger, pelles et pioche pour creuser le sol à la recherche de pépites.
2. De passage pour la nuit au campement, ce garimpeiro se prépare à rejoindre son chantier. Le fusil à un coup sert essentiellement pour la chasse, mais aussi, occasionnellement pour se défendre.
3. Invitée nocturne non prévue, cette mygale fut retrouvée au petit matin sur un sac posé sous mon hamac...
4. Un autre orpaileur de passage, sur le point de quitter le campement, assis à côté de son barda, chargé dans un seau de graisse mécanique.
5. Tabacco, devant les reste d'un chantier exploité par lui quelques temps auparavant. La mare est le résultat de l'excavation nécessaire à la recherche du minerai.
6. Clairière ouverte en pleine forêt par un chantier de plus grande importance. Le sol est constitué de résidus sableux infertiles. La déforestation sera donc certeinement définitive. Les piquets plantés verticalement ont pour but d'empêcher que les hélicoptères de la Gendarmerie ne puissent se poser. Ils sont cependant indiqués par des fanions afin déviter les accidents.
7. Une autre source de pollution liée à l'orpaillage clandestin: les hydrocarbures.
8. La première étape de l'exploitation d'un gisement est l'abattage afin de permettre d'accéder au sous-sol.
9. En période d'activité, ces fosses sont vidées et la terre décapée à la lance monitor à partir du fond de ces baranques.
10. Table à levée, sur laquelle passent les boues, sables et graviers afin de les laver et de récupérer l'or.