Cinéma: Photo de plateau.

Phil VDD
    Cinéma: Photo de plateau.
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Vieux briscard
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Arquennes
Ce fil est là pour répondre à une question posée dans un autre fil.

Afin d'éviter un "hors sujet", créons-en donc un nouveau ailleurs!

:)

paga a écrit :
J'ai une petite question photo pour toi quand même, a propos de tes portraits au 90mm:
    est-ce que tu les prends plutôt en lumière de plateau de film, ou en lumière naturelle?
    est-ce plus facile pour la MAP plutôt au M9 ou en film (M3, M6, M7 etc...)?


Le portrait que j'ai présenté ici a été réalisé dans la rue :oops:, en lumière naturelle.

C'est à Bordeaux au "Miroir d'eau".
Je visitais la ville.
Il s'agit d'une fillette inconnue qui jouait là.

Lorsque je suis sur un plateau de tournage, soit je suis "mandaté" pour faire de la photo de plateau, soit je "vole" des images en dehors, qui sont alors des photos de travail ou d'atmosphère d'un plateau de tournage.

J'en ai parlé lors de ma petite "conférence" à l'A.G. des "Amis de Summilux": la photo de plateau est un travail particulier.

Il s'agit de photographier le plus fidèlement possible des situations du film.
Le but est que ça ressemble à ce qui est filmé par la caméra. Ce sont avant tout des photos qui serviront à la promotion du film.

L'idéal c'est donc de se positionner tout près de la caméra ou même à sa place.

Les éclairages pour un film sont très "ciblés" en général.

Les zones où les comédiens évoluent sont bien délimitées et en dehors de ces zones la lumière n'est plus "dirigée".

Souvent les éclairages sont réglés pour un seul axe.
On les modifie si l'axe de prise de vues change, et aussi selon la grosseur de plan.

Il y a souvent d'autant plus de "rigidité" que la lumière est belle.

En dehors de la zone de jeu, la lumière est "sauvage".
Par exemple il peut y avoir des mélanges de température de couleurs pour les faisceaux qui excèdent la surface des filtres.
Il peut aussi y avoir pas mal de sources qui provoquent des "flare".

On utilise des "drapeaux" pour éviter que des faisceaux ne touchent la caméra mais ils sont réglés uniquement pour la position de caméra.

Certaines sources sont très brillantes (on utilise souvent des projecteurs avec des lampes à décharge de 18kW)

La photo d'ambiance sur un plateau c'est donc faire du "hors piste" mais il y a des hasards heureux.

Ce qui aide c'est que les acteurs ou les figurants soient maquillés, coiffés, costumés. On obtient de plus belles choses qu'avec des personnages "de la rue" même s'ils ont un maquillage "de ville" (qui prend moins bien la lumière). Il y a aussi une grande proportion de "gueules" ou de personnages photogéniques.

Des photos de plateau proprement dites, je n'en poste quasiment jamais sur "Summilux.net" car elles sont soumises à des droits réservés au producteur du film (voir un exemple de contrat de cession de droits ici).

Une exception toutefois: pour le film "Na Wewe", j'ai montré des photos de plateau parmi des photos d'ambiance de travail ainsi que des photos prises en marge du tournage. Il y a aussi certains films d'étudiant dont mes photos servent à en faire la promotion (voir ici).

Pour ce qui est de la question de la mise au point au M7 et au M9, disons que compte tenu de la quantité de déchets que j'ai avec le Summilux 75 je réserve son emploi au M9.
Il faut dire que je cultive avec cet objectif, la pleine ouverture et de très courtes distances avec le "sujet".

Quand au 90mm, il ouvre à 2,8, ce qui simplifie très légèrement les choses. Mais ce Télé-Elmarit est mieux défini si on ferme un peu le diaphragme. On se retrouve alors dans une situation plus confortable et cette longue focale devient plus "tout terrain", et on gaspille moins, en argentique.

Je poste peu de photos argentiques car je suis allergique aux anneaux de Newton et je ne dispose pas de l'équipement performant qui serait nécessaire.

J'espère avoir répondu aux questions de "Paga" et je répondrai volontiers à vos questions. J'invite aussi ceux qui pratiquent la photo de plateau de venir partager leurs expériences.
"Toute photographie est une fiction qui se prétend véritable. (...) la photographie ment toujours, elle ment par instinct, elle ment parce que sa nature ne lui permet pas de faire autre chose." Joan Fontcuberta
Geminus
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Paris
Bonjour et merci pour ce témoignage très intéressant..

Je suis maquilleur de métier et faisant plus de mode qu'autre chose dans le maquillage, j'ai pu travailler en tant que maquilleur de plateau de cinéma et photographe de plateau... Les films sont pas très connus, donc ne me demandez pas leurs titres;))

Peut être c'est le manque d'expérience qui me fait dire ça mais je pense que le plateau de cinéma offre bcp plus de possibilités pour la photo que les photos de promotions de films.. C'est comme les photos de backstage des défilés de mode...

C'est une autre ambiance et je les trouvais souvent plus intéressantes que les "images officilelles"...
In nomine photographicæ et pelliculæ et spiritus Leicæ.

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