AMHA, il faut séparer les données numériques, objets de ce fil, qui sont volatiles malgré les différentes formes de stockage et les documents analogiques ou devenus analogiques : films d'un côté et "mises sur le papier" diverses, tirages ou impressions et livres, notamment.
Dans un cas comme dans l'autre, la question centrale est celle de l'archivage au sens de référencement et de classement.
Lorsque j'ai commencé à "faire des photos", il y a plus de 60 ans maintenant, je n'avais certainement pas envisagé de les classer en vue de ma disparition en témoignage des "Robert précoces"
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J'ai cependant eu la surprise de trouver dans les archives de ma mère, conservatrice et chartiste, quelques unes de mes photos et de mes premiers tirages, d'où l'intérêt du papier. Bien qu'elle soit décédée il y a plus de 5 ans, je n'ai toujours pas dépouillé toutes ses archives photographiques (archéologie chinoise ou andine, famille, etc), ce qui va nous amener à la fin de ce message dans quelques lignes.
Plus tard, je suis devenu assez ordonné, mais pas encore assez, me fiant à ma mémoire qui marchait pas mal, ce qui n'est plus tout à fait le cas et/ou qui s'est laissée dépasser par le nombre et les supports multiples. Ce qui veut dire que c'est progressivement devenu le bazar faute d'avoir envisagé cette question, si il fallait vraiment le faire, plus tôt et de façon réellement rigoureuse. Toutefois, pendant le confinement, j'ai ressorti de vieux négatifs et ils étaient toujours exploitables
...
J'ai essayé, il y a peu, de donner à la BNF (et à d'autres organismes) les archives d'un photographe allemand qui a parcouru l'Himalaya ou l'Asie du Sud-Est pendant 40 ans et a immortalisé des endroits disparus depuis, nombre de ses photos ayant été publiées dans des ouvrages de référence. Échec total... Voilà qui rend modeste concernant sa propre production qui n'a rien de génial
Récemment, j'évoquais le sujet avec mes enfants, baignés dans le révélateur dès la naissance, et ma fille, aînée, m'a répondu de façon tout à fait consciemment provocatrice, mais réaliste, que "ils", i.e. les enfants, jetteraient tout car ils ne sauraient quoi en faire ni ou les ranger...
J'espère qu'ils ont encore un peu de temps pour réfléchir...