Rollei Retro 400 S

Robert
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Une de mes amies m'avait demandé de lui tirer le portrait,
ce que j'avais hésité à faire faute d'expérience.
J'ai fini par m'exécuter :cool:
La demande était celle d'un portrait en buste, pas d'un portrait serré.

J'ai fait une version au Blad + 120 Macro



:ifilm: Rollei retro 400 S et LC 29 1+ 19 7 mn
1/15 à f 5,6

mais j'ai fait aussi une série au SL



:iboitier: Leica SL type 601 :iobj: Apo-Summicron-R 1:2/90mm ASPH.
:ifilm: 1600 Iso Conversion simple dans C1 Pro V10

Le contraste de la Rollei Retro 400 S me paraît acceptable :cool:
DRUON
    Re: Rollei Retro 400 S
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Sacre bleu, c'est beau , Robert !
Robert
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Merci :smile:
amansjeanphilippe
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Meudon
Hello
de mon point de vue...
la lumière de gauche est trop en arrière.
le regard est trop au centre.
un petit coup de peigne n'aurait pas été de trop.
le rendu est un peu trop "noir".
sinon, c'est bien.
J.Ph.
Robert
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:lol: :lol: :lol: Merci, Jean-Philippe
amansjeanphilippe
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Meudon
Hello
Robert a écrit :
:lol: :lol: :lol: Merci, Jean-Philippe

mes remarques, constructives, étaient bien-sûr pour la photo au blad...
Celle au SL, qu'est-ce qui change?
la tête est un peu tournée vers la gauche, du coup:
lumière moins rasante sur le front...
regard moins sombre...
S'ajoute un cadrage + académique avec un regard sur une ligne de force et une fantaisie dans la coiffure + raisonnable...

ça joue d'un rien...

J.Ph.
Robert
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La séance argentique était en trop et elle en avait un peu assez.
De plus, elle était satisfaite des images obtenues en numérique...
amansjeanphilippe
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Hello
c'est l'inconvénient du numérique. Comme on voit/montre le résultat tout de suite, le modèle trouve que c'est suffisamment "bon" et donc se lasse et/ou pense que l'argentique, c'est pour jouer avec ton gros engin...
On fait le sérieux en premier, les amusements ensuite...
J.Ph.
Louphy
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Bonjour,

Je remonte ce fil pour une question : malgré mes recherches je n'ai pas trouvé d'informations précises sur les temps de développement de cette Rollei rétro 400s exposée à 200 iso -comme recommandé par Arka- dans du D76 ?

Tous les temps disponibles pour le D76 sont donnés pour une utilisation à sa sensibilité nominale de 400 Iso (10,5 minutes ...)

Si l'un d'entre vous peut m'apporter cette information, je lui en serais éternellement reconnaissant :content-anim:

Cordialement.
Philippe
amansjeanphilippe
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Meudon
Hello
les questions à se poser sont "pourquoi exposer un film 400asa à 200asa?", "qu'est-ce qu'un bon développement?" et "qu'est-ce qui fait la sensibilité d'un film?"

"qu'est-ce qu'un bon développement?"
essentiellement, un bon développement est un développement qui donne un gamma compatible avec le sujet (dynamique du sujet vs gamme de gris, ombres résolues et hautes lumières non cramées) et la chaîne graphique (scanner, agrandisseur et papiers...)

"pourquoi exposer un film 400asa à 200asa?"
certains films étiquetés 400asa sont en fait des 200asa, voire moins, dont le développement poussé donne un 400asa acceptable (HP5, tri-X par exemple). D'autres films sont de réels 400asa (Rollei retro 400s) dont la gamme de gris (Dmax) en a encore sous le pied et permet une sur-exposition systématique de 1 diaph afin de favoriser les ombres...

Quand on mélange les deux réponses, on a la solution.
Les temps de développements donnés pour 400asa donnent avec ces films une courbe de noircissement à gamma 0.7 qui est compatible avec un tirage sur agrandisseur à condenseur et papier grade 2. Exposer à 200asa et développer à 400asa vous donnera des négatifs un peu + dense de 0.3*0.7=0.21D et un gamma de 0.7.

Prolonger un développement fait deux choses: augmenter le voile (développement "physique"), sans intérêt, et augmenter le gamma ce qui diminue la dynamique d'enregistrement du film. Ce dernier point peut être intéressant pour des sujets sans contraste (paysage par temps de brume, dessins au crayon) ou pour la reproduction de sujet très contrastés dont on veut éviter les demi-teintes (textes imprimés...). L'augmentation du voile et de la densité générale, il apparaît une augmentation de la sensibilité par décalage de la zone V (gris à 18%), mais souvent au prix d'une perte d'information dans les ombres... Or la norme ASA/DIN calculent la sensibilité non à la zone V mais à 0.1D au dessus du voile et il n'y a donc quasi aucun intérêt à en gain de sensibilité "réelle" (suivant la norme).

Raccourcir un développement fait deux choses: diminution du voile (développement "physique") et baisse du gamma ce qui peu augmenter la dynamique d'enregistrement du film si le développement est assez long pour un développement correcte des hautes lumières/densités. Cela est bien sûr intéressant pour les sujets à grande dynamique tels les paysages ensoleillés où l'on veut du détail dans les ombres et les hautes lumières.

On trouve assez souvent des temps de développement pour les deux gammas 0.7 (standard) et 0.55. Pas forcement sur internet, mais dans les doc techniques papier des films et des révélateurs.

"qu'est-ce qui fait la sensibilité d'un film?"
à la base, il y a des atomes d'argent qui couplés à des halogénures (chlore, brome...) donne des molécules sensibles à la lumière (généralement bleue ou UV) et qui couplées à d'autres molécules ("couplant" ou "copulant") étendent leur sensibilité chromatique jusqu'au proche infrarouge. On peut jouer sur la taille des molécules et leur forme (grain tabulaire des T-max par exemple) pour faire varier un peu leur sensibilité/réactivité à la lumière, mais pas dans de grandes proportions (grosso-modo de 6 à 400~800 asa avec une taille de grain acceptable pour du 24x36). Donc, il y a peu de solution de grain sensible stable.
L'autre solution à ce problème est la composition/dilution/pH/température du révélateur. C'est d'ailleurs la seule réelle différence entre les révélateurs (choix et proportion des éléments (molécules) développateurs). Un révélateur à l'hydroquinone n'aura pas le même rendement (capacité à développer un grain + ou - insolé) qu'un révélateur au génol ou à l'élon. C'est aussi pour cela que certain font leur propre mixture...
On peut être tenté de changer le temps du révélateur et/ou sa dilution pour en limiter son activité, mais il convient de garder à l'esprit que suivant le type de cuve utilisé, un temps minimum est nécessaire aux manipulations et que un pH minimum est aussi nécessaire au bon fonctionnement des réactions chimiques (le stand développement fonctionne très bien au rodinal, pas du tout au microphen/accufin...)
On peut aussi changer la température, mais c'est éminemment non-linéaire comme effet entre 12°C et 18°C

Conclusion: plusieurs possibilités
1) exposer à 200 et développer à 400 vous donnera un négatif à peine + dense de 0.21D et un gamma de 0.7 bien standard avec + de détails dans les ombres.
2) choisir un révélateur "grain fin" limitera un sur-développement/monté du grain et vous donnera un négatif de densité normale et un gamma de 0.7 bien standard sans aucun gain dans les ombres.
3) exposer à 200 et raccourcir le développement vous donnera un négatif de faible densité globale avec peut-être aucun gain dans les ombres et un gamma faible...

lexique:
le développement "physique" est un développement de grain non-insolé, il est la cause principale du voile (densité uniforme sur le film)

J.Ph.
fufu
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Orgeval
amansjeanphilippe a écrit :
Hello
les questions à se poser sont "pourquoi exposer un film 400asa à 200asa?", "qu'est-ce qu'un bon développement?" et "qu'est-ce qui fait la sensibilité d'un film?"

"qu'est-ce qu'un bon développement?"
essentiellement, un bon développement est un développement qui donne un gamma compatible avec le sujet (dynamique du sujet vs gamme de gris, ombres résolues et hautes lumières non cramées) et la chaîne graphique (scanner, agrandisseur et papiers...)

"pourquoi exposer un film 400asa à 200asa?"
certains films étiquetés 400asa sont en fait des 200asa, voire moins, dont le développement poussé donne un 400asa acceptable (HP5, tri-X par exemple). D'autres films sont de réels 400asa (Rollei retro 400s) dont la gamme de gris (Dmax) en a encore sous le pied et permet une sur-exposition systématique de 1 diaph afin de favoriser les ombres...

Quand on mélange les deux réponses, on a la solution.
Les temps de développements donnés pour 400asa donnent avec ces films une courbe de noircissement à gamma 0.7 qui est compatible avec un tirage sur agrandisseur à condenseur et papier grade 2. Exposer à 200asa et développer à 400asa vous donnera des négatifs un peu + dense de 0.3*0.7=0.21D et un gamma de 0.7.

[color=#FF0000]Prolonger un développement fait deux choses: augmenter le voile (développement "physique"), sans intérêt, et augmenter le gamma ce qui diminue la dynamique d'enregistrement du film. Ce dernier point peut être intéressant pour des sujets sans contraste (paysage par temps de brume, dessins au crayon) ou pour la reproduction de sujet très contrastés dont on veut éviter les demi-teintes (textes imprimés...). L'augmentation du voile et de la densité générale, il apparaît une augmentation de la sensibilité par décalage de la zone V (gris à 18%), mais souvent au prix d'une perte d'information dans les ombres... Or la norme ASA/DIN calculent la sensibilité non à la zone V mais à 0.1D au dessus du voile et il n'y a donc quasi aucun intérêt à en gain de sensibilité "réelle" (suivant la norme).
[/color]
Raccourcir un développement fait deux choses: diminution du voile (développement "physique") et baisse du gamma ce qui peu augmenter la dynamique d'enregistrement du film si le développement est assez long pour un développement correcte des hautes lumières/densités. Cela est bien sûr intéressant pour les sujets à grande dynamique tels les paysages ensoleillés où l'on veut du détail dans les ombres et les hautes lumières.

On trouve assez souvent des temps de développement pour les deux gammas 0.7 (standard) et 0.55. Pas forcement sur internet, mais dans les doc techniques papier des films et des révélateurs.

"qu'est-ce qui fait la sensibilité d'un film?"
à la base, il y a des atomes d'argent qui couplés à des halogénures (chlore, brome...) donne des molécules sensibles à la lumière (généralement bleue ou UV) et qui couplées à d'autres molécules ("couplant" ou "copulant") étendent leur sensibilité chromatique jusqu'au proche infrarouge. On peut jouer sur la taille des molécules et leur forme (grain tabulaire des T-max par exemple) pour faire varier un peu leur sensibilité/réactivité à la lumière, mais pas dans de grandes proportions (grosso-modo de 6 à 400~800 asa avec une taille de grain acceptable pour du 24x36). Donc, il y a peu de solution de grain sensible stable.
L'autre solution à ce problème est la composition/dilution/pH/température du révélateur. C'est d'ailleurs la seule réelle différence entre les révélateurs (choix et proportion des éléments (molécules) développateurs). Un révélateur à l'hydroquinone n'aura pas le même rendement (capacité à développer un grain + ou - insolé) qu'un révélateur au génol ou à l'élon. C'est aussi pour cela que certain font leur propre mixture...
On peut être tenté de changer le temps du révélateur et/ou sa dilution pour en limiter son activité, mais il convient de garder à l'esprit que suivant le type de cuve utilisé, un temps minimum est nécessaire aux manipulations et que un pH minimum est aussi nécessaire au bon fonctionnement des réactions chimiques (le stand développement fonctionne très bien au rodinal, pas du tout au microphen/accufin...)
On peut aussi changer la température, mais c'est éminemment non-linéaire comme effet entre 12°C et 18°C

Conclusion: plusieurs possibilités
1) exposer à 200 et développer à 400 vous donnera un négatif à peine + dense de 0.21D et un gamma de 0.7 bien standard avec + de détails dans les ombres.
2) choisir un révélateur "grain fin" limitera un sur-développement/monté du grain et vous donnera un négatif de densité normale et un gamma de 0.7 bien standard sans aucun gain dans les ombres.
3) exposer à 200 et raccourcir le développement vous donnera un négatif de faible densité globale avec peut-être aucun gain dans les ombres et un gamma faible...

lexique:
le développement "physique" est un développement de grain non-insolé, il est la cause principale du voile (densité uniforme sur le film)

J.Ph.


Bonjour Jean-Philippe,
Un point que tu n'as pas évoqué concernant le développement, peut être à dessein, car nous rentrons dans des techniques "plus marginales" et je mets des guillemets au terme, concerne le développement à faible agitation en solution stock. 12 ou plutôt 13 minutes, avec agitation de 10 secondes toute les 3mn30. Ce développement là n'augmente ni le gamma, ni ne fait perdre de détail dans les ombres, bien au contraire!
Il a donc l'effet inverse de celui que tu annonces, en cas d'agitation plus fréquente, par réduction du contraste en stoppant l'activité du révélateur dans les hautes lumières, par épuisement, tout en permettant de continuer son travail dans les ombres.
On obtient des résultats avec un gamme de gris plus étendue, un contraste maîtrisé et des hautes lumières contrôlés.
La technique est évoquée très largement dans la rubrique 'la méthode à Jules".
Amicalement
amansjeanphilippe
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Meudon
Hello
oui, c'est une des nombreuses méthodes "compensateur"
Je n'ai pas parlé de l'émofin bleu et des révélateurs à deux bains...
Je n'ai jamais essayé ta/cette méthode, d'abord parce que je ne la connaissais pas ni ne l'avais lue dans un livre et surtout parce que je ne l'ai pas trouvée moi-même en réfléchissant au problème.
Dans ma 1ere période NB (1981-1988), je bataillais avec des produits ilford de merde, essentiellement contre le voile et la sous-exposition/sous-développement des ombres...
Puis j'ai découvert les produits Allemands et tout est devenu limpide...

Ta méthode pourrait se résumer à un "stand développement à temps court et forte concentration". Pourquoi pas, à essayer, d'autant que cela doit limiter les problèmes de gravité...
Mais je me demande ce que cela donne au niveau du voile et du développement "physique"

J.Ph.
fufu
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Depuis le 25 août 2004
Orgeval
amansjeanphilippe a écrit :
Hello
oui, c'est une des nombreuses méthodes "compensateur"
Je n'ai pas parlé de l'émofin bleu et des révélateurs à deux bains...
Je n'ai jamais essayé ta/cette méthode, d'abord parce que je ne la connaissais pas ni ne l'avais lue dans un livre et surtout parce que je ne l'ai pas trouvée moi-même en réfléchissant au problème.
Dans ma 1ere période NB (1981-1988), je bataillais avec des produits ilford de merde, essentiellement contre le voile et la sous-exposition/sous-développement des ombres...
Puis j'ai découvert les produits Allemands et tout est devenu limpide...

Ta méthode pourrait se résumer à un "stand développement à temps court et forte concentration". Pourquoi pas, à essayer, d'autant que cela doit limiter les problèmes de gravité...
Mais je me demande ce que cela donne au niveau du voile et du développement "physique"

J.Ph.


Pour répondre à ta question, je ne sais pas en fait à quoi "physiquement" ou comment le problème de voile se manifeste...Entendu parlé mais jamais vu en pratique!
Cela reste théorique et je ne trouve pas sur le net de matérialisation en images.
amansjeanphilippe
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Meudon
Hello
le voile, c'est comme la prose, beaucoup en font sans le savoir...
On s'en rend d'autant moins compte qu'on ne fait que peu de film, révélateurs et de marques différents.

"Physiquement", le voile fait une densité sur tout le film, y compris la barre inter-image. Pour s'en rendre compte, il suffit de fixer à fond un bout d'amorce et obtenir ainsi la densité minimum du support+gélatine...
J.Ph.
Louphy
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Nantes
Merci beaucoup Amansjeanphilippe pour vos explications claires et précises.

Si je vous résume bien et j'espère vous avoir suffisamment bien compris pour ne pas trahir vos propos : exposer un film 400 Iso -comme le Rétro 400s bien entendu c'est à dire avec une sensibilité nominale réelle - à 200 Iso ne présente que peu d'intérêt si ce n'est gagner du détail dans les ombres (et encore faut-il bien exposer!)

C'est bien dommage pour moi car je viens d'attaquer un rouleau en l'exposant à 200 :cry:

Merci aussi àFufupour son idée de développement en solution stock sans trop d'agitation avec toutefois une question complémentaire : cette méthode que vous décrivez est bien valable pour le D76 ?

Cordialement.
Philippe
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